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10 - lié / indépendant

effet synthétique s2    a - les formes sont physiquement indépendantes, écartées l'une de l'autre, mais ce que nous savons de la réalité qu'elles représentent nous fait implicitement supposer qu'elles sont reliées ensemble   b - les formes sont physiquement reliées, mais ce que nous savons de la réalité qu'elles représentent nous amène à les considérer séparées les unes des autres 1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 2 entraîné / retenu : dans le cas a, nous sommes entraînés à lire que les formes sont indépendantes, mais des informations contraires nous en retiennent et nous amènent finalement à les considérer comme liées ensemble. Dans le cas b, c'est l'inverse. 2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe  effet d'ensemble / autonomie : les renseignements qui relient les formes et ceux qui les font indépendantes jouent des rôles complémentaires 3 - il s'organise au moyen du paradoxe  ouvert / fermé : si les formes sont liées, elles se suivent, et si elles sont indépendantes elles ne se suivent pas 4 - il est noué par le paradoxe clef  ça se suit / sans se suivre : idem que pour le paradoxe ouvert / fermé Justification du caractère synthétique de type lecture dans les cas a et b : dans le cas a, la situation d'anomalie qui est à la base de l'effet implique que nous ayons simultanément à l'esprit le fait réel selon lequel les formes sont physiquement indépendantes l'une de l'autre et la notion qu'elles doivent pourtant nécessairement être reliées ensemble dans la réalité. Dans le cas b, ces deux notions sont inversées dans l'anomalie

les exemples de référence

Expression a, cas des formes indépendantes que nous relions :
  étape B0-25 - le groupe de Mykérinos à Guizèh (vers 2500 avant J.C.) : que fait donc cette main collée sur le biceps gauche du pharaon, et d'où vient-elle ? Il faut un bon moment avant de comprendre qu'il ne peut s'agir que de la main de la déesse qui est située à sa droite et dont le bras est complètement coupé par le plan vertical auquel sont collés les dos des personnages. La même chose vaut d'ailleurs pour la main collée sur son biceps droit et qui ne peut être que "la main coupée" de la même façon de la déesse qui est située à sa gauche.
Plastiquement, la présence de ces mains isolées est surprenante et tout à fait incompréhensible, et c'est seulement en fonction de ce que nous supposons de la réalité représentée que nous relions ces mains à un corps distant duquel elles ont pris leur indépendance

Expression b, cas des formes reliées que nous séparons :
   étape B0-14 - la grande salle des taureaux à LASCAUX : sur le grand taureau blanc de droite, se superposent un bovidé et un cerf, tous deux rougeâtres. Ces trois animaux sont tout à fait liés, collés, attachés entre eux par ce chevauchement de leurs silhouettes. D'autant plus que les deux plus petits sont transparents, et que le contour de la vache les traverse et s'embroche sur eux. Mais ces trois animaux sont aussi complètement indépendants les uns des autres par leurs tailles qui sont incompatibles, par leurs directions, puisque le bovidé rouge va en sens inverse des deux autres, et par la technique graphique utilisée pour les représenter, puisque le taureau est blanc et défini par son contour, tandis que les deux autres sont évoqués par un aplat rougeâtre sans aucun trait pour en marquer le contour.
Même si nous voyons que ces trois animaux sont étroitement attachés ensemble, en fait nous les lisons donc comme des animaux qui sont indépendants les uns des autres

utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-14 - la grande salle des taureaux à LASCAUX : [expression a] le grand cheval rouge a l'une de ses pattes qui est détachée de son corps, séparée de lui par un blanc. Mais la perception globale que nous avons du cheval, nous dit que cette patte là, bien qu'elle soit seule et indépendante, est nécessairement liée à ce corps là

utilisation aux époques anciennes

utilisation aux époques plus récentes

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 21 novembre 2006

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