Echec scolaire & Délinquance

De l'échec scolaire

 

Regroupons , pour n'en faire qu'une, les propositions de solutions les plus souvent avancées quant au problème de l'échec scolaire:

Si

1) on réduit les effectifs d'une classe,

2) on augmente le nombre d'heures d'enseignement (soutien...),

3) on individualise, capitalise, contractualise l'enseignement,

4) on forme efficacement les enseignants à la "Pédagogie" ...

Alors

apparaîtra une augmentation du taux de réussite.

 

Cette "croyance" commune aux milieux enseignants, si elle peut pour certains de ses points être efficace "localement", ne répond pas à la question de la non-adhésion des jeunes aux objectifs de l'école.

Par contre, la comparaison succincte entre l'ancien système scolaire et le nouveau démontre que, pour les enfants de condition modeste :

Si

les critères de sélection sont visibles, explicites et intelligibles :

Alors

plus justifié apparaît l'investissement dans les études et plus grande est la réussite des élèves

Sinon

plus grands sont les risques de rejet de la règle du jeu, et considérable le retrait de ces élèves.

Cette analyse répond au pourquoi du rejet d'une "scolarité" non comprise et donc non admise, elle nous fait comprendre les effets créés par la massification de l'enseignement secondaire du système scolaire.

 

 

D'autre part :

 

Découvrir que nous vivons une période "culturelle" charnière :

Que pour les "enfants de Gutenberg":

l'imprimé est le principal médium d'accès à la "culture", à ses connaissances,

La lecture et l'écrit sont les "piliers" de toute "sélection",

le mode naturel de pensée (à dominante visuelle) sera plutôt de type directionnel, séquentiel, analytique, détaché, observant, objectif (regard, point de vue, clarification, perspective, vision du monde...) et est, de ce fait~souvent inaccessible aux jeunes.

Que pour les jeunes d'aujourd'hui, plutôt "enfants d'Edison"

forgés par les "nouveaux" médias (téléphone, cinéma, télévision, radio, cassettes, compact-disques., ordinateurs, jeux vidéo ...), l'imprimé semble peu efficace et pour tout dire hors-circuit

le mode naturel de pensée (à dominante orale) sera plutôt de type omnidirectionnel, simultané, globalisant, impliquant, expérimentant, subjectif, (à l'écoute, branché ... peu de mots sont actuellement forgés, peut-on y "voir" la conséquence de la faible expression orale des jeunes ?) et est, de ce fait, le plus souvent inaccessible aux "enfants de Gutenberg".

Le système éducatif se voit confronté à un problème sans précèdent.

 


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