Travaux de culture en avril.
Hersage et roulage des céréales d’hiver. Binage
des plantes semées en lignes avant l’hiver. Continuer la plantation des
pommes de terre et des topinambours ; Biner les tubercules plantés en
mars. On peut encore détruire les mauvaises herbes à l’aide de l’acide
sulfurique dilué. Nitrater ensuite pour ranimer la végétation.
Semer : fèves, fèveroles, choux, betteraves,
carottes, rutabagas, moutarde, houblon, tabac, en terrains bien exposés.
Nettoyage des vieilles houblonnières.
Récolter le seigle en vert, le colza, le maïs à fourrage. Étaupiner,
herser et rouler les prairies. Les irriguer abondamment.
Les fanes de pommes de terre.
— Les pommes de terre donnent des fanes qui, le plus
souvent, font retour au sol. Les fanes, outre l’humus qu’elles formeront dans
le sol, contiennent des éléments fertilisants utiles. Voici les chiffres moyens
pour une récolte d’un hectare :
Azote |
20,6 |
Acide phosphorique |
4,2 |
Potasse |
12,6 |
Chaux |
21,1 |
Il est préférable de ne pas enterrer les fanes, mais de les
brûler préalablement et d’incorporer les cendres. En effet, ces fanes sont
souvent malades, infestées de spores de champignons, de larves d’insectes,
etc., dont il est bien préférable de se débarrasser par le feu.
Végétaux à enfouir verts comme engrais.
— Dans certains pays, ce sont certaines céréales,
notamment le seigle, que l’on enfouit vert. En France, la préférence va aux
légumineuses et aux crucifères.
Il convient de semer ensemble des grains de plusieurs
espèces, légumineuses, graminées, crucifères et autres, afin d’obtenir une
récolte en vert épaisse, susceptible de se décomposer promptement lorsque son
enfouissement l’aura incorporée au sol.
La vesce et la navette donnent d’excellents résultats ;
en dehors de l’humus qu’elles produisent, elles affermissent le terrain,
l’ameublissent et engraissent la terre davantage.
Ces notions anciennes ont été consacrées par le temps. On
peut considérer ces plantes comme directement assimilables et possédant des
propriétés fertilisantes immédiates.
Les poules qui se déplument.
— Cette dépravation est fréquente chez les poules
tenues dans des parquets, des espaces trop restreints ; en les gardant sur
terrain enherbé ou jardin, ou une cour assez grande, on obtient déjà une
amélioration.
Cette manie naît parfois d’un besoin plus varié de
nourriture. Pour remédier à cet état de choses, si préjudiciable à la santé des
volailles, on leur jette des plumes à picorer, mais celles-ci ne remplacent pas
toujours les plumes fraîches qui contiennent encore une matière pulpeuse plus
ou moins sanguinolente. Il faut aussi mettre à la disposition des poules de la
verdure ou, mieux encore, suspendre des choux après lesquels elles s’acharnent à
picorer, distraction qui leur fait oublier l’autre. En outre, remplacer une partie
du grain par un mélange de son et de pommes de terre cuites servies tièdes
surtout le matin. Incorporer à la ration de la farine de viande ou, à défaut
des déchets de boucherie cuits et divisés, à remplacer de temps à autre, par du
sang frais ou cuit.
Un peu de fleur de soufre produit parfois aussi un effet
utile, mais en cessant une semaine sur deux, ou cinq jours sur quinze. Il faut
surtout varier l’alimentation.
Peut-on engraisser les moutons avec du regain ?
— Un mouton complètement nourri à l’étable consomme par
jour 2kg,300 de regain et il lui faut quatre-vingt jours environ
pour être gras. L’engraissement par le regain seul n’est donc pas avantageux,
surtout si le fourrage n’a pas été bien récolté. Quand la qualité des herbages
d’une contrée ne permet pas d’engraisser complètement au pâturage, on réussira
par la stabulation, si l’on prend soin de joindre au foin des substances
alimentaires convenables.
Voici une ration :
Sainfoin, 0kg,500 à 1 kilogramme ;
Betteraves, 1 à 2 kilogrammes ;
Fèves ou vesces, 0kg,500 ;
Carottes, 1 kilogramme ;
Un peu d’avoine ;
Paille à volonté.
Herbes pour lapins.
— Pour éviter les trop longs trajets le long des chemins,
dans les près, il est préférable d’avoir à sa portée de l’herbe pour les
lapins. Un petit coin de terrain, voire du jardin familial, sera réservé à
cette culture. Il ne faut pas oublier, en effet, que le lapin est avant tout un
herbivore.
Un mélange, à proportions égales de graines de luzerne, de
minette, de trèfle blanc, de sainfoin, conviendra particulièrement pour
l’ensemencement de ce petit parc à fourrage vert. L’époque où la végétation de
chacune de ces plantes atteint son plus grand rendement, étant différente, on aura
de l’herbe tout l’été. C’est la minette qui se développe le plus rapidement, puis
trèfle et sainfoin, et enfin luzerne.
Ne pas oublier de planter également un carré de choux et de
colza, pour l’hiver et le printemps, les lapins en sont friands, et cette
provende leur réussit très bien.
Allaitement artificiel des veaux.
— Pour éviter les accidents qui peuvent se produire par
l’allaitement artificiel, notamment la diarrhée assez fréquente chez les veaux
nourris ainsi, il faut prendre certaines précautions.
1 ° À des heures régulières, distribuer des rations
normales, plutôt moins que plus ;
2° Veiller à ce que le seau oui contient l’aliment soit
toujours en parfait état de propreté, le biberon également ; les laver
soigneusement et les ébouillanter après chaque distribution ;
3° Donner des laits non altérés, proprement recueillis et
bouillis. Éliminer ceux qui sont aigres ou douteux ;
4° La ration sera tiède, 35 degrés environ, lorsqu’elle sera
donnée ;
5° Quand on utilise des laits écrémés et qu’on les complète
par d’autres aliments (farineux, fécules, produits industriels, etc.), ceux-ci
seront entièrement cuits.
N’engraissez pas vos porcs au delà de 100 kilos.
— Certains s’enorgueillissent parfois encore de
posséder des cochons « fins gras » de 300 à 400 livres. En cela,
ils sont de cinquante ans en retard. Autrefois, la graisse était, en effet, plus
chère que la viande ; mais c’est aujourd’hui l’inverse. Le porc maigre, au
dos long, aux reins larges et aux jambons aussi développés que possible, est
exigé par l’armée, par la clientèle des villes, les charcutiers et les industriels
qui font des salaisons et des préparations diverses.
Vendez donc vos parcs lorsqu’ils pèsent 90 à 100 kilos ;
les races précoces vous permettront d’atteindre ce poids avec des animaux âgés seulement
de six à sept mois ; ils vous seront payés plus chers au kilo vif que les
porcs gras que l’on produit trop souvent.
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