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THAÏLANDE

Mardi 14 novembre 2006

Une moto dop nous emmène à la gare routière de Phnom Penh prendre le bus pour la frontière thaïlandaise. À six heures du matin, il y a déjà de la circulation c'est-à-dire que personne ne s'arrête aux feux rouges et que tous les véhicules s'évitent comme ils peuvent !

Vers quatorze heures, le car aux sièges encore une fois trop étroits nous dépose devant le poste frontière de Poipet . Nous traversons une zone franche de cinq cents mètres à pied avec tout notre barda sur le dos. Une fois les douanes passées, un mini van qui nous attend côté thaïlandais nous emmène plus confortablement vers Bangkok .

Dès le passage de la frontière, on peut tout de suite voir que nous sommes dans un pays beaucoup plus riche que celui que nous venons de quitter. Les routes sont bien asphaltées, les véhicules beaucoup plus nombreux et bien plus récents. Dans une station essence (une vraie comme chez nous !) où nous nous arrêtons pour faire le plein, Chantal craque pour des barres chocolatées présentées dans un meuble réfrigéré : le luxe, quoi !!!

Lorsque nous pénétrons dans Bangkok, ville tentaculaire de plus de douze millions d'habitants, il fait nuit noire depuis longtemps. Le mini van nous dépose dans un endroit que personne ne peut nous montrer sur notre plan de la ville ! Heureusement, un Thaïlandais qui voyageait avec nous nous désigne un hôtel non loin de là. En reprenant mon sac à dos dans le coffre, je m'aperçois qu'une bouteille de nuoc mam mal rebouchée s'est déversée dessus ! Bonjour l'odeur !!! Je passerai un long moment avant de me coucher à le nettoyer dans notre chambre minable, tellement lugubre que nous en ressortons immédiatement pour chercher un endroit où manger.

À peine sortis, nous tombons sur un petit marché de nuit où nous nous laissons aller à quelques achats indispensables. C'est ainsi que je m'achète deux t-shirts de marque (et de qualité) pour trois fois rien. En Thaïlande, on parle souvent de copies pour ce genre de vêtements, et de temps en temps il n'en rien. Ce sont simplement les grandes marques internationales les fabriquant ici qui les refusent pour un motif pouvant sembler futile (très légère erreur de coloris par exemple). Ces vêtements, qui auraient dû être vendus dans nos boutiques, se retrouvent ainsi sur les étals à des prix locaux pour le plus grand plaisir, entre autres, des touristes étrangers écumant ce genre de marchés.

 

 

15 au 18 novembre 2006

Après une nuit de sommeil dans notre hôtel sinistre, nous prenons le train pour monter direction nord à Chiang Mai . Quel plaisir de voyager un peu dans le confort ! Pas de secousses qui vous remettent les vertèbres en place, pas de paquets dans les couloirs, on peut se lever comme on le désire, marcher, aller prendre l'air sur la petite passerelle entre deux wagons (oui, je sais, question sécurité...!). Pendant que Chantal pique un petit roupillon, je travaille sur mon Mac à la mise à jour du site tout en ayant un oeil sur les paysages et les villages qui défilent.

La nuit dernière Chantal a mal dormi. Ses côtes lui font horriblement mal depuis sa chute sur un trottoir de Phnom Penh. Nous l'apprendrons plus tard, elle s'est fêlé, voire fracturé, une côte ce qui l'empêche de dormir convenablement. Mais, courageuse, elle tient tout de même à porter son sac à dos lors des déplacements, même si je dois l'aider à le mettre.

Lorsque le train pénètre dans la gare de Chiang Mai , il fait nuit et nous trouvons une chambre dans une petite pension bien calme avec l'aide d'un chauffeur de tuk-tuk . Le seul ennui est que nous devrons la quitter demain car toutes les chambres sont réservées pour le reste de la semaine.

C'est donc à notre grand regret qu'après le copieux petit déjeuner nous repartons en quête d'un nouvel endroit où dormir. Nous en dégotons un, lui aussi au calme, mais en plein centre de ville ce qui est encore mieux. En plus, le patron parle un excellent français ayant fait ses études dans notre pays.

La journée est consacrée à une grande balade en ville et dans le marché. Après de nouveaux petits achats (t-shirts, sandales, baume du Tigre et livret de sudoku pour Chantal, un autre maillot pour moi), on s'arrête manger sur le marché de nuit . La nourriture y est abondante, fraîche et très bonne. À voir les yeux pétillants de Chantal , je sens qu'elle est heureuse de retrouver la société de consommation après un long moment de disette !

Le lendemain nous partons visiter quelques-uns des très nombreux temples de la ville. Certains sont vraiment beaux. Après plusieurs heures de marche dans la grosse chaleur, je craque pour un succulent jus de carotte frais et Chantal pour un jus d'oranges pressées qu'une femme confectionne devant nous sur le trottoir. Après avoir sillonné les rues à la recherche de nouveaux endroits à découvrir, nous nous retrouvons à la terrasse du Riverside , un bar très fréquenté par les routards et qui surplombe la rivière Ping. Nous restons là à savourer une bière rafraîchissante, à écouter de la bonne musique rock et à regarder la nuit tomber sur la ville qui s'illumine.

