Mes cailloux amateur
Fuji FinePix S2 Pro et Nikon D2X
 
   


C'est vrai que la motivation finale de l'achat d'un reflex, c'est de monter un objectif au bout. Comme j'achète les boitiers d'occasion, il n'ont pas leur 50mm ou leur zoom bas de gamme ancrés dessus.
Le problème reste le prix pour un usage amateur !

Ma solution est toute simple, elle s'appelle encore occasion (ou achat aux Etats-Unis, 40% moins cher neuf hors taxes depuis quelques années, un scandale pour l'Euro, les taxes Françaises -ils ne fabriquent pas d'objectifs et encore moins d'appareils photo - et pour la politique tarifaire des grandes marques). A part pour les moteurs de mise au point et autres mécaniques VR, un objectif sans traitement "bio" d'avant 1980 ne vieillit pas, donc pas de problème de fiabilité (hors chocs). Commence alors la collecte des petits cailloux semés par les propriétaires volages.

Ceci posé, l'autre problème, c'est la quête du grand-angle qui permettra d'approcher la couverture angulaire ou au moins l'impression d'un 28mm (ou moins).
Il m'a fallu un mois en 2004 avant de tomber sur un 17mm non Fisheye, toute marque et tous budgets confondus !
Evidemment, le but était de rester en 24x36, puisque c'est bien là que le grand angle est le plus spectaculaire, donc aucun modèle DX.
Heureusement, le Sigma 12/24mm est arrivé.
Mais désormais, le gagnant toute catégorie, c'est le 14/24mm Nikkor de l'ami Nikon, vivement mon prochain chèque, pour les autres, de bonnes affaires en perspective, tous les pros revendent leurs AFS 17/35 et autres AIS 20mm ou 24mm pour des prix presque raisonnables, le marché de l'occasion va être inondé pendant ces 6 mois de 2009. Mais aucun n'arrive à la cheville du nouveau bébé Nikkor de 1700 Euros, il faut bien en être conscient.

Question subsidiaire : Où sont les zooms ? Et bien je n'aime pas les zooms, je regarde mes photos en zoom logiciel 100% pas forcément pour la qualité, mais pour voir des choses que l'on ne voit pas par manque de temps ou de bonne vue, et les différences de netteté entre zooms et focales fixes sont flagrantes, sauf peut-être les nouveaux grands angles très haut de gamme de moins de 2 ans.
Et pour le reste, il suffit souvent de faire 20 mètres pour retrouver les avantages d'un zoom. Pour le flare, la distortion, le bokeh ou l'encombrement, là encore, il n'y a pas photo... les focales fixes gagnent haut la main en photographie contemplative. Les pros en ont besoin pour aller vite et ne pas rater la bonne photo pour mauvais cadrage, heureusement je ne suis pas pro. Et je me souviens que les plus belles photos des maîtres de la photo ont été faites avec des optiques fixes manuelles.

Voici donc une liste des objectifs abordables qui ont permis le Miami's Trip et le cimetière de Montparnasse. (pour les optiques un peu plus haut de gamme, allez voir par là).

> Voir les découpes d'image test
Pour vous faire une idée par vous même des différences entre grands angles et du Sigma en particulier.

> Tamron 17mm F 3.5 AI (exemple) à 380 Euros en 2004.

Enfin, un ... 26mm (!) pour le Fuji, pas trop de distorsion (recadrage) pas de vignetage (recadrage), mais du flare, un pare soleil avec un filtre neutre intégré, un peu lointain de l'optique qui donne des reflets mais on peut l'enlever. Seul, il est léger et très discret.
Pas de piqué mais correct (encore le recadrage)
Et bien sûr aucune compatibilité AF ou mesure de lumière, cependant avec l'écran arrière, c'est faisable (en attendant le flashmètre pour faire pro ?). Avec le DX2, c'est moins pire, sauf quand on a déjà deux autres optiques manuelles, ce qui n'est heureusement plus le cas.

> Nikon 28mm F 2.8 AF (exemple) à 200 Euros en 2003.

