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Travaux de janvier au potager.
Travaux de janvier au verger et au jardin fruitier.
Travaux de janvier au jardin d’agrément.
Travaux de janvier en grande culture.
Congestion des mamelles des vaches.
Reproduction des animaux.
Le lait et les lapines qui allaitent.

Travaux de janvier au potager.

Légumes. Variétés recommandées. Époque de la récolte.
Carottes. Parisienne à forcer, Courte Davanture. Mars-avril.
Céleris à côtes. Plein blanc, Doré Barbier. Juin-juillet.
Cerfeuils. Commun, Frisé. Mars-avril.
Chicorées. Frisée fine d’été, Frisée fine de Louviers. Avril.
Choux. Express extra-hâtif, Petit Milan d’Ulm. Juin.
Choux-fleurs. Nain extra-hâtif (Boule de Neige), Nain d’Erfurt. Juin-juillet.
Concombres. Blanc hâtif, Blanc long parisien. Avril-mai.
Cresson alénois. Larges feuilles, frisé. Février.
Épinards. Monstrueux de Viroflay, d’été de Rueil. Mars.
Fèves. De Séville, d’Aguadula. Mai.
Laitues. De Milly, Gottes à graines blanches et à graines noires. Mars-avril.
Melons. Cavaillon à chair rouge, Cantaloup d’Alger. Mai.
Navets. Nantais à châssis, à forcer demi-long blanc. Avril.
Poireaux. Gros court d’été, Monstrueux d’Elbeuf. Juin.
Pois. Nain très hâtif d’Annonay, Merveille d’Amérique. Avril-mai.
Radis. À forcer, rose à bout blanc, à forcer parisien. Février-mars.

Travaux de janvier au verger et au jardin fruitier.

Les arbres étant en repos de végétation, c’est le meilleur moment pour appliquer les traitements d’hiver contre les parasites. N’opérer que par temps calme, sans pluie, et en dehors des périodes de gelée.

Continuer les labours, en profitant de l’occasion pour enfouir les fumiers et les engrais phosphatés et potassiques.

Achever les défoncements en vue de plantations nouvelles. Avant d’attaquer ce travail, terminer la pose des baguettes des treillages d’espaliers et de contre-espaliers.

Par temps doux, continuer la taille et le palissage à l’osier des poiriers et des pommiers adultes. On ne taillera qu’au printemps les jeunes arbres en formation.

Couper tes rameaux-greffons pour les greffes en fente, en couronne et à l’anglaise. Les étiqueter soigneusement et les piquer en terre, en sol meuble, le long d’un mur exposé au Nord.

Couper également les boutures de groseilliers, de cognassiers, de vignes, de pommiers doucins et paradis. En faire des paquets de 20 centimètres de diamètre et placer ceux-ci tête en bas, dans une rigole au pied d’un mur à l’Ouest, en formant au-dessus une petite butte de terre.

Mettre en stratification, en pots ou en terrines, les noyaux et amandes qui seront semés en avril, déjà germés en partie.

Travaux de janvier au jardin d’agrément.

Continuer, lorsqu’il ne gèle pas, la taille des arbustes d’agrément, en observant de ne tailler sévèrement que ceux qui fleurissent à l’automne.

Préparer le terrain pour pouvoir planter des rosiers dès que le temps deviendra convenable. Faire un bon labour, en enterrant une fumure abondante.

Commencer à mettre en place, lorsque le temps le permet, les plantes vivaces fleurissant à la fin de l’été et en automne.

Achever le nettoyage, la fumure et le labour des plates-bandes.

Dans les serres, veiller à la propreté des plantes, en lavant les feuilles et les pots et en appliquant des traitements insecticides.

Commencer les semis des plantes de décoration estivale dont la croissance est très lente (Cinéraire, Centaurée, Bégonias).

Continuer, en appartement, la culture en pots ou sur carafes des jacinthes, tulipes hâtives, narcisses.