Une fois notre dîner au marché de nuit terminé, nous nous attardons dans les nombreux centres commerciaux qui jouxtent le marché de nuit. Devant les prix très attractifs, je me laisse aller à offrir un nouvel appareil photo avec un plus grand écran de contrôle pour Chantal. Nous donnerons l' Olympus à Alexis qui en a besoin d'un.

C'est toute fière avec son Nikon Coolpix flambant neuf que Chantal monte derrière moi sur la moto de location pour monter au Wat Doi Suthep à une vingtaine de kilomètres dans la montagne. La balade pour y arriver est agréable avec ses beaux panoramas sur Chiang Mai . Mais, revers de la médaille, il y a foule devant les 309 marches qui mènent au temple. Malgré tout, nous trouvons le chedi et ses parasols dorés magnifique avec tous ces pèlerins qui tournent autour, avec dans leurs mains jointes des fleurs de lotus en guise d'offrande. Assis un peu à l'écart, un groupe de musiciens jouent une musique rituelle sur leurs instruments traditionnels. Chantal profite de la scène et n'arrête pas de mitrailler tout ce qu'elle voit ! Je vais désormais avoir beaucoup plus de boulot au tri des photos !

De là, nous prenons la direction de Lamphun à une petite cinquantaine de kilomètres pour aller voir un temple réputé être le plus beau de la région. En chemin, dans un des villages traversés, nous tombons sur une sorte de fête. Les participants (hommes, femmes, jeunes, anciens) tous habillés de vêtements colorés, parés de fleurs et fumant des trucs bizarres se trémoussent, hagards, sur la musique forte et envoûtante d'un orchestre. Malgré leur gentil sourire, personne ne tient à répondre aux questions que nous posons. Nous n'aurons les réponses que le soir à l'hôtel lorsque nous montrerons nos images au patron. Nous avons, d'après lui, eu une chance inouïe d'assister à la Danse des Esprits qui aurait le don de chasser tous les mauvais présages qui pourraient   peser sur le village et apporterait la chance aux participants. En tout cas, c'est avec un réel plaisir que nous avons assisté à cette cérémonie pour le moins surprenante.

Nous arrivons enfin au Wat Phrathat Hariphunchai qui mérite largement les kilomètres que nous venons d'effectuer sur la route bordée de hauts arbres. Avec son stupa ceint de tissu safran, son ombrelle en or massif, un des plus gros gongs suspendus au monde et ses moines évoluant dans la belle lumière de l'après-midi entre les nombreux édifices, l'endroit dégage quiétude et sérénité. Il nous faut pourtant repartir, le soleil déclinant déjà très rapidement.

Pour changer, ce soir nous mangerons de très bonnes pizzas dans un restaurant italien près de l'hôtel.

 

 

19, 20 et 21 novembre 2006

Nous quittons Chiang Mai dans un vilain bus sans aucun compteur sur le tableau de bord, mais un gros paquet de fils entortillés pendouillant sous le volant, aux sièges complètement défoncés. Après deux cents cinquante kilomètres et huit heures de torture sur les routes sinueuses de montagne où la moindre montée lui fait cracher une épaisse fumée noire, le cercueil ambulant nous dépose près de la frontière birmane à Mae Hong Son sans aucun pépin. La nuit vient de tomber lorsque nous trouvons notre guesthouse un peu à l'écart du village.

Pour fêter notre arrivée, nous nous offrons chacun une excellente fondue thaïe arrosée d'une Singha bien fraîche dans un petit resto du centre. Sur une plaque en fonte chauffée par les braises nous faisons griller la viande tandis que le chou et la salade cuisent autour dans un bouillon épicé. Plus tard, dans la rue, un jeune garçon nous régale avec ses succulents pancakes à la banane. Cette soirée gastronomique nous coûtera pour nous deux à peine cinq euros tout compris... Et c'est rassasiés et heureux que nous nous couchons dans notre chambre propre mais rudimentaire.

Nous passons la journée du lendemain à flâner dans ce bel endroit. Sur les bord d'un petit lac, un imposant monastère de style birman, le Wat Chong Klang, tout en bois sert de toile de fond à un marché de nourriture et de tissus ethniques. Au moment le plus chaud de la journée, nous nous abritons dans une salle internet et parvenons à communiquer avec les enfants qui viennent de se lever et qui sont prêts à partir travailler. Après la visite agréable d'autres temples disséminés dans les alentours, nous retournons en fin de journée autour du lac. De nombreux stands de nourriture font griller leurs poulets sur de rudimentaires barbecues qui laissent échapper des effluves appétissantes. On ne peut d'ailleurs y résister et c'est assis sur l'herbe parmi des familles entières venues se restaurer que nous avalons de bon appétit les savoureuses grillades. Comme hier, nous terminons notre festin avec les pancakes à la banane du jeune vendeur qui nous reconnaît immédiatement.

