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THAÏLANDE

Bangkok

12 et 13 février 2007

Hier, dans la zone hors taxe de l'aéroport de Denpasar, juste avant d'embarquer, nous sommes tombés nez à nez avec deux commerçants Rennais de notre connaissance qui dépensaient leurs dernières roupies. C'est fou comme le monde est petit : après Pékin et Sabine, c'est maintenant Bali ! C'est tout de même la seconde fois à Denpasar que nous tombons sur des personnes que nous connaissons bien. Il faudra faire attention la prochaine fois, s'il y en a une, à ne pas être en défaut !!!

Le bus de l'aéroport thaïlandais nous dépose assez près d'une rue où sont regroupés pas mal de petits hôtels. Il est vingt-deux heures et il ne va pas falloir faire le difficile. L'accueil dans le second établissement que nous visitons est plutôt froid, pas sympa du tout. Mais la chambre est nickel et de toute manière nous n'avons pas plus le choix.

Après avoir déposé les sacs, nous partons aussitôt en quête d'un endroit où manger. Beaucoup sont en train de fermer, mais une cuisinière de trottoir avec trois tables minuscules nous accepte. C'est simple et bon pour seulement quelques bahts.

À huit heures le lendemain matin, nous sommes dans la rue à nous demander que faire. Nous faisons escale à Bangkok en premier lieu pour changer de l'argent. Nous devons donc trouver une banque qui pourra nous procurer assez de liquidités en dollars US pour tenir un mois en Birmanie. Mais la lumière est splendide pour le moment et nous décidons de partir d'abord pour les temples du Wat Phra Kaeo et du Wat Pho. Un taxi nous y emmène.

Nos habits de location enfilés, nous pénétrons dans ce que je considère comme l'un des plus beaux ensembles de temples au monde. Nous avons déjà eu la chance de les visiter il y a neuf ans, et mon appréciation d'aujourd'hui ne varie pas d'un iota : ils sont toujours aussi somptueux avec leurs toits caractéristiques en tuiles vernissées, leurs chédis dorés et leurs sculptures mythologiques. Par contre, ce qui nous change le plus, c'est le fait de ne pas avoir à courir derrière une guide qui ne vous laissait même pas le temps de savourer toutes ces beautés, trop obnubilée qu'elle était à tenir son timing . Par contre, elle nous a abandonnés le lendemain quatre heures interminables dans un atelier de bijouterie, là où simplement une demi-heure aurait suffi ! Heureusement, point de ça aujourd'hui et c'est en prenant le temps de regarder et d'apprécier que nous effectuons notre visite. Tout paraît encore plus beau, plus brillant que dans nos souvenirs. Certains trouvent cela trop kitsch avec les couleurs criardes, les bouts de miroir et les faïences multicolores incrustés dans les façades, tandis que d'autres, dont nous faisons partie, apprécient l'élégance des toits et la hauteur des colonnades. Beaucoup de ceux qui viennent au Wat Phra Kaeo vont directement admirer et se recueillir devant le célébrissime Bouddha d'Émeraude . Au pied de l'autel, les Thaïs et autres visiteurs asiatiques viennent nombreux déposer leurs offrandes somptueuses. Placée à onze mètres du sol, en haut d'un imposant piédestal, la statuette de soixante centimètres tant vénérée paraît toute petite. La seule chose que l'on voit vraiment très bien est l'habit tout en résille d'or fin qu'elle porte. Le roi en personne la change trois fois dans l'année et il est totalement interdit de la photographier. Deux touristes venant discrètement de le faire se font expulser manu militari en étant obligés, en plus, de laisser leur carte mémoire !

Lorsque nous quittons l'enceinte de cet ensemble, cela fait cinq heures que nous nous y promenons, sans nous y être ennuyés une seule seconde.

À dix minutes à pied de là, se trouve le Wat Pho qui abrite un gigantesque Bouddha couché long de quarante-cinq mètres et haut d'une quinzaine. Dans leur ensemble, ces temples sont eux aussi très jolis, mais beaucoup sont en rénovation. J'espère qu'ils ne feront pas trop de bêtises, car une galerie de bouddhas dont nous nous souvenions vient d'être mis sous une vilaine vitrine ! Nous restons un moment à regarder des moines en toge orange s'amuser au milieu des chédis recouverts de faïence. Nous n'avons pas envie de partir, mais il est l'heure maintenant de trouver une banque.

Un taxi nous emmène dans le quartier de Siam Square. Partout, on nous propose de gros billets, alors que j'ai lu dans de nombreux guides qu'il vaut mieux amener de petites coupures toute neuves avec soi. On nous dit de repasser demain.

De retour dans le quartier de l'hôtel, nous voulons retourner au stand de rue d'hier soir. Mais il n'est plus là. Nous nous rabattons sur un restaurant de tendance chinoise qui se révèle être excellent et pas cher. Bonne pioche !!!

Le lendemain matin, la mémé de l'accueil n'est pas plus aimable que l'autre soir et nous sert sans un sourire le petit-déjeuner. Nous ne nous souvenons pas d'une réception si peu engageante depuis notre départ ! Nous lui décernons la palme !

Nous prenons le métro et marchons jusqu'au siège de la Bangkok Bank où l'on doit théoriquement trouver à coup sûr des liquidités américaines en petites coupures. Mais, je ne sais pour quelle raison, au moment de la transaction, ma carte bleue ne marche pas. Le guichetier me demande alors d'aller retirer des bahts thaïlandais dans un distributeur. Ceux-ci n'octroyant qu'un trop petit montant à chaque fois, il me faudra quatre retraits successifs pour obtenir la somme que je juge suffisante à notre séjour birman. Ma banque, croyant à un vol, bloque légitimement ma carte sur le champ et refuse les troisième et quatrième retraits. Heureusement, en prévision de pépins, nous avons gardé des euros et comme pépins il y a, nous sommes tout heureux de pouvoir en disposer aujourd'hui. Au bout de deux longues heures, les bahts et les euros sont enfin convertis en petites coupures de dollars américains.

Débarrassés de ce problème, nous retournons tranquillement vers le quartier de notre hôtel en nous arrêtant d'abord à la poste pour expédier un colis aux enfants et ensuite devant la très belle maison ancienne de Jim Thompson pour la visiter. Comme si nous n'avions pas encore assez marché, pour terminer la journée agréablement, nous partons faire un tour sur les bords des khlongs , ces canaux le long desquels sont construites de superbes maisons sur pilotis et où la vie semble s'écouler paisiblement.

Un dîner dans le stand de rue que nous avons retrouvé conclut cette journée riche en évènements. Nous ne traînons pas trop tard, car nous devons partir demain matin à six heures pour le nouvel aéroport.

Sawat di khrap Krung Thep Mahanakhon Amon Rattanakosin Mahinthara Ayutthaya Mahadilok Phop Noppharat Ratchathani Burirom Udomratchaniwet Mahasathan Amon Piman Awatan Sathit Sakkathattiya Witsanukam Prasit ........ au revoir Bangkok ! (le nom de la ville en entier est le nom de lieu le plus long du monde, figure au Guinness des records et signifie : Ville des anges, grande ville, résidence du Bouddha d'émeraude, ville imprenable du dieu Indra, grande capitale du monde ciselée de neuf pierres précieuses, ville heureuse, généreuse dans l'énorme Palais Royal pareil à la demeure céleste, règne du dieu réincarné, ville dédiée à Indra et construite par Vishnukarn !!! ).....

Sawat di khrap...... au revoir.....

récit du voyage dans le reste de la Thaïlande 2 mois auparavant...