Comment les plantes meurent dans les appartements.
— Neuf fois sur dix, elles meurent de soif. Comment arroser ?
Nous conseillons de faire l’expérience suivante :
Après avoir arrosé copieusement la plante jusqu’à ce que
l’eau en excès s’échappe par l’orifice du vase, laisser égoutter pendant deux
ou trois heures, jusqu’à ce que le pot ne laisse plus suinter d’eau par le
fend. Placer la plante ainsi arrosée sur le plateau d’une balance et en noter le
poids exact sur un agenda. Mettre alors la plante dans l’appartement.
Vingt-quatre heures après, peser de nouveau la plante et inscrire le poids. Une
soustraction indiquera la quantité d’eau que la plante a absorbée ou que les
parois du pot ont laissé évaporer. Recommencer l’opération après quarante-huit
heures, puis après soixante-douze heures. Pousser l’expérience jusqu’à quatre
fois ; on est ainsi assez vite fixé sur la quantité d’eau dont la plante a besoin.
Mais si, en quatre jours et quatre nuits, la plante et les
parois de son pot ont usé 40 centilitres d’eau, par exemple, il n’en
faudra pas conclure qu’il faut donner à la plante 10 centilitres d’eau
chaque jour, parce que c’est la quantité qu’elle dépense journellement. La
plante a bien absorbé 10 centilitres d’eau le premier jour, autant le
second et le troisième jour, mais elle en avait une provision suffisante pour
ses besoins. Ce n’est que le quatrième jour qu’ayant absorbé cette provision il
faut lui en donner une nouvelle, de 40 centilitres, en admettant que cette
dose ait été indiquée par les pesées.
L’arrosage rationnel, c’est l’arrosage à fond, le bain de
pied donné à la plante tous les trois ou quatre jours, ou bien l’arrosage avec
un entonnoir jusqu’à ce que l’excès d’eau versée sorte par l’orifice du pot sur
une soucoupe destinée à la recevoir.
Semences de melons et concombres.
— Est-il vrai que les pépins de melon et de concombre
gardés pendant quelques années donnent de meilleurs fruits et plus abondants,
comme on l’entend souvent affirmer ?
Les pieds obtenus de pépins de l’année précédente produisent
beaucoup de feuilles, mais peu de fleurs fécondes et presque uniquement des
mâles ; mais ces mêmes pépins, chauffés par l’effet de la chaleur de
l’homme, ou celle du soleil, ou d’un poêle, donnent des plants plus féconds, et
c’est surtout au bout de quelques années qu’ils acquièrent cette propriété.
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