Nous aimons ce coin. Les gens y sont souriants et accueillants. Après les embouteillages et la vie trépidante de Chiang Mai , nous apprécions le calme et la vie simple de cette bourgade entourée de montagnes. Pourtant, elle est réputée être une plaque tournante pour l'opium et le rendez-vous des exploitants birmans et des trafiquants chinois. Mais nous ne verrons rien de cela.

C'est en 4x4 et en compagnie d'un guide que nous partons explorer la région et ses nombreux villages karens (je crois me souvenir que c'est la seule fois durant tout notre voyage où nous faisons appel à un guide, mais la proximité de la frontière birmane nous convainc de le faire, les échanges de coups de feu n'étant pas rares).

Après avoir payé l'entrée, c'est avec un peu d'appréhension que nous pénétrons dans un des villages que beaucoup considèrent comme de simples zoos humains et qui abritent les célèbres femmes-girafes Padong (ou Kayan). Ces hameaux regroupent des réfugiés politiques birmans qui ont fui le régime et sont venus s'installer côté thaïlandais depuis les années 1950. Mais n'étant pas autorisés à cultiver la terre, ces hommes et ces femmes n'ont, (avec un peu d'élevage) qu'un seul moyen d'existence : le tourisme ethnique, le plus souvent géré par un nouveau genre de souteneurs. Après les avoir sortis des camps infâmes où ils étaient parqués, ces « gentils » Thaïlandais les installent dans des villages typiques et s'engraissent largement sur leur dos. On peut donc considérer ces femmes, spectaculaires avec leur long cou emprisonné dès l'âge de cinq ans dans des anneaux en laiton dont le nombre, une fois adulte, peut atteindre vingt-huit unités pour sept kilos (!), comme de simples prostituées, certains n'hésitant pas à les qualifier d'esclaves. Sauf qu'au lieu de monnayer leurs charmes, elles s'exposent, pour le prix d'une entrée, avec leurs parures et leur tenue traditionnelle devant les objectifs des serial-photographers . Avec nos appareils, nous en faisons partie de ces killers ! Durant les quatre heures passées dans le village, nous les avons, à maintes reprises, prises en photo sans retenue. Mais nous avons aussi passé beaucoup de temps à discuter et à rire avec elles, certaines étant vraiment très drôles.

Je sais qu'en lisant ces lignes, certains ne seront pas d'accord. Mais aujourd'hui, plus d'un an après notre visite, nous ne regrettons absolument rien. Découvrir de nouveaux peuples, de nouvelles cultures n'est-il pas le but du voyage ? Certains voudraient nous culpabiliser d'avoir contribué à aider une nouvelle sorte de proxénétisme. Même si nous sommes loin d'approuver cette pratique, nous pensons tout de même avoir un peu aidé ces femmes en ayant pu constater, et en le rapportant, combien elles sont fières de leur beauté et fières de l'exhiber, fières de pouvoir nourrir leur famille par leur travail, et heureuses de maintenir, grâce au tourisme, leurs traditions ancestrales. Souhaitons-leur tout simplement de pouvoir, un jour, mettre un terme à leur pénible exil et de retrouver enfin leur pays, la Birmanie...

Pour terminer cette journée mémorable en beauté, nous retournons manger une bonne fondue dans le petit resto du premier soir, puis avaler quelques pancakes à la banane auprès de notre vendeur favori qui nous gâte en nous les servant encore meilleurs que d'habitude !!!

 

 

Mercredi 22 novembre 2006

Nous repartons à six heures du matin pour Chiang Mai , mais en mini-van cette fois. C'est plus sûr sur cette route aux 2000 virages dit-on (on ne les a pas compté, mais cela ne doit pas être loin de la vérité !) qui mène jusqu'à la capitale du nord. Et puis le bus de l'aller était tellement pourri que nous avons choisi, en même temps que la sécurité, un peu plus de confort, mais pour un prix nettement plus élevé.

Nous nous retrouvons avec des étudiants suédois venus étudier les Karens et qui n'arrêtent pas de manger. Ma voisine, entre autres, est une vraie vorace qui n'hésite pas à engouffrer barres chocolatées, paquets de chips, eau, en-cas frits thaïlandais (tels les nems), cola, confiserie suédoise, fruits, et plein d'autres choses non identifiées ! En plus, elle n'est même pas obèse, mais la succession des virages a raison de sa goinfrerie. Elle ne mangera plus durant la dernière partie du trajet ! J'avais un peu peur pour les sièges, un retournement d'estomac est si vite arrivé sur les routes de montagne !!!

