Fabrication d'une sphère armillaire
Le
cours est terminé, on approfondira plus tard, c'est l'heure de se retrousser
les manches et d'entrer dans le vif du sujet. Fernand distribue des carrés
de papier de verre pour poncer les planches de contreplaqué (d'épaisseur
5 mm en okoumé-okoumé) afin de les rendre plus lisses au toucher
sur chaque côté.
Il
nous montre comment entourer la cale de bois du papier de verre afin de l'avoir
mieux en main et poncer plus régulièrement. De même, il
nous le plie de façon à alterner face lisse et rugueuse pour
ne pas l'user inutilement et changer les surfaces de frottement lorsque l'une
est usée. Cette opération ne nous prend pas beaucoup de temps,
mais les animateurs réfléchissent à l'intérêt
d'investir dans une ponceuse électrique pour poncer préalablement
toutes les planches et épargner cette peine aux stagiaires. Pour ma
part, je n'ai pas trouvé cette tâche fastidieuse.
Ensuite,
nous marquons au crayon nos initiales et le nom de la pièce sur chaque
panneau (vertical est-ouest, horizon...). Il faut tracer, toujours au crayon,
les lignes médianes parallèles aux côtés qui se
coupent au centre sur les pièces carrées et, sur les deux panneaux
rectangulaires des verticaux, dessiner les pieds puis tracer des parallèles
aux côtés, l'une médiane et l'autre à une cote
qui nous est indiquée. Nous avons tous reçu deux chemises avec
les explications illustrées de schémas pour la construction
et le mode d'emploi des principales utilisations de la sphère armillaire,
cependant il est plus simple d'écouter l'animateur et de le regarder
faire pour imiter ensuite du mieux que nous pouvons ses faits et gestes.
Nous
prenons la planchette qui nous servira "d'outil à découper"
et suivons les instructions : tracer un trait au milieu dans le sens de la
longueur ; à deux centimètres d'une extrémité,
trouer bien verticalement en utilisant une cale préalablement percée
qui sert de guide à la vrille manuelle de 2 mm qui pénètre
ensuite dans la planchette. Ceci ne demande aucune force particulière.
Enfin, inscrire nos initiales sur l'envers.
Nous perçons suivant la même technique les 5 panneaux au point d'intersection des lignes tracées au crayon ainsi que les points A (avec la vrille de 3 mm) de façon à arrêter la course du cutter à l'emplacement des pieds des verticaux.
Fernand
écrit au tableau les longueurs des rayons à marquer d'un trait
perpendiculaire sur la réglette. Nous enfonçons la pointe du
cutter sur le trait le plus éloigné du trou traversé
par un crochet en L, enfonçons ce dernier dans le centre du panneau
"Horizon" et commençons à faire glisser le cutter
sur le panneau pour creuser une fente circulaire.
Nous déplaçons le cutter jusqu'à creuser toutes les rainures circulaires de la plus grande à la plus petite. Il faut déplacer le bras qui tient le cutter à raison d'un quart de cercle environ, puis faire pivoter le panneau sur son axe et ainsi de suite, durant deux ou trois tours. Certains cercles ne seront pas découpés mais simplement dessinés au bic noir pour séparer les graduations.
Il
est temps de marquer les secteurs : c'est assez délicat et nos animateurs
sont très sollicités, bien que nous nous passions les pièces
détachées de la sphère armillaire modèle pour
nous en inspirer et comprendre la signification de notre travail. Nous utilisons
des règles en papier établies par ordinateur, avec des graduations
calculées très exactement. Le zéro est placé sur
un des axes, à l'extérieur des cercles et en bordure de panneau,
et nous utilisons le réglet qui pivote autour du centre pour tracer
les tirets dans les anneaux correspondants. Il y a une règle différente
pour l'horizon (A), les méridiens, cercles polaires, tropiques et méridien
céleste (B), enfin pour l'équateur céleste et l'horloge
locale (C). Il faut tracer également les encoches dans les colures
qui recevront les tropiques et cercles polaires. Une fois tout contrôlé,
il faut repasser au bic noir les traits et cercles de séparation des
graduations.
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