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Logis jumelés dans le Dauphiné

Paul Berret assure que la montagne et la forêt nourrissent des races fières, rudes et indépendantes. De récents événements le confirment et s’ajoutent à l’histoire héroïque du Dauphiné.

Forteresse de murailles calcaires dorées par le soleil, fouillées par les intempéries, la région du Vercors présente un berceau de pâturages dans un milieu sylvestre.

C’est dans ce domaine que nous situons cette demeure d’aspect robuste et sur laquelle il est possible de porter l’accent local en créant des redents sur les murs pignons.

Le rez-de-chaussée se compose d’une salle à manger mesurant 3 m. x 4 m., chambre de 3 m. x 3 m. et cuisine de 1m,90 x 2m,30. À l’étage : chambres de 3 m. x 4 m., et 2m,60 x 3m, 40, puis salle de bains de 1m,80 x 3m,40.

Une variante peut réunir chambre et salle en living-room en supprimant la cloison séparative et en établissant une cheminée décorative. La descente de cave est située dans la cuisine. À l’étage, des placards sont aménagés à la base des rampants de la grande pièce.

Le gros œuvre est monté en pierre et mortier de chaux hydraulique avec extérieur en mouchetis teinté. Le sous-sol est dallé en béton de ciment enduit, les murs sont jointoyés. Plancher du rez-de-chaussée en béton armé, celui de l’étage en poutrelles, bois apparent. À ce niveau, au pourtour du bâtiment, semelle en béton armé se prolongeant en couverture du porche, celui-ci agrémenté de deux colonnes moulées. Combles avec plancher en bois et trappe de visite. Couverture en ardoises rustiques ou en tuiles plates.

Les divisions intérieures peuvent être exécutées en panneaux-caissons, dont l’ossature sera constituée par un cadre recouvert de planchettes superposées rendu rigoureusement indéformable par des contreventements judicieusement disposés. Des panneaux spéciaux peuvent constituer l’encadrement des portes et des fenêtres, ces pièces étant assemblées entre elles à double et triple languettes. Si l’on désire simplifier, il est possible de clouer du parquet de sapin choisi, avec baguette sur joint, sur une ossature chevronnée. Une couche de vernis blanc complétera l’effet recherché, et l’ensemble fera ressortir avantageusement le mobilier et les décorations murales.

Chaque logis occupe une surface d’environ 46 mètres superficiels. L’instabilité actuelle ne permet pas l’indication d’un prix moyen de revient, excessivement variable suivant les conditions de main-d’œuvre et d’approvisionnement des matériaux.

M. DELAFOSSE.

Le Chasseur Français N°611 Décembre 1946 Page 359