Nous allons prendre une bière au Riverside et tout en jouissant de la belle vue sur la rivière et les rameurs qui s'entraînent sur leurs longues et frêles embarcations, nous décidons de prendre le train de nuit pour Bangkok et tenter de poursuivre vers le sud et les plages de rêve. Lors d'un précédent voyage, nous avons, en effet, visité le centre de la Thaïlande. Nous décidons donc, pour cette fois, de délaisser la partie médiane du pays pour aller directement nous reposer sur les plages que nous ne connaissons que par les films ou par les reportages.

Nous avons de la chance. Il reste des places assises dans le train qui part à 21 heures pour arriver le lendemain matin   un peu plus de douze heures plus tard.

 

 

23 au 28 novembre 2006

Une fois dans la gare de Bangkok , nous réservons à l'un des nombreux guichets deux places pour ce soir dans un bus de nuit pour Phuket , puis déposons nos bagages à la consigne avant de rejoindre le centre ville. Je trouve le magasin Nikon où j'achète une seconde batterie pour Chantal et un pare-soleil pour moi qui en ai perdu un quelques jours avant de quitter la Chine. De là, nous rejoignons à pied le Chao Phraya pour y faire une balade dans un des très nombreux taxi-boats qui sillonnent le fleuve et relient différents quartiers de la ville. En plus du plaisir, c'est un excellent moyen de transport, rapide, qui évite les problèmes de circulation dans les rues.

Après la visite du Wat Arun , aussi élégant que lors de notre précédente visite il y a neuf ans, nous filons, toujours en taxi-boat , à Chinatown nous perdre dans le lacis de ruelles bondées de monde. Dans de nombreux magasins, on peut trouver des décorations de sapins de Noël à acheter. Cela fait vraiment bizarre de voir le Père Noël sur son traîneau alors que dehors il fait au moins trente-cinq degrés ! Plus loin, nous tombons sur la rue des bijoux fantaisie. C'est un alignement de plusieurs boutiques où des milliers de babioles à prix dérisoires ornent les étalages. Chantal ne sait plus où tourner de la tête. Je dois littéralement l'arracher aux présentoirs et prétexter je ne sais quelle excuse pour avancer plus loin ! De toute manière, nous devons retourner vers la gare maintenant que l'après-midi se termine. Nous aurons le loisir de revenir par là dans quelque temps lorsque nous prendrons l'avion pour la Birmanie en provenance d'Indonésie.

Le bus qui nous emmène à Phuket est confortable. Nous dormons tous les deux pas trop mal. À Surat Thani ,   nous avons effectué les trois quarts du parcours. Notre beau bus qui continue vers Singapour nous dépose là dans une sorte de petit resto où un petit déjeuner nous est servi.

Un bus bien plus modeste nous conduit vers Phuket . Une fois arrivés à la gare routière, il nous faut encore une heure et prendre une sorte de taxi collectif pour atteindre le terme du trajet : Kata Beach . Nous aurons ainsi mis un peu plus de cinquante-cinq heures pour arriver ici depuis Mae Hong Son !

Nous dénichons un petit hôtel sympa, propre, bien tenu et pas trop cher pour le coin. Les patrons sont Italiens, mais sympas et assez discrets (si, si , ça existe......) !!!

Après une bonne douche méritée (la première depuis Mae Hong Son  !), nous partons immédiatement découvrir la plage à deux cents mètres de là.

Deux ans auparavant, le 26 décembre 2004, dans cette région de Thaïlande, le tsunami a fait plus de huit mille victimes et occasionné d'importants dégâts matériels. Grâce aux efforts de tous, il ne reste pratiquement plus de traces visibles de son passage. Difficile d'imaginer en regardant la plage et la mer calme d'aujourd'hui que la vague monstrueuse ait pu accomplir son oeuvre meurtrière en si peu de temps et si facilement.

Je suis étonné de voir si peu de monde, mais on nous explique que la saison débutera vraiment le mois prochain. En attendant, nous allons profiter tranquillement de cette grande plage au sable fin. J'ai amené mon masque et mon tuba. Je pars donc en exploration des fonds marins du coin. L'eau est chaude, je pense qu'elle flirte avec les 28-29 degrés (ça nous change des vingt de chez nous !), et elle est d'une grande limpidité le matin. Je découvre un récif de corail avec un peu de profondeur pas très éloigné du bord, idéal pour pratiquer le snorkeling. Je passerai ainsi des heures dans l'eau pendant que Chantal, qui n'apprécie pas beaucoup les baignades, remplira consciencieusement ses grilles de sudoku sur la plage.

Nous n'avons pas déterminé le temps que nous allons rester ici. La seule chose que nous savons est la date de l'expiration de notre visa (gratuit !). Nous devrons avoir quitté le pays pour le 13 décembre ce qui nous laisse encore deux bonnes semaines pour nous reposer.

