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5 - ça se suit / sans se suivre
p3
effet synthétique
s12
Monet : femme à l'ombrelle   un graphisme linéaire se développe de façon autonome à la surface d'un volume

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 12 12 intérieur / extérieur : par un aspect le graphisme est à l'intérieur de la forme qui le porte, et par un aspect il est à son extérieur, comme rapporté à sa surface en tant que corps étranger qui refuse de se fondre dans cette surface. En tant qu'il fait partie de la surface, le graphisme la suit, en se collant à elle, et en tant qu'il reste étranger à cette surface il ne la suit pas et il reste une forme aux caractéristiques et au développement autonomes
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 13 un / multiple : faut-il considérer que le graphisme linéaire ne fait qu'un avec la surface qui le porte, ou bien faut-il considérer qu'il s'agit de deux formes indépendantes, le graphisme étant seulement rapporté sur la surface, sans s'y fondre ?
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 14 regroupement réussi / raté : le graphisme est regroupé avec la surface puisqu'il est situé dessus, mais il garde son indépendance en tant que trajet linéaire aux propriétés différentes de celles de la surface qui le porte
4 - il est noué par le paradoxe clef 15 fait / défait : fait l'un et l'autre des aspects paradoxaux

Justification du caractère synthétique de type identification : c'est parce que nous sommes logiquement tentés d'intégrer le tracé au volume qui le porte qu'est soulignée son étrangeté dynamique qui l'empêche d'être considéré à part entière dans ce volume. C'est donc parce que nous pensons que le tracé doit suivre le volume qu'est souligné le fait qu'il ne le suit pas

l'exemple de référence

étape D0-23 - Claude Monet (1840-1926) - La promenade, la femme à l'ombrelle (détail - 1875) : à la surface de la robe et de la veste, un tracé blanc lumineux tranche avec le gris bleuté du tissu, et il rappelle davantage le graphisme utilisé pour les nuages que celui utilisé pour rendre le reste du volume de la femme. Ce tracé blanc tranche parce que sa luminosité ne se fond pas dans celle de son voisinage, mais aussi parce que son parcours en zigzags verticaux n'a aucun rapport immédiat avec la forme conique des habits qui tourne dans l'espace. Il n'a pas de rapport parce qu'il se trace plutôt verticalement alors que la surface de la robe tourne plutôt horizontalement autour de la femme, mais aussi parce qu'il s'agit précisément d'un tracé linéaire, ce qui est un autre genre de figure que la surface de la robe qui enveloppe un volume. Trop brutalement lumineux pour se fondre dans la surface bleutée qui le porte, trop linéaire pour ne pas se faire remarquer en tant que graphisme autonome sur le volume qui le porte, et de sens trop vertical pour se laisser prendre au mouvement tournant horizontal des habits, cette zébrure blanche ne suit donc pas le volume qui la porte : elle ne suit ni sa tonalité, ni son genre, ni la direction de sa génération conique dans l'espace. Pourtant, cette zébrure est bien portée par le volume des habits, et l'on perçoit bien qu'elle matérialise un éclat de lumière qui coure précisément à la surface de ce volume. Par cet aspect donc, elle suit bien le volume qui la porte - source de l'image : La Peinture française - tome second - édité chez Mangès (2001)
Monet : la femme à l'ombrellecroquis - femme à l'ombrelle


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine


dernière mise à jour de cette fiche : 18 août 2004

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