Chapitre 4: Les sociétés à l'âge industriel
Quelles sont les conséquences des révolutions industrielles sur les sociétés ?
I- L’industrialisation et ses conséquences économiques
A- Les révolutions industrielles
La machine à vapeur de James WATT (1769) permet le début de l’industrialisation basée sur le charbon. Les régions minières se développent, ce sont les « pays noirs ». La mécanisation révolutionne l’agriculture, le textile, … et la production augmente fortement. La sidérurgie profite de l’essor des machines et les usines apparaissent.
Cela révolutionne également les transports comme le développement du chemin de fer ou encore les bateaux à vapeur.
Industrialisation : développement de l’industrie grâce à l’utilisation de machines dans les usines.
Mécanisation : utilisation de machines
Sidérurgie : industrie qui produit de la fonte et de l’acier.
A partir de la fin du XIXème siècle, de nouvelles énergies apparaissent : l’électricité et le pétrole. Elles permettent le développement de nouveaux moyens de transports comme la voiture (Ford T) et le développement de nouvelles industries. C’est la 2nde révolution industrielle.
B- Une nouvelle organisation du travail et de l’économie
De nouvelles méthodes de travail se mettent en place pour augmenter la productivité comme le travail à la chaîne, inventé par Henry Ford (le fordisme). La production en série de développe (Ford T).
Production en série : production d’un même modèle en grande quantité
L’achat des machines et la construction des usines coûtent cher. Les ressources d’une seule personne ou d’une famille même riche ne suffisent pas. Les industriels demandent aux banques de leur prêter de l’argent.
Les grandes sociétés divisent leur capital en petites parts, les actions, qui sont vendues à la bourse. Elles deviennent des sociétés capitalistes. L’entreprise appartient à plusieurs actionnaires qui gagnent chaque année une part du bénéfice : le dividende.
Capital : argent et moyens de production (terres, machines, usines, outils) nécessaires pour fonder et faire fonctionner une entreprise.
Action : part d’une entreprise.
Bourse : lieu où s’échangent les actions
Capitalisme : organisation du travail qui repose sur la propriété privée du capital.
II- L’industrialisation et ses conséquences sociales
A- Population et urbanisation
Au XIXème siècle, la population européenne augmente beaucoup et atteint les 400 millions notamment grâce aux progrès médicaux comme le vaccin contre la rage de Pasteur (1885).
L’industrialisation entraine un important exode rural : les habitants des campagnes quittent leur logement pour vivre dans les villes minières ou industrielles.
Beaucoup d’Européens (Italiens, Irlandais…) choisissent de traverser les océans vers les « pays neufs », comme les Etats Unis, séduits par le rêve américain.
B- Ouvriers et bourgeois
Pendant l’âge industriel, 3 classes sociales se différencient :
- Les bourgeois s’enrichissent grâce à l’industrie : ce sont des banquiers, des industriels. Ils accordent beaucoup d’importance au luxe et au travail.
- La classe moyenne formée de commerçants et de fonctionnaires.
- Les ouvriers, nouvelle classe sociale, ont des conditions de vie difficile. Toute la famille doit travailler. Les ouvriers les plus pauvres sont les prolétaires.
Pour améliorer leurs conditions de travail, les ouvriers s’organisent en syndicats et font grève.
Ils obtiennent certaines avancées comme la limitation de la journée de travail ou un repos hebdomadaire.
III- De nouvelles idéologies
A- Le libéralisme
Le libéralisme limite l’intervention de l’État dans l’économie; les ouvriers ont peu de droits et par conséquent sont souvent exploités par le patronat.
B- Le socialisme
Le socialisme est un mouvement d’idées qui veut lutter contre ces inégalités. Les marxistes sont des socialistes qui suivent les idées du penseur allemand Karl Marx : Marx veut organiser un parti communiste pour mener une révolution violente qui doit supprimer la propriété privée et parvenir à plus d’égalité.
C- La position de l'Eglise
Puis en 1891, le pape Léon XIII prend position sur les questions sociales dans l’encyclique Rerum Novarum (Des choses nouvelles).
Il rejette la lutte des classes mais demande aux patrons d’améliorer le sort des ouvriers.
Encyclique : lettre du Pape adressée à l'ensemble de l'Eglise, textes qui ont souvent valeur d'enseignement et peuvent rappeler la doctrine de l'Église à propos d'un problème d'actualité.