Pour fêter dignement notre arrivée, nous partons en fin d'après-midi, en quête d'un restaurant sympa. En lisant les menus de différents endroits, quelle n'est pas notre surprise en découvrant sur l'une des cartes des choses qui nous font sacrément saliver : coq au vin, poulet basquaise, lapin à la moutarde, onglet à l'échalote, vin rouge, rosé, plateau de fromage..... C'est plus cher que ce qu'on aurait souhaité, mais il nous est impossible de lutter contre la trop forte tentation ! Le patron, Lionel, ancien cuisinier du paddock de F1, nous mijote un coq au vin avec amour. On ne résiste pas non plus à notre premier verre de vin rouge depuis six mois, ni au Brie servi avec du pain... Excepté une fois, nous y reviendrons tous les soirs de notre séjour à Phuket. Nous participerons même à une de ses soirées couscous !!!

Pour le petit-déjeuner, nos amis italiens, qui ont deux affaires, nous invitent à le prendre dans leur second hôtel. Éloigné d'environ trois cents mètres, à flanc de colline avec vue imprenable sur la baie, il est de classe très supérieure à la nôtre. Le prix du repas aussi d'ailleurs, mais vu la qualité du buffet, nous n'irons jamais chercher ailleurs !

Ça nous fait rire, mais nous avons, pour une des premières fois depuis que nous sommes partis de France, l'impression d'être vraiment en vacances : pas le souci de la destination du lendemain, ni celui (ou alors très peu) de l'organisation du voyage. Nous savons juste que nous voulons aller à Koh Phi Phi , à Krabi et peut-être à Koh Lanta . À nous de trouver tranquillement un bureau de voyage où réserver nos billets de transport.

Pour l'instant, nous venons de louer une moto auprès de nos Italiens bien aimés. Sympas, ils nous font un prix d'amis. Grâce à ce moyen de locomotion, au moment le plus chaud de la journée, nous pouvons quitter la plage et partir découvrir d'autres beaux endroits. Il nous est aussi arrivé de tomber sur des choses hideuses. Je veux parler de Karon Beach et de Patong Beach. Ces deux plages ont du être très belles un jour ! Mais aujourd'hui, c'est la catastrophe. Là aussi, elles ont souffert du tsunami . Mais la vague n'est absolument pour rien dans les constructions anarchiques des complexes hôteliers qui les longent. Et puis la ville de Patong est vulgaire : d'une, à cause de ses trop jeunes et trop nombreuses prostituées postées sur le trottoir, et de deux, à cause surtout de ces vieux beaux ventripotents aux cheveux blancs qui les achètent pour la journée, la semaine, voire plus encore. L'ambiance qui règne ici nous fait vite reprendre le chemin de notre plage beaucoup plus saine, même si, comme sur toutes les plages de Thaïlande, les mâles de tout poil partent à la chasse aux jeunes femelles.

Lors d'une de mes balades sur Kata Beach, j'ai repéré un super bar, le Ska Bar , accroché aux rochers à l'extrémité sud de la plage. Tout les soirs, avant d'aller nous goinfrer au Grand Prix, nous viendrons là prendre une Singha bien fraîche au son puissant du reggae et assister à la tombée de la nuit.

Toute une journée, nous profitons de la moto pour découvrir les plages de Bang Tao Beach à Chalong Bay . À chaque arrêt, Chantal me regarde piquer une tête dans les eaux chaudes et limpides et ce n'est pas tout à fait sec que je remonte sur la moto. Le pied, quoi !........

Lors d'une autre balade, en montant par un chemin caillouteux au Bouddha dominant Chalong Bay, deux gros vilains chiens nous courent après en aboyant fort et en montrant les crocs. Voulant les écarter avec le pied, je perd le contrôle de la moto et nous cabane tous les deux, sans gravité. Je vous assure que nous n'avons pas passé beaucoup de temps par terre ! Par contre, les chiens, plutôt surpris par ce qui vient de nous arriver, décampent immédiatement, la queue entre les jambes, en nous voyant nous relever. Ouf ! mais belle trouille quand même !

 

 

29 novembre au 4 décembre 2006

Ce matin, à peine le jour levé, un taxi vient nous chercher à l'hôtel pour nous emmener à l'embarcadère prendre le bateau pour Ko Phi Phi (ou Koh Pee Pee ), une île à deux heures au large de Phuket . Mais ça commence plutôt mal puisque le chauffeur ne veut prendre que l'un de nous deux !! Il n'y aurait qu'une réservation, alors qu'évidemment j'ai payé le trajet pour deux ! Après d'interminables palabres et de coups de téléphone, et me voyant descendre tous nos bagages et faire semblant de vouloir nous en aller, la situation évolue d'un coup et nous retrouvons quelques instants plus tard assis au fond du mini-van.

Le bateau qui nous emmène est une sorte de ferry. Une fois débarqués, nous optons pour un hôtel un peu éloigné du centre, à flanc de colline, au calme et bien abrité sous les cocotiers.

Koh Phi Phi Don est en pleine reconstruction. L'isthme qui a fait la renommée de l'île, bien avant le film La Plage tourné ici, a été littéralement nettoyé lors du tsunami . Avec Phuket , c'est l'endroit de Thaïlande qui a le plus souffert. Les cocotiers et les centaines de bungalows plantés là ont disparu. De nouveaux hôtels, restaurants et petits magasins apparaissent au gré de la fantaisie des bâtisseurs qui travaillent vingt-quatre heures sur vingt-quatre sans plan de construction bien défini.

