Fuji S2 Pro contre,
tout contre, le D50 Nikon
   
    Combat d'arrière garde pour certains technophiles, la tentation était trop forte de confronter le dernier cri de Nikon
face à un dinosaure du mont Fuji, éternel challenger des deux majors du monde photographique des 6Mp.

Rien de scientifique, ce seront juste quelques prises de vues à la sauvette à la fin d'une après midi bien sympathique.
Les prises de vues et les comparaisons point par point de la qualité d'image en mode 6 Mp, ce sera pour peu de temps (novembre 2007 ?) le temps que je découpe tous les tests que j'ai fait sur pied entre le Fuji FinePix S2 Pro et le dernier bébé de Nikon, le très grand public D50. Même si tout le monde s'accorde à dire que la qualité d'image du bébé est meilleure d'un poil que le D70, pourtant positionné plus haut de gamme.
J'ai testé tous mes objectifs en visant une rue en plongée, avec beaucoup de détails, ce qui devrait permettre une comparaison plus vivante qu'une mire et voir en quoi la qualité d'une optique est plus ou moins renforcé par tel ou tel type de capteur, même si l'on s'accorde à dire que 6 mégapixels ne sont pas suffisament discriminants pour faire des comparaisons de cet ordre.

Donc, en attendant, on va plutôt parler de l'ergonomie et de la prise de vue des deux appareils, après 300 photos de tests et de promenades dans Paris.

Présentations des deux compétiteurs :
Il faut le dire, le D50 est petit, en hauteur, en largeur, mais pas en profondeur. Ce qui permet à Nikon de mettre une sacrée poignée, qui est bien utile pour prendre des photos d'une seule main, comme n'importe quel photoscope. Le revêtement est très agréable, et accrocheur. Rien à voir avec l'encombrement (bien utile pour mes grandes mains) du Fuji et du plastique glissant et moche. Problème que j'ai solutionné depuis longtemps avec du gaffer.

Les commandes sont faites à l'économie, mais d'un autre côté, même un amateur expert peut se faire à l'idée d'appuyer sur un commutateur pour choisir un réglage plutôt qu'un autre, même avec une seule molette, qui plus est intelligement placée à l'arrière. Je dis ça alors que ma molette principale est réglée sur l'avant sur mes appareils !.

Il y a deux choses vraiment gênantes :
- Le manque de bouton direct pour rêgler l'intensité du flash intégré, c'est même vraiment très énervant vu tous les réglages possibles.

- La taille des icônes, même avec de bons yeux et en connaissant parfaitement l'informatique et la photo numérique, on y comprend rien. Il y a beaucoup d'informations sur le LCD du haut, et pas assez de place entre les pictos.

L'absence de testeur de profondeur de champ n'est pas si grave, puisque l'on voit tout de suite l'image sur l'écran, et que le système de zoom dans l'image est rapide.

L'écran du NIlon, par sa taille, sa netteté et sa rapidité d'affichage, donne un coup de vieux au Fuji, mais c'est la simple loi de la nouveauté. Par contre, l'affichage des zones brûlées est un plus indispensable, surtout quand comme moi, on utilise souvent des optiques AIS manuelles.

Le vrai point noir, c'est le plastique de l'écran, très exposé aux rayures et aux tâches, pas vraiment anti-reflets, bref, c'est beau quand c'est sur un stand, mais à l'usage, protection obligatoire et angoisses à la clé.

Une petite différence aussi, l'obturateur est très discret, sec et léger sur le Nikon, on croirait un photoscope, tandis que le gros Klong du Fuji donne une bonne impression de mécanique à l'ancienne, pas très discrète par ailleurs.

Qualité de prise de vue (et non qualité d'image, non encore testée correctement)
C'est une vraie claque pour le Fuji, 98% des photos prises avec le Nikon sont (très) bien exposées, pour peu que l'on ait mis la correction d'exposition à -0,7Ev en permanence.
La dynamique du capteur en est améliorée, puisque la parfaite exposition quasi constante permet de profiter de toute la latitude du capteur, pas comme avec le Fuji où l'on est obligé de sous-exposer pour être sûr de pouvoir traiter convenablement en Raw l'image à la maison.
C'est clair, une technologie vieille des années 80 a pris un sacré coup de vieux face à un analyseur de 600 pixels en 3D colorée. Ce qui permet en plus au D50 de correspondre exactement à son public, les amateurs ou le grand public, qui veulent des photos rapides et faciles. Comme elles sont parfaites, tout le monde est content. Je parle encore une fois de la qualité d'exposition, pas de l'image !

La prise en main est agréable, même si ce n'est pas aussi fiable que l'énorme hauteur du Fuji, par contre, sur le terrain, le poids plume du Nikon est incomparable, assez lourd pour être stable, et léger pour ne pas le sentir dans le sac.

Le flash fonctionne aussi mal de près que celui du Fuji, par contre, avec le pré-éclair (très désagréable pour les sujets, surtout s'il s'accompagne du "phare" ultra puissant de mise au point) les photos d'ensemble sont parfaites.

Un autre avantage énorme du Nikon, c'est sa batterie propriétaire Li-on, si l'on a assez d'argent pour en acheter au moins deux supplémentaires, on est tranquille en toute circonstance pour une journée de travail complète. Ce qui n'est pas le cas du Fuji et de ces incessants changements d'accus Nimh. Même si la solution Fuji est la plus économique et universelle, le principe Canon et Nikon des accus spécifiques est le plus facile à vivre, surtout depuis que le prix des batteries ne cesse de tomber.

Par contre, sur plusieurs essais, il est très difficile d'avoir des couleurs fidèles, le capteur réagit par exemple aux noirs délavés, en les traitant en mauve, ce que ne fait pas le capteur Fuji. Les couleurs métamères font réagir le capteur comme l'oeil humain, et c'est un peu gênant. Tandis que certains violets sont impossibles à retranscrire, suite à tous les essais de balance des blancs possibles sur une fleur. A suivre.

Conclusion rapide
Ce n'est qu'une prise en main, mais elle est riche d'enseignements, le D50 est un extraordinaire outil d'entrée en photographie numérique professionnelle. Le bruit apparent du capteur est enfin correct face au D70, et peut ne pas rougir devant un 300D Canon ou autre 6Mp de l'époque. C'est encore et toujours sur l'ergonomie du boîtier et la justesse de l'exposition que Nikon est superbe. Et que le vieux boîtier Fuji est à l'agonie.

En tout cas un très bon choix (le seul !) pour faire travailler ses optiques Nikon sans passer à l'ennemi ou attendre que le D200 apparaîsse un jour, il pourra finir comme boîtier secondaire sans rougir. Pour un prix raisonnable, puisque suite à Apple Expo, ma copine l'a touché à 610 Euros avec une carte SD de 1 Go offerte par Nikon !
Qui dit mieux ?
L'offre Canon reste supérieure en qualité d'image (sauf en exposition, notamment la gestion des surexpositions) et en résolution, mais quand on veut rester chez Nikon pour d'autres raisons, ce petit boîtier peut raisonnablement faire le lien avec la prochaine génération de boîtiers Nikon, qu'on espère avec un capteur maison, et non les CCD Sony.
Sans passer pour un fou s'entend.

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