Echec scolaire & Délinquance

Quels modèles pour l'enfant?

Dès son plus jeune âge l'enfant a une tendance naturelle à croire ce qu'on lui dit, chaque assertion, chaque jugement est pris au "pied de la lettre", c'est une nécessité pour son équilibre.

L'enfant vivant un conflit est encore trop jeune pour tenir une argumentation logique et surtout il ne peut traiter de menteurs ses parents (ses premiers modèles) sans risquer de se perdre en perdant leur amour.

Pour sortir de ce dilemme, l'enfant va peu à peu conformer ses actes aux paroles des adultes et ainsi dévoyer les principes de "réalité" qu'il tente d'acquérir.

 

 

Si

au moment de l'adolescence:

aucun élément positif n'a réussi à inverser ce processus,

aucun adulte n'a réussi à se poser en tant que modèle

Alors

pour avoir quand même sa "place" dans cette société, l'enfant, "de l'autre coté du miroir", prendra comme modèle un modèle "inversé".
Il existe enfin.

 

Or, à partir de la 6ième, le système scolaire ne pourra présenter comme modèle à l'enfant défavorisé, que des adultes "fragmentés", spécialistes d'une matière.

Ces adultes sont rarement cités en tant que monsieur intel ou madame machin mais beaucoup plus souvent par leur fonction : le prof de gym, la prof d'EFS, le prof de maths, le proviseur, le pion.

 

Si l'on peut penser qu'il est possible, pour qui que ce soit, d'avoir pour modèle un personnage (personne investie d'un rôle, acteur publique), il est beaucoup plus difficile d'avoir pour modèle une fonction.

 

A partir de ce constat, il devient facile de comprendre l'importance que revêt pour les jeunes les personnes "médiatisées". Ces personnes, dont on connait les moindres détails : vie privée, fortune, frasques, goûts, pensées, j oies, déceptions ..., n'apparaissent plus comme spécialistes (sportif, politicien, chanteur ...) mais comme modèles à investir.

L'investissement sera d'autant plus grand pour l'enfant s'ils sont ses seuls modèles possibles.

 

 

Un véritable deuil pour le système éducatif.

 


Sommaire

suivant