Pêche miraculeuse.
— Un lecteur nous communique l’entrefilet ci-dessous,
qui fera rêver bien des pêcheurs-chasseurs : M. Minvielle rentrait de
la chasse quand il aperçut dans la Nive, à proximité du pont de fer et à un
kilomètre en amont du confluent de l’Adour, à Bayonne, un grand bouillonnement.
Il crut qu’une vache se noyait dans la rivière. Il
s’approcha et distingua un énorme thon qui évoluait dans l’eau. Il épaula son
fusil, tira cinq cartouches et tua le magnifique poisson.
La prise était surprenante, le thon n’étant péché qu’en mer.
Il a été transporté dans une barque jusqu’aux halles de Bayonne, où il a été
débité au prix de la taxe.
Le thon pesait 265 kilos, mesurait 2m,62 de
longueur et 2 mètres de tour. De mémoire d’homme, on ne connaît pas pareille
pêche en rivière dans notre région.
Voracité de la perche.
— Nous faisons l’ouverture sur les étangs de Vaux, dans
la Nièvre, en compagnie de M. Odoux, une des plus fines gaules du canton
de Brinon. La matinée avait été très calme ; à midi seulement, les perches
daignèrent mordre, et nous eûmes la chance de sortir quelques belles pièces. À
un certain moment, mon flotteur donne quelques signes d’agitation et s’enfonce.
Celui de mon voisin Odoux, dont la ligne se trouvait à 20 centimètres de
la mienne, part presque au même moment. Nous ferrons chacun de notre côté et
quelle ne fut pas notre stupéfaction en voyant que nous sortions la même
perche, laquelle avait avalé nos deux vers et hameçons ; ce fait montre la
voracité de ces poissons, qui s’attaquent aussi facilement à un poisson vif ou
d’étain qu’à un gros ver de terre ou à la cuiller d’un lancer.
FOINY, Exploitant forestier, Brinon (Nièvre).
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