Echec scolaire & Délinquance

Les BEP ORSU

 

Il y a encore une dizaine d'années, un bon niveau de "fin troisième, début seconde" assurait la réussite à l'examen de qualification (CAP) pour un des métiers dits manuels, dont la mécanique générale (ancêtre de la productique) faisait partie. Diplôme dans la poche, service militaire accompli, l'ancien élève était assuré d'un emploi, certains même préparaient le Brevet professionnel en cours du soir.

 

La qualification d'opérateur-régleur sur système d'usinage (BEP ORSU) est une qualification qui risque de ne pas pouvoir être "monnayée" par l'élève au sortir de l'école pour plusieurs raisons :

cette formation, répartie deux ans, survole trop de spécialités anciennes et nouvelles pour être efficace

machines traditionnelles : tours, fraiseuses,

machines à commandes numériques...

Les petites et moyennes entreprises intéressées par ce type de formation se démènent avec les problèmes suivants :

la récession touchant les sociétés de sous-traitance,

l'impossibilité d'actualiser leur parc-machines,

la pénurie d'ouvriers formées aux anciennes techniques.

L'entreprise au système de production réactualisé embauche un jeune ayant reçu une formation de niveau bac ou post-bac.

Les élèves se retrouvent dans cette classe, non pas par goût, mais parce que les autres sections les ont refusés prétextant leur niveau théorique trop faible.

A ces élèves ne restent plus que la fuite en avant : s'inscrire au Bac.

 

 


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