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La nature à Terezin est le
premier volet d'un diptyque
(terminé avec Alecto
!) sur la déportation de
Robert Desnos et sa mort à Terezin
(Tchécoslovaquie), en 1945, peu après la
libération du camp. Le livre est illustré d'encres de Michel Harchin. |
Extraits Critiques |
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Extraits |
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1. Ruine avec figures humaines 2. Le quartier des âmes 3. La nuit primitive |
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Un sombre fort de bohème.
il lutte nu dans un chiffon. le jeûne et la
macération. le ciment froid. il apprend ce désert
intérieur que les mots n'atteignent pas. plus tard on force
les portes. une lumière oblique sur le lit. Alena se penche.
il s'éveille un instant. puis le silence. son nom dans la
cendre des noms. Robert Desnos. le soir descend et
fait luire les feuillages. que reste-t-il du mal ? |
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1
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1.8 la lumière ne parvenait
plus les mots
manquaient
l'odeur du suif couvrait les collines
chaque jour des convois
envoyés en tribut
à la Bête...
ah pour obscurcir le feu de son regard
toute ruse nous sera
permise
n'approchant que
sous une fumée...
les chalumeaux éventrent les wagons
sous les parois
fièvreuses
le butin
du monstre mi-humain...
les miliciens les emmènent
que la
vérité se découvre
quand ils parviennent au
cœur du dédale des soues
ne voient
qu'un feu fuligineux
o
nous-aussi
neige et cendre
et vers cette
révélation
poussés comme des porcs...
l'Europe sera toujours le
lieu de la passion |
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2
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2.8 puis l'ombre quadrille le dernier
cahier lui sur
sa planche mordant la main malade
seul parmi cent morts alignés
le poison qui
durcit sa cornée
neige tout le corps
et l'odeur alcaline des grandes fosses mentales |
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3
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