Travaux de janvier en grande culture

Labourer les terres à ensemencer au printemps. Transporter et épandre le fumier, les engrais, les amendements. Époque d’emploi des scories de déphosphoration, superphosphates, sylvinite et chlorure de potassium sur les prairies. Nettoyer et curer les fossés. Profiter des longues journées d’hiver pour réparer les instruments, les voitures, les bâtiments. Faire l’inventaire et arrêter les comptes de l’année.

Congestion des mamelles des vaches.

— La congestion des mamelles ou emplissement laiteux, se produit le plus fréquemment à la suite d’une obstruction des trayons, ou bien quand la sécrétion lactée est arrêtée subitement par le sevrage ou la mort du petit, ou encore chez de jeunes femelles aussitôt après la mise-bas.

Il est facile de s’en apercevoir à la tuméfaction de la mamelle ou tout au moins d’un quartier qui devient dur, tendu, un peu rouge, légèrement chaud et douloureux.

Parfois, le lait prend une teinte rosée par le sang, mais ce cas-est fort rare.

L’animal ne présente aucun signe d’abattement ; il n’a pas de fièvre et s’alimente normalement.

Le plus souvent, la congestion des mamelles guérit seule au bout de trois ou quatre jours ; mais, comme elle peut aussi se compliquer et dégénérer en mammite, maladie très redoutable, il ne faut pas négliger d’intervenir. Les soins à donner sont d’ailleurs très simples. Il suffit d’augmenter le nombre des traites en les portant à trois ou quatre par jour; on peut au besoin, utiliser un tube trayeur, qui aura été soigneusement stérilisé dans l’huile bouillante. On fera ensuite des applications sur la mamelle, soit de compresse d’eau blanche (1 cuillerée à soupe d’extrait de Saturne par litre d’eau), soit de vaseline camphrée.

Reproduction des animaux.

Nombre de femelles pour un mâle.

— Étalon demi-sang, 60 juments ; taureau, 50 vaches ; bélier, 80 brebis ; bouc, 100 chèvres ; verrat, 45 truies ; lapin, 10 lapines : coq, 10 poules ; dindon, 20 dindes ; jars, 6 oies ; canard, 6 canes.

Durée moyenne de la gestation.

— Ânesse, 360 jours ; jument, 345 ; vache, 284 ; brebis, 152 ; chèvre, 150 ; truie, 115 ; chienne, 60 ; chatte, 55 ; lapine, 30.

Durée de l’incubation.

— Cygne, 40 jours ; dindon, 30 ; oie, 30 ; canard, 29 ; pintade, 28 ; faisan, 24 ; poule, 21 ; pigeon, 18.

Le lait et les lapines qui allaitent.

— Le lait de vache est contraire à une bonne lactation ; il se transforme tout premièrement en chair et en graisse. On peut remarquer que les jeunes lapines auxquelles on en donne ont parfois des moignons plus particulièrement au-dessus des jambes de devant ; ces moignons sont des amas ou dépôts de graisse. Or, dans tous les domaines de l’élevage, on sait que les femelles grasses ne sont que de médiocres laitières ; la graisse est aussi bien l’ennemie de la procréation que de l’allaitement. Il est même admis que le lait des mères dont le corps est surchargé de graisse n’est pas aussi riche en principes nutritifs que celui des femelles qui sont dans des conditions normales ou plutôt avec une tendance à la maigreur.

Pour qu’une lapine soit bonne nourrice, il faut alterner ses repas de regain, avec carottes, avoine, gros son et eau propre.

On peut donner du lait aux lapereaux, même lorsqu’il est coupé d’eau, mais il faut leur donner, simultanément, du phosphate de chaux pour fortifier l’ossature, ce que le lait ne fait pas dans une mesure proportionnée à l’augmentation de poids qu’il détermine.

Si le lapin est destiné à fournir de la viande, on peut lui donner du pain trempé dans du lait ; on aura alors un lapin à chair grasse et particulièrement délicate, d’autant plus savoureuse que l’on aura donné au lapin des plantes telles que ; céleri, feuilles de tomates, thym, etc.

Le Chasseur Français N°595 Janvier 1940 Page 46