Temps à perdre
Quelqu'un dégringole du toit
La nuit, les fenêtres se taisent
Les
dents éclatent
Les cheveux tombent
Les mains coupées glissent aux pieds
Quelqu'un se penche et ne voit
rien
Les chansons voyagent
Et la tristesse
Les vitres ne reflètent rien
Un flot de voix m'arrive
Les bouches se tordent
Les condamnés ricanent
Partout des cris
Vacarme
Le vent glisse dans les pièces
La pluie se fige
On
passe à travers les murs
Les mains attrapent des flammes mortes
La lune a perdu ses reflets
Toujours les cris
Deux yeux sont là qui me regardent
écrit d'après un poème de Pierre
Reverdy, en procédant par inversion. Problème : j'ai oublié de quel
poème il s'agit !
(vers 1991)
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