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8 - synchronisé / incommensurable
6
effet synthétique
s14
croquis Mondrian   coordination violemment exprimée d'effets d'effets de lignes et d'effets de couleurs, ou d'effets de volumes et d'effets de couleurs
croquis Warhol - Blue Marilyn

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 14 14 regroupement réussi / raté : malgré la coordination des effets dans un effet global unifié, chacun garde son autonomie et sa spécificité qui restent bien apparentes. Ces effets sont de natures différentes (effet de ligne, ou effet de couleur, ou effet de volume) et donc incommensurables entre eux, et ils se synchronisent pour se coordonner dans un effet commun
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 15 fait / défait : cela fait l'un et l'autre des deux effets paradoxaux
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 16 relié / détaché : les deux effets sont reliés dans un effet global, mais leur autonomie d'expression, parce qu'elle est violemment exprimée, détache visuellement chacun des deux effets
4 - il est noué par le paradoxe clef 1 le centre / à la périphérie : la coordination des deux effets est stablement assurée, mais elle est déstabilisée par la violence avec laquelle chaque effet fait valoir son autonomie

Justification du caractère synthétique de type lecture : nous ne pouvons pas nous rendre compte de la synchronisation des différents effets dans un effet global sans faire l'expérience de leur confrontation, et donc de leur incommensurabilité les uns pour les autres

les exemples de référence

Cas de l'opposition lignes / couleurs :
aller à l'analyse  étape D0-24 en Occident - Mondrian (1872 - 1944) - Composition avec rouge, jaune et bleu : puisqu'on ne peut pas "peser" l'effet respectif de chacune des couleurs et le rapporter à l'effet dynamique provoqué par le croisement des lignes noires, il s'agit d'effets qui sont incommensurables l'un pour l'autre. Pourtant, on perçoit bien que le contraste des lignes et des couleurs s'équilibre (se synchronise), et cela malgré le très fort déséquilibre de leur répartition sur la toile
Mondrian=croquis Mondrian

Cas de l'opposition volumes / couleurs :
voir l'image aller à l'analyse  étape D0-32 - Warhol (1929-1987) - Blue Marilyn : la photographie en noir et blanc se lit par le volume dans les trois dimensions qu'elle suggère, et les aplats de couleur se lisent comme des surfaces colorées en seulement deux dimensions. Il s'agit de perceptions qui sont pour nous incommensurables l'une de l'autre puisque :
    - d'une part nous ne percevons pas l'étendue des surfaces avec les mêmes mécanismes automatiques de perception que ceux que nous utilisons pour percevoir les volumes en trois dimensions,
    - et d'autre part la "perception visuelle" des volumes relève d'une notion tout à fait étrangère à la notion de "sensation" des couleurs. C'est ainsi que d'une couleur on peut dire par exemple qu'elle est "chaude" ou "froide", ce qui n'arrive jamais dans le cas d'un volume.
Malgré l'incommensurabilité des informations que nous apportent la photographie en noir et blanc et les aplats colorés, ces deux médiums sont pourtant parfaitement synchronisés pour nous faire percevoir un seul visage par l'effet de leur superposition

Warhol - Blue Marilyn=croquis Warhol - Blue Marilyn


utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-20 - bison recroquevillé à Altamira : dans cette représentation se coordonnent (se synchronisent) deux moyens d'organiser les formes qui sont complètement étrangers : les aplats de couleur qui procèdent par larges surfaces uniformes et agissent par l'effet de l'intensité et du type de lumière qu'ils dégagent, et les tracés qui agissent eux en donnant des directions de lecture
Altamira


utilisation aux époques anciennes

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-23 en Occident - le Parthénon d'Athènes : il faut imaginer le Parthénon (sur l'image : le temple d'Egine) lui aussi bariolé de couleurs vives, et précisément parce que nous sentons bien qu'une telle polychromie ne peut que trancher avec le jeux équilibré et parfaitement "autosuffisant" des volumes, nous comprenons que la lecture de cette polychromie correspond elle aussi à une lecture bien autonome, une lecture que l'on ne peut pas combiner commodément avec celle des volumes. Bref, ce sont deux lectures incommensurables l'une avec l'autre, c'est-à-dire sans aucun rapport, et pourtant ces deux lectures se synchronisent pour s'équilibrer et se confronter sur un même jeu de formes
croquis


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 23 janvier 2006

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