Sable et calculs intestinaux.
— Dans l’intestin, comme dans tous les organes creux,
il peut se trouver des concrétions sableuses ou des calculs plus ou moins durs.
Deux causes peuvent être l’origine de ces
éliminations ; le sang ou les humeurs peuvent être trop riches en
certaines substances minérales (sels calcaires ou oxaliques) qui cherchent à
s’évacuer par cette voie, ou bien ils se forment sur place à la suite d’une
inflammation locale.
Les symptômes observés sont des plus divers ; bien
souvent il y a élimination de sable sans aucun signe douloureux, alors qu’en
d’autres cas, les réactions intestinales peuvent faire penser à une colite, à
une appendicite, ou à une autre affection calculeuse, du rein, des voies
biliaires, etc.
Le traitement de la crise n’offre rien de particulier ;
on calmera la douleur par les moyens habituels, si elle existe ; on
donnera de l’huile de paraffine pour lubréfier l’intestin, un purgatif salin
pour nettoyer la muqueuse, au besoin, un désinfectant intestinal.
Mais il ne faudra jamais négliger un examen chimique du sang
et s’efforcer de corriger les troubles constatés.
Pneumothorax, pneumothorax extra-pleural, thoracoplastie.
— Sans entrer dans le détail de ces diverses
interventions, répondons brièvement ici à quelques questions qui nous ont été
posées.
On connaît aujourd’hui habituellement le « pneumothorax
artificiel », qui constitue un procédé thérapeutique puissant dans le
traitement de la tuberculose pulmonaire ; rappelons les grandes lignes de
la technique.
On sait que les poumons sont entourés d’une membrane très
mince, la plèvre, composée de deux feuillets dont l’un, l’interne, adhère
intimement au poumon et l’autre à la paroi du thorax ; ces deux feuillets
glissent l’un sur l’autre pendant l’inspiration et l’expiration ; il n’y
a, normalement, aucun espace entre eux ; on dit que la cavité pleurale est
virtuelle.
Lorsqu’on insuffle de l’air ou de l’azote entre ces deux
feuillets, on les décolle et on comprime le poumon, ce qui le met au repos et
permet la guérison des lésions ; tel est le mécanisme du pneumothorax
artificiel.
Malheureusement, ce décollement n’est pas toujours
réalisable, par suite des adhérences qu’ont contractées les feuillets de la
plèvre ; deux nouvelles interventions ont été proposées pour obvier à cet
inconvénient et obtenir la mise en repos du poumon.
Le pneumothorax extra-pleural consiste à insuffler l’air
entre la paroi thoracique et le feuillet externe de la plèvre ; il faut,
pour cela, pratiquer une brèche en réséquant (enlevant un fragment) d’une ou
plus rarement de deux côtes ; on amorce alors le décollement au doigt ou
avec des instruments spéciaux avant d’insuffler. Cette opération qui peut être
pratiquée sous anesthésie locale, bien que l’anesthésie générale soit en
général préférable, est naturellement plus choquante qu’une simple insufflation
à l’aiguille et ne peut être employée que chez des sujets en bon état de
résistance.
La thoracoplastie consiste, lorsque le décollement pleural
est irréalisable à sectionner toutes les côtes, de façon à affaisser toute la
paroi ; on l’emploie parfois lorsqu’un pneumothorax s’est révélé
insuffisant.
Ces deux dernières interventions ont déjà des succès à leur
actif; mais leurs indications doivent être soigneusement précisées ; elles
dépendent surtout de l’état général du sujet, de la nature et du siège des
lésions.
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