Devient un 42mm sur D2x. Il n'a aucun intérêt sur un APSC et cela fait longtemps que le 28mm n'est plus un grand angle, mais un 42 mm peut faire penser à un objectif de photo de rue, sauf que la mauvaise qualité de l'ensemble ne joue pas en sa faveur.
Autant de distortion que sur le 17mm Tamron, ce qui me laisse perplexe, mais un piqué honnête, surtout très léger et discret.
Le seul (gros) problème, c'est que le capteur du Fuji réagit très mal, avec des petites trames parasitaires. Rien n'a voir avec le 28mm PC qui date pourtant des années 70.
Avec le Nikon D2x, c'est moins pire, mais le jeu de l'optique plastique a du mal avec la précision du moteur AF du boitier Pro.

>>> A VENDRE, à un prix inférieur bien sûr.

> Nikon 50mm F 1.8 AF (exemple) à 120 Euros 2003 (état très moyen).

Devient un 78mm sur le Fuji et par sa qualité optique, un outil parfait de portraitiste en buste. Le seul sur lequel je n'ai rien à redire.
Quoique, 4 mois après j'ai craqué pour un 1.8 AF D (exemple), à 85 Euros 2004, totalement neuf (numéro 200 !). Moralité, toujours prendre son temps quand on achète d'occase (encore plus pour le neuf).
Après test, on voit bien la différence de correction des aberrations et du piqué à pleine ouverture entre les deux générations.
Seuls problèmes, pas la meilleure netteté des Nikon (le 60mm Micro et le 135 DC sont meilleurs), un mauvais bokeh à contre-jour où l'on voit la structure de l'iris, avec les angles très peu esthétiques.

>>> A VENDRE, à un prix inférieur bien sûr.

> Nikkor AIS 85mm F 1.4 (exemple) à 670 Euros en 2005.

Un coup de chance extraordinaire, en sortant du Sav pour le changement du capteur mort du S2 Pro, je tombe dans la vitrine d'en face sur un sacré morceau de verre, le F:1.4 de Nikon.
Très rare, puisque les photographes qui l'ont acheté n'ont aucune raison de le revendre.
A part pour l'AF-D ou pour passage tout numérique, à cause d'une focale "batarde" de 127mm, soit un ancien 135mm, lui aussi tombé en désuétude. Mais comme j'aime les années 70, je compte bien me faire plaisir avec cette impression si particulière des portraits de l'époque, vous savez, ce flou indéfinissable autour des yeux perçants.

Evidemment pour ce prix, vous n'avez qu'une version AIS qui a beaucoup vécu. Plein de poussières internes et quelques morceaux du revêtement des pattes de la monture sur le verre interne incroyablement clair.
Il faudra qu'il retourne au nettoyage complet à mon prochain Keno gagnant. C'est en fait un nid à poussière à cause de la conception de la mise au point flottante. En attendant, comme je ne compte m'en servir qu'à la plus grande ouverture, ça n'est pas vraiment gênant.
D'ailleurs, il ne ferme qu'à F:16 ! Au moins ce n'est pas un objectif de compromis. Il est aussi très lourd.

Comme prévu , sur le S2 Pro, on ne peut opérer qu'en manuel, cependant pour du portrait en studio, ce n'est pas si grave.

La qualité au centre est parfaite (1000 pixels de large environ), mais, même sur un numérique APS, les bords sont rapidement flous, et les aberrations chromatiques sont plutôt présentes tendance vertes sur les forts contrastes. Bref à pleine ouverture, c'est franchement orienté portrait avec les yeux ou le nez centré dans un environnement doux. Vu son âge, les verres ne doivent pas être très correctement alignés, ce qui n'arrange rien. Mais le bokeh est bien propre, il suffit de composer avec la zone de netteté dans les cadrages.
Et ça tombe bien, il va servir pour les statues du Père-Lachaise (enfin isolées de leur voisinage) et les femmes bien vivantes (appel 2009 aux sympathiques volontaires pour des portraits couleurs, uniquement en lumière naturelle, le Nikon D2X et le S2 Pro me permettent enfin de passer à la vitesse supérieure).
Par contre, c'est un jeu très pointu, à F:1.4, il suffit de bouger inconsciemment d'un millimètre en appuyant le doigt sur le déclencheur, et la photo est floue d'un peu plus sur le cliché. C'est une surprise relativement désagréable, surtout pour mon égo, mais c'est un challenge supplémentaire dans le monde finalement si complexe de la photo.

