Peut-on éviter les pannes ?
— Les pannes des récepteurs sont impossibles à éviter,
quelle que soit la qualité de construction ; mais certaines précautions
éviteraient, sans doute, des irrégularités de fonctionnement inutiles, et
augmenteraient la durée de service de l’appareil dans des conditions
meilleures.
Il n’est pas bon de trop « manipuler » un
appareil, surtout lorsqu’on n’a pas de connaissances techniques
suffisantes ; il n’est pas bon, non plus, d’essayer de modifier en quoi
que ce soit les organes intérieurs d’un récepteur, ni même de tourner trop vite
ou trop brutalement les boutons de réglage ; il peut en résulter un
« jeu » appréciable des commandes, et un manque de précision du
réglage.
Le bouton moleté qui permet de faire varier l’intensité de
l’audition agit sur un système de curseur ou frotteur, et une résistance
bobinée ou non ; si le frotteur est déplacé constamment avec rapidité et
brutalité, il peut en résulter rapidement une usure qui produit des arrêts de
fonctionnement, ou, tout au moins, des bruits gênants dans le haut-parleur.
Il y a un danger plus grave auquel il faut prendre garde, et
qui concerne le bouton du combinateur permettant de choisir la gamme de
longueurs d’onde des émissions à recevoir.
Ce combinateur met en circuit des bobinages parcourus par
des courants de haute tension ; si on le manipule brutalement, on risque
de supprimer la qualité des contacts, et, par suite, il en résulte un arrêt de
réception, et des bruits gênants dans le haut-parleur.
De plus, lorsque le poste est en fonctionnement, on risque
de déterminer des détériorations de bobinages pouvant nécessiter des
réparations exigeant l’intervention d’un spécialiste.
Si l’on veut être très prudent, il est bien préférable,
lorsqu’on veut changer la gamme des radio-concerts entendus, de couper le
courant d’alimentation, et de reprendre l’audition après ce changement.
N’attendons pas, de même, que le poste soit complètement
muet, ou l’audition inintelligible, pour rechercher la cause de la panne ;
il vaut mieux, s’il en est temps encore, déceler les premiers symptômes.
Sans doute, la panne survient-elle souvent très brusquement,
et les symptômes précurseurs ne sont pas assez visibles pour attirer
l’attention du profane ; il en est pourtant de très simples.
Assurons-nous, par exemple, et surtout après un déplacement,
que les lampes sont bien enfoncées dans leurs supports ; des pannes
inutiles peuvent être causées par de mauvais contacts déterminés par un
enfoncement défectueux des lampes.
Des grésillements violents, produits au moment où le poste
est mis en marche, dès que la prise du courant est branchée, et avant toute
audition normale dans le haut-parleur, sont très rarement dus à un parasite, et
proviennent, lorsqu’ils sont continus, d’une détérioration intérieure du poste,
et tout spécialement d’un condensateur. Il est donc utile de vérifier tout de
suite l’état des organes, sans continuer l’audition ; de même, des lueurs
bleuâtres ou violettes apparaissant dans les lampes sont généralement l’indice
d’une détérioration, et d’une mise hors service prochaine.
Rappelons, à ce propos, qu’il est facile de se rendre compte
si un bruit entendu dans le haut-parleur est dû à une cause extérieure
parasite, industrielle ou atmosphérique, ou à une détérioration intérieure de l’appareil.
Le poste étant en fonctionnement, il suffit de débrancher la
descente d’antenne et la prise de terre ; si les bruits cessent, ils
étaient dus à une cause extérieure ; s’ils continuent, ils proviennent
d’une détérioration intérieure de l’appareil.
Les courants de T. S. F. peuvent-ils
détériorer les conduites d’eau ?
— On a quelquefois reproché aux courants de T. S. F.
recueillis par la prise de terre et l’antenne d’amener la détérioration des
conduites d’eau servant de prise de terre, et on les a même accusés de causer,
par là, de véritables cas de « saturnisme », c’est-à-dire
d’empoisonnement par les sels de plomb.
Faut-il rappeler, encore, combien de telles affirmations
sont absurdes ? D’abord, de tels phénomènes d’électrolyse sont, en
général, déterminés par des courants continus, les pertes de courant du
secteur, et non par des courants alternatifs et, à plus forte raison, à haute
fréquence.
Ensuite, l’intensité du courant de T. S. F. est
infiniment trop faible pour produire un effet électrochimique notable ;
cet effet de saturnisme par mise en liberté des sels de plomb paraît donc,
d’une manière plus vraisemblable, devoir être attribué uniquement non pas même
à des pertes du courant du secteur, mais simplement à des effets chimiques,
provoqués par l’eau de la région incriminée, qui présente une composition
particulière.
A.R.
Exemptions des droits de taxes de radiodiffusion.
— Rappelons que les aveugles sont exonérés de la taxe
sur les appareils de T. S. F. En outre, les mutilés de guerre et du
travail, atteints d’une invalidité de 100 p. 100, peuvent la
réclamer, ainsi que ceux qui sont atteints de deux infirmités respectivement
égales à 60 p. 100 et 85 p. 100.
Ces mesures de faveur résultent des dispositions de la loi
du 31 mai 1933 et de l’article 2 de la loi du 22 mars 1935. Le bénéfice
peut en être demandé par les intéressés aux services régionaux de la radiodiffusion.
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