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Travaux de culture en mai
Les fourmis volantes.

Travaux de culture en mai.

Commencer les semailles de sarrasin et de maïs à grain. Continuer celle des millet, sorgho, déjà commencées le mois précédent. Terminer les dernières semailles de betteraves, carottes fourragères, lin, chanvre, pois, lentilles, haricots nains. Semer des plantes fourragères (féverole, vesce, gesse, pois de printemps, etc.) Vers la fin du mois, on commence de repiquer les betteraves, rutabagas, tabacs, choux semés en mars.

Biner les betteraves dès l’apparition des premières feuilles, les carottes, les topinambours. Butter les pommes de terre plantées de bonne heure. Herser les céréales de printemps.

Récolter le seigle fourrage, le trèfle incarnat, la vesce d’hiver pour nourrir le bétail en attendant les fourrages des prairies artificielles.

Arroser les prairies avec du purin étendu d’eau ; étendre les taupinières. Dans le Midi, première coupe des prairies naturelles et artificielles.

Les fourmis volantes.

— Les fourmis volantes, qui apparaissent subrepticement dans certaines pièces des demeures, n’appartiennent pas à une espèce spéciale et ne viennent pas de loin. Ce sont tout simplement de jeunes femelles, échappées de leur fourmilière, qui se trouve quelque part dans un mur, ou sous des carreaux, accompagnées de mâles pour le vol de fécondation.

Après l’accouplement, les femelles retourneront dans leur fourmilière pour y pondre ; quant aux mâles, désormais inutiles, leurs jours sont comptés ; ils n’ont plus qu’à mourir. Les fourmis neutres (non ailées), débarrasseront même leurs femelles de leurs appendices de vol, ce qui fait qu’il n’y a de fourmis ailées que pendant les essaimages.

Inutile d’essayer les poisons pendant cette période des amours, car ce n’est pas pour manger que mâles et femelles vont se courtiser. Tout ce que l’on peut faire, c’est de vaporiser sur les vadrouilleurs un liquide dissolvant, tel que essence, benzine, sulfure de carbone, etc. Pour détruire les colonies gîtées dans les environs, on prospectera leurs entrées et, dans les fissures ou sur les passages, on coulera de l’eau miellée, empoisonnée avec 0,5 p. 1 000 d’arséniate de soude.

C. A.

Le Chasseur Français N°599 Mai 1940 Page 288