Accueil  > Années 1940 et 1941  > N°595 Janvier 1940  > Page 54 Tous droits réservés

Un nouveau procédé d’anesthésie.
Soins de l’ombilic chez le nouveau-né.
Pour pratiquer la respiration artificielle.
Les oreilles de bébé.
Un fruit délicieux et bienfaisant.

Un nouveau procédé d’anesthésie.

— Depuis longtemps, le protoxyde d’azote est employé pour obtenir des narcoses complètes, aussi profondes que celles que donnent l’éther ou le chloroforme ; un nouveau mode d’emploi de ce gaz a été mis en pratique par des dentistes américains ; il consiste à faire inspirer par les narines un mélange de protoxyde d’azote et d’air, à dose suffisante pour amener une insensibilité à peu près complète, mais sans aller jusqu’à la perte de connaissance ; ce qui en fait l’originalité, c’est que c’est le patient lui-même qui règle cette anesthésie ; il respire par le nez, auquel on adapte des embouts communiquant avec un réservoir de protoxyde d’azote et doit garder la bouche fermée ; mais il peut l’ouvrir à volonté, s’il en éprouve le besoin ; le gaz anesthésiant est insufflé au moyen d’une poire de caoutchouc manœuvrée par le malade lui-même qui règle, par conséquent, l’anesthésie à son gré.

En dehors de la pratique dentaire, ce mode d’anesthésie a été employé en urologie pour les explorations toujours pénibles, et pour lesquelles les divers procédés d’anesthésie locale n’avaient guère donné de bons résultats jusqu’ici.

L’exploration ou la petite intervention étant terminée, il suffit de quelques inhalations d’oxygène pour remettre le patient dans son état normal et lui permettre de retourner chez lui.

Soins de l’ombilic chez le nouveau né.

— Tant que la plaie ombilicale n’est pas entièrement cicatrisée, elle doit être soigneusement nettoyée avec un peu d’alcool, en déplissant la cicatrice sans trop craindre de faire légèrement saigner. La cicatrisation doit être complète au plus tard un mois après la naissance ; si tel n’était pas le cas, l’enfant devrait être examiné par un médecin.

Ce n’est qu’à partir de la complète cicatrisation qu’on doit commencer les bains quotidiens à37 degrés, avec savonnage complet de tout le corps.

Pour pratiquer la respiration artificielle.

— Les tractions de la langue, qui eurent un moment de vogue et que l’on cite encore à tout instant, sont aujourd’hui complètement abandonnées. Le procédé le plus simple consiste à étendre le sujet à plat ventre et à se mettre à califourchon sur lui, les deux mains sur son thorax et à s’élever et à s’abaisser régulièrement, en rythmant les mouvements sur sa propre respiration ; ce procédé permet de continuer longtemps sans éprouver de fatigue.

Les oreilles de bébé.

— La toilette des oreilles doit se faire avec un petit bourdonnet d’ouate enroulé sur une allumette ; mais il faut avoir grand soin de ne pas refouler le cérumen, qu’il vaut mieux laisser en place, si on ne peut l’extraire.

Un fruit délicieux et bienfaisant.

— C’est la banane bien mûre : elle contient, entre autres aliments indispensables à la santé du corps, diverses vitamines, notamment la vitamine antirachitique ; de la cellulose qui régularise les fonctions intestinales et prévient de ce fait l’obésité ; des hydrates de carbone, producteurs de chaleur et d’énergie ; du tanin, du phosphore, de la magnésie, des sels minéraux précieux.

Aliment complet, succulent, nutritif et léger, rafraîchissant et énergétique, la banane bien mûre satisfait l’estomac sans le fatiguer.

Mais c’est la banane française qui réunit ces qualités au plus haut point, tout en étant la plus succulente, et c’est elle qu’il faut choisir. Elle se reconnaît à sa peau jaune or marbré de brun.

Envoyez des bonnes bananes françaises à nos soldats : elles les réconforteront, elles les régaleront.

Le Chasseur Français N°595 Janvier 1940 Page 54