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Préparation rudimentaire d’huile de coco.

— Par ces temps de communications peu aisées dans le monde entier, il est bon de remettre en mémoire de vieux procédés utilisés par les premiers pionniers. Par exemple, on peut préparer une huile ou graisse alimentaire en partant de la noix de coco fraîche. On râpe l’amande de coco avec une râpe de ménage, à défaut on en fait une en prenant un fer-blanc assez fort provenant d’une boîte de conserve. Avec une grosse pointe on le perce de trous serrés disposés en quinconce, on courbe le métal, on le fixe sur une planchette, la râpe est faite.

Quand une quantité suffisante d’amande de coco est râpée, on la place dans un sac de tissu léger ou de gaze, encore dans une boîte à julienne, que l’on dépose dans une marmite pleine d’eau. On la porte à l’ébullition, que l’on maintient un certain temps. L’huile se dégage et vient à la surface, où on la ramasse. Puis on presse le contenu du sac avec une presse à viande ou dans une serviette, comme la paysanne fait pour les confitures de groseilles. L’huile se dégage, on peut la passer à l’eau bouillante, et elle est bonne pour l’alimentation ou tous autres usages. Il faut n’en préparer que de petites quantités pour éviter de la laisser rancir.

L’huile do coco est fusible à 26° et l’amande contient 64 p. 100 de matières grasses. Bien entendu, il faut compter une perte à la préparation, un moyen aussi rudimentaire ne pouvant extraire la totalité des matières grasses.

Ce procédé peut servir pour toutes les graines oléagineuses. Il faudra les broyer au pilon si on ne dispose pas d’une meule ou d’un concasseur.

Une propreté méticuleuse des appareils est indispensable pour éviter les mauvais goûts.

Le Chasseur Français N°606 Février 1942 Page 120