L'interrogatoire de Wentworth Miller !
Michael Scofield est en fuite, avec les autorités à ses trousses. AlloCiné a tout juste eu le temps d'intercepter son interprète, Wentworth Miller, pour un interrogatoire en bonne et due forme...
"Prison Break" tient en haleine de nombreux fans. Comment va évoluer la série ?
Wentworth Miller : Dans la saison 2, nous sommes en fuite et la série se transforme en course poursuite, les prisonniers évadés étant pourchassés par les autorités. Ils essaient d'éviter de se faire capturer. Nous allons également mener notre enquête pour en savoir plus sur cette affaire de corruption et de manipulation qui a conduit à l'emprisonnement de mon frère.
Et vous allez réussir à prouver ce complot contre votre frère ?
Je l'espère !
Comment s'y prennent-ils pour vous tatouer, ils semblent plus vrais que nature ?
C'est un processus assez complexe. En fait, il s'agit du tatouage le plus ambitieux jamais réalisé pour une série télévisée. Ils s'y mettent à deux pour me tatouer et le tout prend 4 à 5 heures à chaque fois ! Heureusement, on ne le fait qu'une fois par épisode. En fait c'est comme un puzzle de 24 pièces différentes qu'ils doivent appliquer sur tout mon corps. D'abord ils nettoient mon corps avec de l'alcool pour enlever l'humidité de ma peau afin que les tatouages adhèrent parfaitement, ensuite ils mettent une colle spéciale et puis ils appliquent les autocollants de tatouage avec de l'eau. Si je fais bien attention et ne bouge pas trop, ces tatouages restent en place pendant presque 2 semaines. En réalité, on les enlève en fin de journée car toutes sortes de poussières viennent s'y coller et ils se décolorent rapidement.
N'est-ce pas dangereux pour votre peau ?
Non, pas vraiment. Cela assèche ma peau un petit peu mais ce n'est pas dramatique. De plus, je les enlève à chaque fois qu'une journée s'achève sinon cela collerait partout dans mes draps en dormant...
Il paraît que vos tatouages changent d'un épisode à l'autre ?
C'est notre petit secret, le tatouage est en évolution constante. Il change en fonction du plan de travail et quelquefois, selon l'intrigue, un nom est intégré. Et si ces noms ne sont pas acceptés par la Fox pour une question de droits, ils doivent changer, amenant le tatouage à évoluer.
Les tatouages vous aident-ils à entrer dans la peau d'un mauvais garçon, un dur à cuire ?
Oui, ça aide beaucoup ! C'est vraiment bizarre d'avoir tant de tatouages, c'est comme si je portais sur moi une oeuvre d'art. Une ou deux fois, je me suis promené dans la rue avec les tatouages sur moi. Si vous aviez vu la tête des gens que je croisais, c'était trop marrant. Les personnes d'un certain âge me regardent de travers et les tatoués me branchent parce qu'ils croient que l'on a quelque chose en commun. Et puis, ils me regardent à leur tour de travers quand ils se rendent compte que ce sont des faux. Peut-être qu'ils sont envieux parce que je n'ai pas souffert pour porter mes tatouages, et que les miens peuvent s'enlever...
Quand les gens vous reconnaissent dans la rue, que disent-ils ?
En général, on me fait des compliments, sur moi et sur la série. Certains disent ne "jamais manquer un épisode", ce qui fait vraiment plaisir. Parfois, je vais aussi sur Internet pour lire ce qui se dit sur Prison Break, dans les "chats" notamment. C'est marrant ce qu'on peut y lire. L'autre jour quelqu'un a écrit : "Je viens juste de découvrir que Wentworth Miller est anglais ; cela explique donc son mauvais accent américain." Evidemment, c'est le genre de réflexion qui fait un peu mal, d'autant que je pense que mon accent est parfait. En fait, mes parents sont américains. Je suis né en Angleterre et j'y ai vécu quelques années. Aujourd'hui, j'ai la double nationalité et j'adore l'Angleterre. Mais j'ai grandi à New York, à Brooklyn, donc mon accent est pur de pur, cela n'a rien d'un accent anglais.
Avez-vous suivi une formation spécifique ?
Je suis des cours où on vous demande de construire son personnage à partir de soi-même. On ne cherche pas à vous casser et vous re-construire mais on vous demande plutôt de puiser à l'intérieur de soi pour trouver le bon niveau de jeu.
Qu'est-ce qui vous attire chez une femme ?
La confiance qu'elle a en elle ! Et puis, j'aime les femmes qui ne se prennent pas trop au sérieux et qui ont un grand sens de l'humour. J'aime les femmes qui se sentent bien dans leur peau et qui n'en font pas tout un plat. J'aimerais rencontrer une femme qui peut apprécier et comprendre mon métier d'acteur, sans être elle-même actrice. Cela me permettrait d'avoir quelqu'un qui peut m'aider à garder les pieds sur terre. J'adore les brunes et j'ai eu pendant longtemps un faible pour Angie Harmon de New York District !
La série vous a-t-elle permis de recevoir des propositions de femmes désirant sortir avec vous ?
C'est incroyable, mais non ! Alors que mes collègues ont pas mal d'offres, pour moi cela se limite à un petit bonjour timide, à une main tendue. Je crois que mon personnage est intimidant à l'écran, et donc les femmes pensent que je suis comme lui. Elles ont cette image du dur à cuire et n'arrivent pas à aller au-delà des apparences pour vraiment me découvrir...
Quelle vie menez-vous en dehors de votre métier ?
J'adore la natation et je me sens comme un poisson dans l'eau. Et puis, j'aime également écrire des scenarii. A Chicago où je vis, j'adore essayer un restaurant différent chaque semaine et flâner dans les musées. J'aime beaucoup aller au cinéma, au théatre, me rendre à des concerts. Tout cela m'inspire, m'aide dans mon métier. J'essaie aussi de me relaxer le plus possible car ce boulot est tout de même assez épuisant.
Est-ce que vous devez suivre un régime et un entraînement spécifique pour garder la forme ?
Vu le nombre d'heures intenses que nous avons, ce n'est pas facile de suivre un régime et un entraînement régulier. De toute façon, je ne veux pas que mon personnage soit un gros bodybuildé. Michael est le "cerveau" du duo, les muscles c'est pour mon frère, joué par Dominic (ndlr : Purcell).
Quels sont les acteurs que vous prenez pour modèle dans votre carrière ?
Sans hésiter, Anthony Hopkins ! Je l'adore dans La Couleur du mensonge. Si un jour j'arrive tout juste à avoir le quart de sa carrière, je serai un homme comblé !
Propos recueillis par Emmanuel Itier
Source : AlloCiné