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Jacques Cartier et les premiers fumeurs.
La stérilisation de l’eau.

Jacques Cartier et les premiers fumeurs.

— Dans sa relation de voyage au Canada, Jacques Cartier a raconté abondamment les récits faits par les peuplades indigènes, les accueillant sans doute parfois avec trop de crédulité. Mais on trouve également sous sa plume de savoureuses remarques sur les mœurs des indigènes.

Voici, en particulier, la description qu’il nous fait des premiers fumeurs qu’il rencontra : « Les Indiens, dit-il, possèdent une certaine herbe dont ils font provision chaque été, après l’avoir séchée au soleil ; les hommes seuls en font usage : ils en portent une certaine quantité dans un petit sac pendu à leur cou, et dans lequel ils ont aussi un morceau de pierre ou de bois creux assez semblable à un sifflet. Pour se servir de cette herbe, ils la broient en poudre, la mettent à une extrémité du tuyau, puis, plaçant sur elle un petit charbon allumé, ils aspirent la fumée et en remplissent leur corps, jusqu’à ce qu’elle s’échappe de leur bouche et de leurs narines, comme elle ferait par une cheminée de maison. Ils allèguent que cette pratique est excellente pour la santé. Nous essayâmes de faire comme eux, mais la fumée, en arrivant à notre bouche, la brûlait comme du poivre. »

La stérilisation de l’eau.

— Le permanganate de potasse paraît être un des produits les plus efficaces et les plus faciles à utiliser pour stériliser l’eau : un ou deux cristaux suffisent par litre, jusqu’à ce que l’eau prenne une coloration rosée. Si on en met un peu plus, cela ne présente absolument aucun inconvénient. On laisse reposer pendant vingt minutes, puis on ajoute deux cuillerées à café de thé ou de vin, ou encore un ou deux petits cristaux d’hyposulfite de soude. L’eau s’éclaircit et elle est bonne à consommer.

L’eau permanganatée doit être utilisée au lavage des légumes ; tous les parasites se trouvant à la surface des feuilles sont tués par le permanganate. Il suffit de les laisser tremper durant une dizaine de minutes dans de l’eau stérilisée.

Ajoutons que le vin lui-même est un excellent stérilisant et que, mélangé à l’eau pendant trois heures, il donne un breuvage parfaitement stérilisé.

Le Chasseur Français N°603 Novembre 1941 Page 570