Les tortues sont-elles nuisibles au poisson ?
— Cette note fait suite à celle du capitaine Vibert
parue dans notre numéro de janvier 1940 en ce qui concerne la présence de
tortues dans un coin de France.
Dans un étang que j’ai en location dans l’Isère, je pêche
quelquefois avec des nasses et je ne prends que peu de poissons. Par contre, je
capture ainsi près de 100 tortues par an. Il m’arrive même d’en prendre à
la main. Les nasses paraissent avoir le don d’attirer les tortues, qui écartent
et déchirent les goulets pour y entrer. À noter que je n’engraine jamais mes
nasses.
Ces tortues ont une taille de 5 à 20 centimètres ;
leur couleur est noire avec quadrillage de même ton. La queue a 6 centimètres,
chez les plus grosses. Longues griffes aux quatre pattes. Elles nagent aussi vite
qu’un poisson. L’hiver, elles sont invisibles et se cachent je ne sais où.
Elles réapparaissent en avril-mai.
Après avoir signalé cette présence de tortues dans ma
région, je me permets une digression, qui n’est pas moins intéressante, surtout
pour les pêcheurs. Je soupçonne en effet les tortues de s’attaquer aux
poissons, car, quand il y a des tortues dans les nasses, il n’y a pas de
poissons. De plus, ne s’en prennent-elles pas au frai ? Elles se plaisent,
en effet, particulièrement dans les endroits où les poissons frayent. Autre
fait : j’ai mis nombre d’alevins et adultes pour peupler mon étang :
cette semence ne rend pas et le poisson paraît au contraire moins abondant
qu’avant. Sont-elles une des causes de ce dépeuplement ? En résumé, les
tortues sont-elles nuisibles aux poissons ?
Voilà ce que je voudrais savoir. Des lecteurs autorisés
pourront sans doute me fixer exactement à ce sujet. Je les remercie à l’avance.
C. THUILLIER, abonné.
Pour faire une bonne ligature.
— La plus simple, la plus facile, celle que l’on peut
exécuter à n’importe quel endroit, sur n’importe quel objet, est la
suivante :
Allonger le long du corps à ligaturer 5 ou 6 centimètres
de fil poissé, recouvrir le tout de spires très serrées, par quatre ou cinq
tours ; replier le petit bout, de façon à lui faire faire une boucle dépassant
un peu les spires déjà formées ; recouvrir cette boucle par deux ou trois
tours, passer le brin tournant dans la bouche, tirer sur celle-ci de façon à faire
rentrer le bout extérieur sous les spires ; couper les excédents.
Si, par nécessité, on emploie du fil non poissé, il est bon
de passer du papier de verre fin sur la place à ligaturer.
Mais le fil poissé est nécessaire pour faire une bonne
ligature ; la poix a pour but de donner de l’adhérence au fil sur le bois,
permet de serrer en évitant les glissements, rend le fil imputrescible. Comme elle
sèche sous l’action de l’air et s’écaille alors, il est bon de recouvrir la
ligature terminée, par une couche de vernis, qui donnera encore plus
d’adhérence, de corps et protégera le fil.
Certains fils prennent mal la poix, ou demandent un
frottement assez long, tel est le lin, les fils glacés. Le chanvre non poli est
ce qu’il y a de meilleur ; les pelotes dont se servent les cordonniers
pour faire leurs coutures, ont un grand avantage : en tressant, puis en
poissant des fils en plus ou moins grand nombre on obtient toutes les grosseurs
désirables. Ce fil poissé, recouvert d’un bon vernis, est inusable.
Conseils pour les viroles.
— Ne jamais mettre d’huile, mais du suif. Les nettoyer
souvent avec un dégraissant. Pour les faire entrer et sortir facilement, on
peut, à défaut du suif (et pour les pêcheurs seulement qui ont le privilège
d’avoir quelques cheveux), passer la virole mâle sur le cuir chevelu. Ne jamais
tourner les viroles, ni en les enfonçant, ni en les retirant : pousser ou
tirer en ligne droite.
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