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Club des Amateurs français des chiens de Bouviers des Flandres.
Le chien de berger de Beauce.
La radio et les chiens.
Vous serez tranquille avec votre chien …

Club des Amateurs français des chiens de Bouviers des Flandres.

— Ce club est heureux d’annoncer à tous ses membres et tous les amateurs de Bouviers des Flandres qu’il a repris toute son activité ; Bulletin, Livre des Chenils et « Office « fonctionnent normalement.

Pour les renseignements, s’adresser à M. Gilbert Throp, secrétaire gênéral du Club des Amateurs français de Bouviers des Flandres, 11 bis, rue Ampère, Paris (17e), en se recommandant du Chasseur Français.

Le chien de berger de Beauce.

— Dans l’époque troublée que nous traversons, et alors que les mesures les plus sévères sont prises pour éviter la réquisition des reproducteurs de nos principales races d’animaux et maintenir ainsi la pureté de ces races, il ne me semble pas inutile de parler des chiens, car je n’hésite pas à dire que, si le chien est le meilleur ami de l’homme, il est également un de ses plus utiles auxiliaires.

Parmi les différentes races de chiens qui ont toute leur utilité, je ne citerai que le berger de Beauce dont je m’occupe plus particulièrement.

Le chien de Beauce est une très ancienne race dont l’origine semble remonter à 1809 et, bien que, dans la plupart de nos Beaucerons actuels, ce type semi-sauvage soit considérablement atténué, il conserve encore les attributs de l’une des formes initiales de nos races canines.

Avec son faciès allongé, à l’expression intelligente, ses yeux horizontaux, ses oreilles haut placées, sa queue entière portée bas, légèrement frangée, il se distingue très nettement des chiens de bergers à longs poils autrement que par leurs productions pileuses.

C’est en tout premier lieu un très vigoureux chien de berger, non pas par instinct comme les chiens de chasse, mais plutôt par habitude et le résultat d’un dressage judicieux et patient. Toutefois, par un dressage approprié, il devient aussi un chien de garde, de défense et de police remarquable.

Durant la guerre de 1914-1018, les Beaucerons rendirent les plus signalés services en tant que chiens de patrouille, chiens estafettes, chiens de liaison, etc. Intrépides défenseurs, attaquant et mordant l’ennemi avec un courage sans égal, ils furent les précieux auxiliaires des sentinelles avancées, les vigilants avertisseurs de nos soldats à qui ils ont souvent sauvé la vie. Ils feront encore de la bonne besogne dans le conflit actuel, ils sont déjà nombreux aux armées.

Fidélité, intelligence et dévouement sont les principaux caractères du chien de Beauce dit « bas rouge » ; mais il faut qu’il conserve ses caractéristiques propres et particulières.

Depuis plus d’un siècle, des amateurs dévoués se sont efforcés de maintenir ces caractéristiques, et le Club des « Amis du Beauceron » s’attache d’une façon particulière à maintenir et à développer cette superbe race française de chiens de berger et de garde.

Pour tous renseignements, s’adresser au siège de ce Club, 129, boulevard Saint-Germain, à Paris, en se recommandant du Chasseur Français.

G. BORREDON.

La radio et les chiens.

— Avant les événements de septembre, une expérience devait être tentée pour juger des réactions du chien devant les émissions radiophoniques. Ceci se passait chez nos amis anglais.

Des aboiements de congénères devant le micro, des ordres « assis, couché, cherche, ici, etc. », des appels par sifflet, des bruits de pas, de porte qui se ferme, d’auto qui arrive, de klaxon, etc., devaient notamment être émis. Les propriétaires de chiens avaient été invités à faire assister leurs sujets à cette émission, à noter soigneusement les moindres réactions et à les signaler au poste de radiodiffusion.

Certainement, cette expérience aurait apporté d’intéressantes observations et déductions ; mais c’est partie remise, les ondes ayant à porter actuellement d’autres émissions plus utiles.

Vous serez tranquille avec votre chien.

— Oui, mais à condition :

    1° De le nourrir convenablement ;
    2° De le tenir propre ;
    3° De lui assurer un bon couchage hygiénique ;
    4° De le sortir souvent, mais en laisse ;
    5° De ne pas le laisser divaguer ;
    6° De le munir d’un collier portant vos nom et adresse ;
    7° D’acquitter la taxe due pour lui.

Le Chasseur Français N°599 Mai 1940 Page 271