Elle est douce et tamisée comme dans les films d’époque. On peut remarquer qu’il n’y a pas de soleil éblouissant. On observe tout de même un fort contraste par rapport à la cave très sombre. Ceci étant normal puisque la cave est le lieu où les Bourdelle préparent secrètement leurs plans de Résistance sans éveiller les soupçons des Allemands. Les atmosphères émouvantes comme ceux de Bernadette et Spontz dans le bureau de ce dernier ou encore la complainte de Von Apfelstrudel ont la particularité d’être faiblement éclairés.
Le son est donc la musique est créée en fonction de l’action de la scène. C’est ainsi que pendant le générique de début la musique est rythmée, ce qui est en concordance avec la vitesse de la voiture. Elle est douce et aiguë lorsque les gens font la queue devant la boulangerie et mélancolique lors de la mort de André. Elle se veut intrigante à chaque apparition de Super-résistant pour laisser une part de mystère. Inquiétante dans les moments douloureux comme lorsque l’Anglais enlève la balle, elle peut être sentimentale en accord avec la lumière. Sinon, ce sont toujours des dialogues si l’on ôte bien sûr la minute de voix-off.
Une voix-off nous rappelle la situation et nous montre d’entrée : les résistants, la famille Bourdelle, un collaborateur, Ramirez. On voit également que ce dernier écrit ANNULER sur l’affiche d’un spectacle nommé CARMEN, dans lequel joue justement la famille Bourdelle. Ceci ancre bien l’histoire dans une France où les Allemands contrôlent le pays. On apprend de plus qu’André est un dirigeant d’un réseau de résistance et qu’il l’a toujours caché à sa famille. Malheureusement il meurt bêtement d’une grenade mal retombée. La vraie histoire commence alors 2 ans après.
Les principaux points d’actions sont la mort de André, la réquisition de la maison par Spontz, les secrets de Super-résistant, l’Anglais qui va changer la vie des Bourdelle, la découverte du souterrain forçant les Bourdelle à chanter devant Von Apfelstrudel ,et la capture des dirigeants allemands par les Bourdelle. Ces enchaînements d’événements incessants font rester le spectateur en haleine, il y a toujours un rebondissement dans l’histoire contrairement à beaucoup de films.
A la fin, Von apfelstrudel est battu par Super-Résistant et les Allemands par les autres membres de la famille. Ramirez et le Maréchal Von Apfelstrudel sont capturés mais meurt fauchés par un camion allemand sur la chaussé. Les Bourdelle rejoignirent le maquis et terminèrent la guerre. Super-résistant et Michel participèrent à la libération de Paris en 1944.
L’un des points fort du film est que chaque personnage à un caractère précis et différent des autres. Michel est peu courageux mais il le devient par la suite. Papy est nerveux mais garde un humour et une répartie formidable. Spontz est méticuleux et fier de montrer sa culture .Ramirez est un peu le « dindon de la farce » aussi bien des allemands que des français. Guy-Hubert est peureux contrairement à son double. Bernadette est rebelle et insultante. Helena n’aime pas cacher ses talents de cantatrice.
Il est chronologique .On y trouve divers plans plus ou moins rapide. La caméra est la plupart du temps statique mais elle offre un panoramique horizontal lors d’actions dans une large scène. On peut dénombrer quelque rare travelling surtout utilisé pour concentrer le regard sur une action douloureuse comme lorsque l’Anglais s ‘arrache la balle. Pendant tout le film, la caméra est neutre sauf à la dernière apparition de Super-Résistant. A cet instant, la caméra est en contre-plongée pour lui donner de l’importance par rapport à Von Apfelstudel, qui lui est filmé en plongée ainsi que les autres personnages à côtes.
La production de Papy fait de la résistance a coûté très cher, environ 30 millions de franc. Pour le rentabiliser, le cinéaste et le producteur ne pouvaient se contenter « de dire aux gens que le film est formidable» (tiré des secrets de papy dans les bonus du DVD), ils ont donc fait un très beau casting avec « pratiquement une star pour chaque rôle » (tiré des secrets de papy dans les bonus du DVD) pour attirer le public. Cette « stratégie », si l'on peut dire ça comme ça, a très bien fonctionné. En effet l'accueil du public rien que le jour de sortie fut très encouragent. Le film fit donc un très grand nombre d'entrée et resta longtemps en salle. Rien que sur la région Parisienne le film fit la première semaine 313172 entrées et jusqu'à la fin d'exclusivité 927566 entrées. Il resta treize semaines en salle. Mais l'accueil « des critiques fut plus mitigé » (tiré des secrets de papy dans les bonus du DVD). En effet plusieurs pensaient qu'il était inacceptable de parler de cette époque de notre histoire et d'en créer une comédie. Pour eux, ce film tournait la résistance en ridicule et était presque une insulte. D'autres, au contraire, ont beaucoup apprécié Papy fait de la résistance.
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