Les deux îles qui forment Ko Phi Phi sont mondialement réputées pour leurs magnifiques plages de sable blanc, leurs falaises plongeant dans la mer, la couleur et la limpidité de la mer, la richesse des fonds marins et désormais la fameuse plage de Maya Bay où Leonardo di Caprio a tourné les plus belles séquences du film La Plage .

Ici, les touristes sont nombreux et très jeunes, ce qui nous change de l'ambiance pépère de Phuket . Le soir, ils font la fête dans les bars branchés et dans les discothèques. C'est pour cette raison que j'ai préféré loger un peu à l'écart du brouhaha.

Après un copieux petit-déjeuner pris tout près de l'hôtel, nous réservons une journée de bateau pour faire du snorkeling évidemment mais aussi le tour des plages de ces deux magnifiques îles. Nous nous retrouvons ainsi avec un jeune couple de Français, des Canadiens, des Allemands. L'ambiance est à la rigolade. On nous fait plonger dans quatre endroits différents et découvrir deux belles plages. Nous pique-niquons d'ailleurs sur l'une d'elles, d'un repas à base de riz et de fruits frais. Nous terminerons la journée à Maya Bay cette plage fabuleuse du film. Dans notre vie, nous avons eu la chance de voyager pas mal, de voir des choses magnifiques, mais nous devons avouer que rarement nous n'avons contemplé un si bel endroit. Faisant partie d'un parc national, Ko Phi Phi Lee elle est inhabitée et ne peut être défigurée par les constructions. Malgré tout, de très nombreuses embarcations débarquent pour quelques instants des hordes de touristes. Tout le monde tient, en effet, à fouler la plage mythique de sable blanc presque entièrement fermée par les falaises et se baigner dans les eaux émeraude qu'aucune vaguelette ne vient perturber. En cette fin de journée , nous avons la chance d'être peu nombreux à nous en mettre plein les mirettes... I-n-o-u-b-l-i-a-b-l-e !

En rentrant vers Ko Phi Phi Don, nous décidons de nous retrouver ce soir et prendre un verre tous ensemble. C'est à ce moment que nous réagissons que nous sommes exactement à mi-chemin de notre parcours. Cela fait juste six mois que nous sommes partis. Mon Dieu, que le temps passe vite dans ces conditions !

Après quelques parties de billard, nous assistons au milieu du Reggae Bar à des matches de boxe thaïe mémorables. Les organisateurs font d'abord s'affronter des touristes entre eux et c'est la franche rigolade. Chantal regarde ça d'un oeil plutôt amusé. Là où ça devient drôle, c'est lorsqu'un individu, apparemment allemand, qui se prenait pour Rambo dans le bar en mimant les coups devant une salle médusée par son arrogance, monte à son tour sur le ring. Son adversaire, qui   doit être nordique, le regarde d'un oeil plutôt amusé. Un moment, nous avons cru à un match arrangé. Mais après consultation auprès des autres, nous sommes tous d'accord pour dire qu'il n'en est rien. Beaucoup moins à l'aise sur le ring qu'au pied du ring, il se prend un ou deux coups en pleine poire ce qui a le don d'exciter un peu plus la foule déjà bien passionnée. Chantal est maintenant debout sur sa chaise à s'égosiller en encouragements pour le beau nordique ! Au moindre de ses coups, comme tout le monde, elle hurle sa joie. Et lorsque Rambo va une première fois à terre, c'est le délire dans le bar ! Chantal gesticule comme je l'ai rarement vue faire en trente ans de vie commune. Lors du coup qui enverra le rigolo pour la troisième et dernière fois au tapis, elle ne gesticule plus, elle saute littéralement (et dangereusement) sur sa chaise en battant des mains. Je pense que nous avons avions raison de dire que ce match n'était pas truqué, car notre ami est réellement KO. Déjà, la manière dont il est tombé ne laisse aucun doute, mais la panique avec laquelle les organisateurs se précipitent sur lui pour lui enlever son protège-dents et lui faire reprendre ses esprits tempère notre plaisir de l'avoir vu perdre. Il restera là de longues minutes complètement inanimé et se relèvera finalement au bout d'un bon moment sous un tonnerre d'applaudissements. Tout est bien qui finit bien ! Mais nous voilà en pleine forme maintenant. Pas trop envie d'aller se coucher. Les Canadiens (Franck et Jeff) nous proposent d'aller continuer la soirée en boîte. Et pour fêter notre mi-parcours, nous acceptons avec joie ! Nous n'apprécions guère la house music , mais pris dans l'ambiance, nous dansons tout de même des heures durant au milieu des touristes venus faire la fête et des travelos venus tenter leur chance !!!