Dès qu'on ferme un peu le diaph, c'est le paradis, voici un exemple : Une Alfa Roméo des belles années, un coupé Bertone 1300 "dans son jus" photographié à main levée à une distance conséquente !

Pour de nouvelles photos avec plus de détails sur son comportement avec le délicat capteur SuperCCD, allez sur mon site du Père-Lachaise. Bien évidemment, avec le D2x, je récupère la mesure spot de la lumière, avec toute la qualité des vrais 12 Mpx, bientôt des photos. Je le laisse dans la catégorie amateur malgré son prix, car la mise au point manuelle, le poid et les problèmes optiques sont bien d'un autre âge.

>>> A VENDRE, à un prix inférieur bien sûr.
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des cailloux, encore des cailloux

   
 
  Mes cailloux amateur
en monture F
 
   


> Tokina 100-300 mm F 5.6 AF (exemple 100, 300mm) à 190 Euros 2002.

Il ne sert plus à grand-chose depuis le 300 AFS !
Pas mal de problème de halo sur les contrastes et une impression de flou à 291mm.
Luminosité qui pose quelques problèmes surtout à cette focale.

Fabrication métal correcte mais mise au point et choix de focale non interne et effet de pompe trop souple qui empêche tout travail sérieux ou précis.

Par contre pas de distorsion visible, et évidemment, il devient un 436mm sur le Fuji.

>>> A VENDRE, à un prix inférieur bien sûr.

> Makinon 400 mm F 8 (exemple) à 170 Euros 2005.

Parfois, quand la journée est trop longue, on se laisse aller et on commet des erreurs. On n'a pas lu un seul test, on ne sait pas vraiment à quoi ça va servir, à part qu'on a entendu parler des "effets" de profondeur de champ, et on est interpellé par une toute petite chose qui se prétend un 400mm, donc un 624mm sur le S2 Pro.

Fabrication métal correcte mais jeu sur la monture, la mise au point prend tout le fût, ce qui fait qu'on ne peut pas le tenir sans perdre le point, un truc particulièrement pénible.
Mais SURTOUT, c'est ce que l'on appelle dans le jargon, un cul de bouteille. Même posé sur un pied ultra stable, avec une mise au point manuelle (de toute façon vous n'avez pas le choix...) votre photo ne sera jamais piquée, et on peut même affirmer qu'elle sera floue.
Encore que le phénomène dépend énormément de la distance, plus c'est loin, plus ça parait net, mais je n'ai pas encore eu le temps de faire des essais chiffrés. Puisqu'avec une ouverture de F:8 constante, c'est un objectif qui ne peut être utilisé que par très beau temps.

Enfin, le seul intérêt de ce type d'objectif, c'est l'effet de ronds qui se dessine sur toutes les brillances hors zone de mise au point, en particulier en contre jour. Néanmoins, pas de miracle, si le soleil rentre dans l'optique, c'est le plus horrible reflet qui soit. Donc prudence. Et il faut préciser que sur certaines photos, les ronds décrivent les imperfections des surfaces, et ce n'est donc pas toujours esthétique. Bien sûr, ça lasse aussi très vite, cependant, bien des sujets en valent la peine, surtout en numérique, où le nombre de photos pour arriver à la bonne n'a pas beaucoup d'importance.

Par contre pas de distortion (encore heureux !) et peu sinon aucune aberration chromatique, mais ce sont en principe les qualités intrinsèques du concept, quoique avec Makinon, on ne sait jamais.
En un mot comme en cent, fuyez ce genre de nanard, toujours aussi attrape couillon, même d'occasion. Il n'est à conseiller que pour les graphistes qui ont une utilité de fonds ou pour les photographes avec des projets très précis, en aucun cas comme un téléobjectif.

