Echec scolaire & Délinquance

Quid de l'autonomisation intellectuelle ?

 

"Du point de vue de la société, on peut soulever une question préalable : La fonction de l'éducation est-elle nécessairement d'épanouir la personnalité, ou n'est-t-elle pas d'abord de façonner les individus selon un modèle conforme aux générations antérieures et susceptibles de conserver des valeurs collectives?".

Jean Piaget (où va l'éducation)

 

Le milieu scolaire, par son vécu, contredit journellement l'objectif d'autonomisation des élèves fixé par son ministère, répondant ainsi à la question que se pose Piaget.

 

L'élève ne peut se permettre d'apprendre par essais, tâtonnements encore moins par erreurs, le temps lui est compté, imposé et l'erreur sanctionnée par une note (O ... 3, ... 5,4...) et un jugement (passable, médiocre, faible, peut mieux, faire).

 

L'enseignement basé sur des connaissances à apprendre sur commande soumet l'enfant à une contrainte intellectuelle. Or, il est difficile d'envisager l'apprentissage de l'autonomie de cette façon.

D'autre part dans une salle de classe, les rapports humains se résument le plus souvent à ceux qui relient un professeur, détenteur du pouvoir envers chacun de ses élèves pris individuellement :

Un système d'évaluation basé sur la notation du travail individuel, ne peut admettre la moindre entreprise de communication inter-élèves ou de travail "collectif ".

L'acquisition d'une certaine autonomie intellectuelle et morale suppose des contacts permanents, des stimulations réciproques avec le groupe et ne peut se résumer à un rapport de maître à élève.

 

 

 

Dans ces conditions, l'autonomisation intellectuelle a peu de chances d'apparaître par le seul fait du système scolaire.

 

 


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