Pêche de la carpe au vif.
— L’écho paru dans le Chasseur Français de
septembre nous a valu plusieurs réponses, que nous nous excusons de ne pouvoir
reproduire in extenso.
C’est ainsi que M. Charleux, chef de district à la S. N. C. F.,
pêchant la brochet au vif dans l’étang de Poisson, au pied du mont Beuvray, a
capturé, en novembre 1938, une carpe de 4kg,300. Le vif employé
était un gros goujon de l’Arroux.
M. L ..., de Poissy, pêchant la perche en étang, par
une belle journée d’automne, avec des bouvières comme appâts, vit trois belles
carpes s’approcher de son vif et l’encadrer un instant ; puis, la plus
grosse fonça soudain et le goba sans peine. Le petit poisson, étant simplement
fixé à l’hameçon par les lèvres, en fut délicatement détaché par une légère
secousse de dame carpe.
Un jeune homme, V. B ..., a pris également une carpe
avec une ligne à brochet amorcée d’un véron mort. Malheureusement, le fil se
rompit au moment où la carpe était tirée hors de l’eau.
Enfin, voici la dernière relation d’un fait tout récent,
communiqué par M. M. Meulien, abonné, à Beaune :
« Dimanche, 28 septembre dernier, je me trouvais à
la pêche en Saône, à Charnay (Saône-et-Loire), avec mon frère, Henri Meulien,
de Rully. Pendant que je pêchais de la rive, mon frère, en face de moi, en
barque au large, cherchait le brochet à la ligne à main avec un gardon mort de
40 grammes environ, casqué.
« Soudain, ferrant sur une « attaque » qui
lui parut formidable, il me cria qu’il en tenait un beau. En effet, à en juger
par les secousses puissantes qui donnaient à la gaule une courbe inquiétante et
aux déplacements infligés au bateau par la lutte, nous avions la certitude de
voir apparaître un brochet de très forte taille ... si la ligne et la
gaule voulaient bien continuer à résister ...
« Or, après un quart d’heure d’efforts pendant lesquels
le pêcheur, seul dans sa barque, dut déployer une adresse méritoire (car, de la
rive, j’étais impuissant à lui porter secours), celui-ci parvint à saisir d’une
main le poisson par les ouïes et à le hisser sur la barque. Quelle ne fut pas
notre stupéfaction en constatant que ce présumé brochet monstre était en
réalité une carpe qui, peu après, accusait à la balance un poids de plus de
16 livres !
« Prise par la gueule par une ligne aux évolutions très
lentes, elle a bien, incontestablement, dû sauter sur le gardon, dans une
intention agressive. »
Il semble donc bien que les carpes d’une certaine taille
n’hésitent pas à s’attaquer à des poissons, alors qu’on s’accorde généralement
à reconnaître qu’elles absorbent tout au plus le frai des autres poissons.
Pour choisir une canne de Greenhart.
— Préférez une teinte claire, le bois de teinte foncée
est plus cassant et se tord plus facilement ; poignée pas trop épaisse,
elle doit être tenue par les doigts ; si elle remplit la paume de la main,
cela ne vaut rien. Pour juger de l’action, monter le moulinet et la soie. Le
bon fini d’une canne est toujours à rechercher, mais ce n’est pas toujours une
garantie de qualité.
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