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Habitation forestière

Ce logis, d’une certaine ampleur, conviendrait au décor d’une région sylvestre. Sa réalisation présente un ensemble rustique d’une agréable fantaisie inspirée de certaines demeures de l’Europe centrale.

La construction ne doit pas être élevée au hasard, sa situation et son orientation, le ravitaillement décident l’emplacement.

La recherche de la lumière et de la chaleur solaire doit imposer la distribution du plan, et l’emploi des matériaux locaux est à préférer.

L’ossature du bâtiment est composée d’une charpente habillée sur les deux faces. Une variante consisterait à monter le rez-de-chaussée en dur.

Au sol, le plan donne une salle à manger, salon, cuisine, penderie, privé, garage ou atelier.

À l’étage, trois chambres, toilette, privé, salle de bains et penderie. Dans les combles, deux chambres complètent l’aisance du logis.

Le soubassement étant monté en maçonnerie, il est possible d’établir les caves nécessaires au foyer d’une grande famille.

La surface totale est recouverte d’une dalle en béton armé, base de l’édifice, servant d’assise au système en observant de situer les poteaux à l’aplomb des murs souterrains et des murtains.

À l’étage et dans les combles, les planchers sur sablières assurent la stabilité générale, la charpente des combles raidit la partie supérieure du bâtiment.

La hauteur du soubassement et des murtains intermédiaires doit laisser un vide sous dallage d’environ 0m,50. À défaut de briquetage, ces derniers seront en béton de ciment moulé, au dosage de 250 kilogrammes, et comporteront, tous les deux mètres, des orifices d’aération que l’on obstruera par une grille scellée, doublée d’une toile métallique en cuivre, de façon à éviter le passage d’animaux nuisibles.

Les cloisons sont constituées par des panneaux-refends permettant le raccordement de deux parois perpendiculaires. Les angles extérieurs sont protégés des intempéries par un dispositif spécial.

Les revêtements extérieurs sont constitués par des clins de 115 de largeur. Le doublage intérieur est composé do lambris en sapin rouge ou blanc à simple ou double mouchette de 95 à 105 de largeur.

Pour certaines pièces, il est loisible de remplacer ce lambrissage par des panneaux en contreplaqué de choix ou par des cretonnes imprimées. Le bois naturel déroulé et collé sur toile permet toutes les gammes de couleur, et nous le verrons reparaître pour donner des effets décoratifs admirables.

Les parois de la cuisine, de la salle de bains et des privés seront revêtues d’un enduit émail lavable.

La couverture sera exécutée en ardoises naturelles ou factices, ces dernières colorées.

Menuiserie intérieure vernie au naturel, ferrures noires. À l’extérieur, employer une gamme de tons lumineux.

M. DELAFOSSE.

Le Chasseur Français N°612 Février 1947 Page 407