En nous levant le lendemain, un peu dans les vapes tout de même, la musique résonne encore dans nos oreilles ! Après un copieux petit-déjeuner réparateur, nous partons en bateau taxi pour Long Beach , notre plage favorite. On pourrait y aller à pied en escaladant les rochers, mais je me suis fracassé un doigt de pied la première fois que nous y sommes allés. Hier, ils nous ont fait plongé à Shark Point pas très éloigné de la plage, et n'ayant vu aucun requin je veux y retourner aujourd'hui. Je laisse Chantal discuter sur la plage avec une dame anglaise et pars explorer les fonds avec masque et tuba, mais sans palmes puisque je n'en ai pas. Des requins, j'ai déjà pu en observer en snorkeling lors de précédents voyages. C'est donc sans appréhension que je me dirige vers le fameux Shark Point. Nageant au milieu de très beaux coraux et une ribambelle de poissons colorés, je me retrouve soudain au détour d'un rocher pratiquement nez à nez avec un requin argenté qui est aussi surpris que moi. Je le trouve déjà pas mal gros. Mais derrière arrive maman requin, puis papa requin. Une petite trouille me serre la poitrine. Je n'en avais pas encore vu d'aussi gros. J'ai beau me dire qu'ils n'attaquent pas, il n'en reste pas moins que je ne suis pas fier, surtout que d'autres viennent me tourner autour, à distance respectable certes, mais autour quand même. J'en compte à un moment une quinzaine avant qu'ils ne s'éloignent. C'est encore tout excité que je rejoins Chantal sur la plage.

Tous les jours il en sera ainsi. J'irai les voir lorsqu'ils seront là. Une fois où j'ai changé de coin, je me retrouve à nager dans un désert. Pas un récif de corail, pas un poisson, seulement le sable, et ce sur plusieurs centaines de mètres. Je me retrouve ainsi assez loin du bord. Je suis prêt à faire demi-tour lorsqu'en cherchant des yeux d'hypothétiques poissons, je m'aperçois avec stupeur qu'un requin bien plus grand que moi, nage à ma hauteur l'oeil rivé sur moi ! Mon sang ne fait qu'un tour, je me mets à nager vers le rivage comme jamais je ne l'avais encore fait !!! Je ne veux surtout pas me retourner, j'ai trop peur qu'il me suive. Je nage à m'en faire éclater les poumons !!! C'est simplement à une centaine de mètres du bord et complètement asphyxié que je risque un oeil derrière moi. Il n'est plus là. Mille fois ouf ! J'avoue avoir eu vraiment peur et je me promets de ne plus m'éloigner si loin en mer inconnue sans palmes. Au moins que cela me serve de leçon !

Toutes ces émotions m'ont donné faim, et ce sont deux grosses pizzas que je m'enquille ce soir devant les yeux amusés de Chantal.

Il en est ainsi tous les jours. L'eau est tellement bonne et limpide que je peux rester sans aucun problème deux heures et demie à explorer des récifs de coraux. Il y a ici pas mal d'espèces de poissons différentes, ce qui rend le snorkeling pas monotone du tout.

Chantal s'est décidée à se faire masser. Durant presque une heure, des mains expertes vont la palper, la frotter, l'enduire d'huiles. Elle ne me voit même pas la prendre en photo. Elle est dans un autre monde !!!

Ce soir, c'est un gros tronçon de marlin grillé qui nous régalera !

Le matin suivant, avant la chaleur, nous grimpons en haut de la colline admirer la vue splendide sur l'isthme et les deux plages qui le bordent. La marée est haute et les falaises se reflètent sur la mer calme.

On resterait encore longtemps sur ces îles, mais je tiens absolument à aller à Krabi . C'est donc avec un peu de regret que nous effaçons Ko Lanta de nos plans.

 

 

5 au 10 décembre 2006

La traversée de Koh Pee Pee vers Krabi s'effectue en une heure et demie sur une sorte de grosse vedette archi bondée. Nous sommes assis à l'avant sur la rambarde les jambes pendant vers la mer transparente. C'est hyper agréable, mais je me demande si les règles de sécurité sont bien remplies !

Nous trouvons un bungalow tout neuf dans un beau jardin planté, à l'écart de l'animation mais pourtant dans le centre. Le jeune couple qui tient la guesthouse est jeune et très sympa. Les prix semblent paradoxalement plus chers ici qu'à Phuket et qu'à Koh Pee Pee . L'ambiance est plus familiale, plus marcel et bob Ricard si vous voyez ce que je veux dire !

On nous a vanté la beauté de l'endroit, mais c'est un peu déçus que nous découvrons la plage de Ao Nang . Le sable y est grossier et la rue principale la longe pratiquement d'un bout à l'autre. La mer, du moins au bord, n'est pas claire. On regrette déjà les îles paradisiaques qu'on vient à peine de quitter.

Le choix d'un restaurant est difficile. Il n'y a pratiquement que des sortes de grosses brasseries spécialisées dans le tourisme allemand... Rien de vraiment transcendant.