>>> A VENDRE, à un prix inférieur bien sûr.

> Tamron 500mm f:8 SP macro Adaptall Nikon à 120 Euros fin 2009.

Le criAprès la déconvenue du 400mm Makinon, j'avais en tête depuis 5 ans de craquer pour un autre miroir d'une marque un peu moins foutage de gueule. Le Nikon est beaucoup trop gros, et le prix descend difficilement en dessous de 400 Euros, pour ce prix, j'ai un magnifique Sigma "normal" et même zoom d'occase, je ne vois plus très bien l'intérêt d'un miroir.

Et puis, un jour que j'achetais un petit zoom Minolta pour un vieux X700 familial, je suis tombé sur un Tamron pas trop encombrant, très fatigué, avec une bague Adaptall F qui n'accepte pas le doubleur TC 14, mais avec un argument qui m'est sensible pour "faire des bulles", le prix !
A 120 Euros, le jeu risqué du miroir de marques exotiques ne me paraissait pas trop dangereux.

Voici donc une page entière pour comprendre mon choix, le Tamron 500mm F:8 SP.

Accessoires :

> Doubleur de focale Foca (exemple).
Qui n'a jamais rêvé d'un 870mm ? Le problème c'est que sur mon 100-300 on perd 2 diaphs à F5.6, que la longueur "élastique" de l'ensemble à 300mm est rédhibitoire à main levée.
Enfin, perte de l'AF et de la mesure de la lumière sur le S1.

>>> A VENDRE.

> Bagues allonges Vivitar (exemple).
Rien de spécial à dire sauf perte de l'AF et de la mesure de la lumière, et un peu d'aberration chromatique.

>>> A VENDRE.


Philosophie à 2 Euros :

C'est sûr, ce n'est pas du matériel de compétition, sauf le 85mm et le 50 qui sont connus pour être des références optiques.

Mais il faut bien se dire une chose, tant que l'on ne vit pas de la photographie, ce qui est le moins grave, ce n'est pas de faire une image avec un piqué faiblard, ou de manquer d'une ouverture ultra lumineuse (surtout avec le Fuji à 400 ISO au bruit assez faible), ce qui est grave, c'est de louper une photo parce que l'on a pas la focale nécessaire !

Car une photo même sans piqué peut donner de l'émotion ou même être vendue (avec les améliorations de traitement numérique actuelles).
Mais une photo d'un ULM, qui passe au dessus de l'Arc de Triomphe lorsque l'on est à 200m, et que l'on peut faire uniquement avec un 50 mm ultra net et ultra lumineux, ça n'intéressera personne !

J'ai donc oublié à mes début les rêves d'optiques de compétition (qui sont de toute façon très très chères aussi en occase -1600 Euros pour un 300mm AIS F2:8 ! d'une année qu'il vaut mieux ne pas mentionner) pour, au moins, garder le rêve du bon cadrage !

Par contre, à force de patience, d'économies et de visites constantes aux vendeurs du boulevard Beaumarchais, ils ont tous un site web désormais, on finit par obtenir de bonnes optiques, pas aussi pratiques ou rapides que les pros, mais de qualité d'image égale sinon supérieures. C'est du temps pris à la pratique de notre passion, mais le jeu en vaut la chandelle.

La qualité d'image du 85mm, du 50mm F:1.4, est très nettement au dessus du lot des zooms standards.

Par contre, il faut bien prendre conscience que les 5 dernières optiques pro de Nikon discréditent les AIs ou autres premiers AF. Que ce soit en résolution, en distortion ou en aberrations chromatiques, comme en facilité d'usage.

L'ère des optiques manuelles est définitivement révolue, ce qui laisse le marché de l'occasion aux stricts amateurs. Car maintenant le neuf vaut vraiment le détour, tant que l'on peut le financer.

Ils en auront mis du temps à faire des progrès "visibles" !

Dernière mise à jour : 28/02/2010

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