Le rôle des plantations d’arbres aux alentours des
maisons.
— La disposition des ombrages aux abords des maisons
produit une influence certaine sur la santé et la sûreté de ceux qui y
demeurent. Il ne faut pas placer les arbres trop près des habitations ;
ils empêcheraient la circulation de l’air, gêneraient l’action bienfaisante du
soleil et seraient la cause de l’humidité, des corps de bâtiments, surtout des
greniers ; les feuilles s’accumuleraient sur les toits.
Il arrive souvent que les vents affectent d’une manière
fâcheuse la santé des habitants ; l’interposition de massifs d’arbres dans
la direction du vent à des effets salutaires. En laissant dans un massif des
arbres à tige élevée, on prévient le danger de la foudre, ce qui a son importance,
et l’agrément du paysage gagne à cette disposition.
Ces plantations sont destinées aussi à préserver les
bâtiments de la fureur des vents, de leur ardeur surtout en hiver. Ces abris,
quand ils sont formés d’arbres verts, ont l’inconvénient d’empêcher la circulation
de l’air en été.
L.TESTART.
Désinfection des appartements.
— Certaines personnes font brûler du sucre sous
prétexte d’assainir l’air des demeures. Vieille méthode, recette de grand’mère,
effets nuls, déclarent les modernes, les sceptiques en souriant. Eh !
bien, ils ont tort, ce procédé est très efficace.
Parmi les produits gazeux de la combustion du sucre, il y a,
en effet, une abondante proportion d’aldéhyde formique dont le pouvoir
désinfectant est maintenant bien connu. Il y aurait environ 6p. 100
d’aldéhyde anhydre dans le sucre, et 2 kilogrammes suffiraient ainsi à la
désinfection de 100 mètres cubes d’air.
Voilà pourquoi le sucre est employé, avec juste raison, pour
la désinfection, et c’est si simple, sans danger et peu coûteux.
Manœuvre des interrupteurs électriques.
— Quand l’interrupteur n’est pas à déclenchement
automatique, il faut le manœuvrer très rapidement de façon à fermer ou à couper
brusquement le courant. En effet, si vous manœuvrez l’interrupteur lentement,
le courant passe par des sections de plus en plus réduites. Les points en
contact s’échauffent ainsi très rapidement. Il peut arriver que les lamelles de
cuivre qui amènent le courant fondent et, dans ce cas, l’interrupteur est hors
d’usage. Une manœuvre rapide évite cet échauffement, et l’étincelle de rupture
sa trouve réduite au minimum.
Comment améliorer l’audition avec un petit récepteur.
— Beaucoup de récepteurs de T. S. F. récents sont du
type « miniature », et sont contenus, même s’ils ne sont pas
portatifs, dans des boîtiers en ébénisterie ou en matière moulée très
réduits ; on trouve maintenant des appareils ultra-réduits, dont la
largeur n’excède pas 15 à 16 centimètres, et la hauteur, une dizaine de
centimètres ; ce sont presque des appareils de poche !
Comme ce sont des modèles sensibles, ils permettent, non
seulement l’écoute des radio-concerts nationaux, mais même souvent des
émissions étrangères.
Ces petits appareils pratiques fonctionnent n’importe où,
et, bien souvent, à l’aide d’une antenne de fortune, constituée par un simple
fil isolé, tendu le long du plancher. Certains auditeurs reprochent à leurs
appareils leur manque de sensibilité, et surtout de sélectivité. Ce défaut
provient essentiellement du principe même, ou de l’exécution du montage. Peut-on
remédier à ces inconvénients d’une manière efficace ? C’est vraiment
difficile, si l’on ne veut pas effectuer des modifications complètes et
coûteuses. Par contre, il est souvent plus facile qu’on le croit d’améliorer
la qualité musicale de l’audition obtenue.
On reproche souvent à ces modèles une audition grêle et trop
aiguë. Ce défaut est dû simplement, la plupart du temps, au type du
haut-parleur et surtout à la faible dimension du boîtier. Ce dernier est
réduit, le diamètre du haut-parleur est faible, et il ne peut reproduire aussi
bien les sons graves qu’un appareil normal.
Deux solutions sont possibles : employer un
haut-parleur additionnel, ou essayer d’améliorer le récepteur, en lui
adaptant un dispositif acoustique extérieur.
Sur certains modèles, se trouve déjà, à l’arrière de
l’appareil, une prise de courant, avec deux douilles destinées à adapter un
haut-parleur auxiliaire. On en trouve, désormais, dans le commerce, à un prix
réduit, et, bien souvent, un modèle démodé peut encore donner de très bons
résultats.
L’ébénisterie aussi peut être mise en cause ; elle joue
un rôle acoustique qu’on oublie trop souvent, et, si sa surface est trop
réduite, elle ne permet pas de reproduire les sons graves.
Pour améliorer l’audition, il suffit donc d’augmenter la
surface du boîtier sans en modifier la construction. Rien de plus simple,
en réalité ; il suffit de placer ce boîtier du poste miniature dans
l’échancrure d’un écran de fortune, de dimensions aussi grandes que possible,
de l’ordre de 60 à 80 centimètres de côté par exemple, de forme
rectangulaire, constitué par une planche de bois de l’ordre du centimètre
d’épaisseur, ou même par du carton fort ; cet écran ne doit pas vibrer, et
sa surface doit simplement jouer le rôle d’une surface de séparation entre la
face avant et la face arrière du haut-parleur, et, par conséquent, du récepteur
lui-même qui le contient.
Les taxes de radio-diffusion et leur perception.
— Les taxes sur les appareils récepteurs de radio-diffusion
ont été fortement augmentées, comme nous l’avons indiqué, à partir du 1er janvier
1940, et, en même temps, la recherche des postes récepteurs non déclarés et les
sanctions prévues en cas de non-déclaration sont devenues beaucoup plus
rigoureuses.
C’est ainsi, qu’en cas de défaut de déclaration, le montant
de la redevance est désormais quintuplé, au lieu de triplé comme avant-guerre
et, en cas de récidive, la redevance est décuplée, au lieu d’être
sextuplée ; la sanction est la même en cas de déclaration inexacte. La
déclaration est faite par l’intermédiaire des commerçants, ou directement par
le détenteur, ou même d’office, en cas de déclaration inexacte, ou défaut de
déclaration, et le paiement est exigible à partir de l’entrée en possession du
poste.
Les auditeurs qui, par négligence, n’ont pas encore rempli
les formalités nécessaires, ont donc tout intérêt à se mettre en règle
immédiatement. Notons, cependant, que le nouveau décret du 3 mars 1940
exempte du paiement de la redevance du droit d’usage, et sous réserve de
justification, les déficients de l’oreille, même si cette déficience n’est pas
due à une mutilation de guerre.
P. H.
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