La domestication du feu aux temps paléolithiques
Henry de Lumley,
Odile Jacob, 181 p., 21,90 €
Depuis la nuit des temps, le feu est présent dans l’imaginaire des hommes.
Avant sa domestication, alors qu’ils n’étaient pas capables de l’allumer à leur gré,
les hommes avaient pu l’apercevoir lors des feux de forêts embrasés par la foudre,
ou par des volcans en éruption.
Sa présence faisait fuir les populations. Jusqu’à ce qu’un jour une population, en Afrique du Sud, dans la grotte
de Swartkrans, « utilise ponctuellement et temporairement un feu d’origine naturelle »,
il y a environ 1,4 million d’années.
Mais ce n’est que plus tard, il y a environ 400 000 ans, qu’au même moment et
en des lieux différents de la planète, Homo erectus évolué, Homo sapiens
et le Neandertal ont commencé à contrôler le feu et, surtout, à savoir le rallumer en cas d’extinction.
Un « formidable moteur d’hominisation ».
Il s’en est suivi tout un cortège de progrès techniques dans la vie des hominidés.
Le feu a permis de vaincre la noirceur de la nuit, d’éloigner des animaux sauvages,
de s’installer dans des régions auparavant hostiles, de cuire viande et poisson en faisant reculer les parasitoses,
de les sécher et fumer et d’augmenter ainsi l’espérance de vie, d’améliorer la
fabrication d’outils (durcir la pointe des pieux, chauffer silex et os avant de les travailler),
de cuire l’argile pour façonner figurines et céramique, de transformer les couleurs des ocres pour peindre
les parois des cavernes de Lascaux ou Chauvet.
Facteur de sociabilité, le feu est aussi une constante importante dans toutes les civilisations et cosmogonies du monde.
© A Moreaux, tous droits réservés (09 Avril 1997)
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