La foudre

foudre et cerfs-volants
       

La foudre

 

La foudre et le cerf-volant

 

En juin 1752 en Amérique, un homme d'état, physicien et publiciste, l'un des fondateurs de la l'indépendance américaine qui vint en France négocier l'alliance de Louis XVI avec la nouvelle république américaine, Benjamin Franklin, fit avec son fils une expérience capitale avec un cerf-volant. A la même époque, en France, le 14 mai 1753 Jacques de Romas imagina le cerf-volant électrique, dans l'ignorance complète de l'expérience de Franklin.

Expérience de Benjamin Franklin :

gravure avec Benjamin Franklin

En juin 1752, Benjamain Franklin assisté de son fils lança un cerf-volant un jour d'orage. Lorsque le cerf-volant approcha d'un nuage orageux, Franklin toucha du doigt une clef suspendue à l'extrémité inférieure du cordon de chanvre qui retenait le cerf-volant. Le chanvre étant humide, ce qui le rendait légèrement conducteur, il se produisit une étincelle très visible. D'autres étincelles suivirent, de plus en plus abondantes.

( Il semble que le seul récit de cet événement soit celui de Joseph Priesley dans son Histoire de l'électricité, publiée à Londres en 1767. )

On mesure aujourd'hui l'inconscience de Franklin qui, heureusement pour lui, n'eut pas l'idée d'utiliser un fil de retenue conducteur.

 

Expérience de Jacques de Romas : (Cerf-volant électrique)

gravure avec Jacques de Romas

Jacques de Romas, en France, imagina de son côté le cerf-volant électrique. Il différait de celui de Franklin par le fait qu'autour de la corde qui le retenait au sol il avait enrouler un fil de cuivre.

Le 14 mai 1753, Jacques de Romas devant toute la population passionnée de la petite ville de Nérac, lança pour la première fois son cerf-volant, dans les allées d'Albret. A l'aide d'un excitateur dont il était l'inventeur, il obtint des arcs électriques de plus de trois mètres de longueur. On sait aujourd'hui que cela représente plusieurs millions de volts.

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L'épopée du XVIII ième siècle libéra l'homme du fanatisme et la supertition.

Le XIX ième n'apporta que peu de connaissances nouvelles sur les orages et sur la foudre, mais il permit d'en accumuler une importante statistique. On apprend que durant ce siècle, en France uniquement, il y eu plus de dix milles tués, soit 100 par an en moyenne, avec un maximum de 187 tués en 1892. ( Ce nombre est considérable par rapport à la trentaine de victimes actuelles, sachant que la France ne comptait que quelques 36 millions d'habitants contre 56 millions en 1990. Il faut noter que durant le siècle dernier la France était essentiellement rurale donc que beaucoup plus de personnes se trouvaient aux champs lors des orages ).

Au XX ième siècle, grâce à la photographie et à la multitude d'appareils ingénieux nos connaissances en ce domaine ont fait un grand pas, surtout depuis la seconde guerre mondiale .

 

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