Le lendemain on loue une moto pour aller visiter un temple réputé dans la campagne alentour. En chemin, nous nous arrêtons dans une plantation d'hévéas. Ils viennent d'être saignés et les bols sont remplis de latex. Arrivés au temple, nous visitons les jardins et un petit musée, mais devant les 1350 marches, nous préférons sagement abandonner !

Nous longeons la côte et devant un joli point de vue une jeune femme vend des glaces faites maison ! Deux gamins s'approchent et commande chacun la sienne. La vendeuse prend une tranche de pain de mie, pose dessus un peu de riz et trois boules de glace, les saupoudre de vermicelles en chocolat et recouvre le tout d'une seconde tranche de pain qu'elle recouvre de lait concentré. Et les gamins de dévorer à belles dents leur sandwich à la glace !!! Franchement amusés, nous commandons pour nous une simple glace. La jeune femme un peu étonnée et ne parlant pas un mot d'anglais prend la glace dans un pot pas isotherme du tout mais simplement coincé avec de la glace pilée dans un autre récipient. Elle dépose les boules au fond d'un gobelet en plastique, rajoute, en plus des vermicelles, des fruits frais (de succulents ramboutans) et du lait concentré. La glace est en fait à la noix de coco. Un délice...... et même pas malades !!!

Une autre fois, pour découvrir la côte, nous louons les services d'un batelier sur la plage de Ao Nang Et là nous allons comprendre pourquoi les gens nous vantaient tant cette région de Krabi . Les petites îles autour sont magnifiques. On reconnaît plein d'endroits vus sur les magazines ou sur les catalogues de vacances. Là, une petite langue de sable coincée entre deux îlots, là encore, des pitons rocheux posés sur l'eau, ici, une plage avec des grottes aux stalactites torturés. Fantastique ! C'est d'ailleurs cette plage de Pranang Cave aux eaux limpides que nous choisissons pour le restant de notre séjour. Nous y reviendrons tous les jours. Le seul petit hic est l'absence de barre de corail et donc de poissons qui vont avec.Ce n'est pas très grave, je profite de l'occasion pour passer plus de temps sur le sable d'une incroyable finesse et aider Chantal à faire ses Sudoku  !

Un après-midi, le ciel se charge soudainement de vilains nuages noirs et un orage d'un quart d'heure éclate. Le temps d'aller sous des rochers nous abriter, nous sommes déjà trempés. Ce brusque rafraîchissement nous fait grelotter, et pour nous réchauffer, comme tout le monde, nous allons nous immerger dans la mer à trente degrés ! Drôle de sensation tout de même !

 

Depuis notre table de resto, nous pouvons observer le manège des prostituées qui travaillent dans le bar juste de l'autre côté de la petite rue. Dès qu'un touriste client arrive, elle l'emmène au comptoir, s'occupe un peu de lui en lui caressant sans entrain les bras et les cuisses puis commande à boire pour toutes ses copines. Elles nous font pitié. Contrairement aux autres Thaïlandaises, celles-ci ne sourient jamais. Et dire que certains ne viennent dans ce pays que pour profiter à bon prix de ces pauvres gamines... Ça nous choque....

Est-ce l'émotion ? Toujours est-il qu'en mangeant je me renverse plein de sauce sur le t-shirt et sur le bermuda, ce qui fait évidemment hurler de rire Chantal ! Elle ne devrait pas, c'est elle qui va laver les affaires !!!

Le pays a un peu changé depuis notre visite il y a dix ans. La différence entre les trois Thaïlande s'est accentuée. Bangkok a encore grandi. Elle est devenue une mégapole moderne et hyperactive qui regroupe 10% de la population, mais 90% des voitures ! Les plages du Sud, elles, attirent de plus en plus de monde et ont tendance à devenir des ghettos touristiques. Le Nord, quant à lui, abrite toujours les traditions et semble encore être à l'abri de grands chamboulements.

Les routes qui étaient en construction lors de notre première visite sont désormais terminées, le métro de Bangkok est également achevé, et la gentillesse des habitants, surtout hors des lieux touristiques, est toujours bien présente. Les photos du couple royal sont toujours affichées absolument partout et la population les vénère toujours autant. Par contre, ce qui nous a frappé le plus, c'est le changement physique des individus. L'obésité a largement fait son apparition. Avec la certaine aisance financière, que le tourisme a en partie permis, l'abus des produits de consommation courante, et l'excès de calories qui va avec, favorisent l'embonpoint. Comme il est bon, dans la coutume asiatique, de montrer sa prospérité avec le nombre de ses kilos, nous pouvons désormais facilement constater que, depuis les dix dernières années, beaucoup de familles ont sacrément bien réussi !!!

Demain nous quittons cette magnifique région, bien reposés et prêts à repartir à l'aventure.

Sawat di khrap........ au revoir et au plaisir d'y revenir un jour....

 

récit de voyage à Bangkok lors de notre passage 2 mois plus tard...

 

carte de notre parcours en Thaïlande