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Villa suisse

Il est délicat d’estimer le juste milieu susceptible de réaliser les valeurs d’harmonie qui se dégageront du voisinage dès l’achèvement d’une construction, et, sans condamner le régionalisme, il ne faut pas subir un romantisme exagéré et contester l’évolution qui existe dans tous les domaines.

Ce problème a été résolu pour l’édification de cette coquette villa à proximité de notre frontière. De l’emplacement, la vue s’étend sur la pittoresque chaîne de montagnes du Jura, sur Genève et son magnifique lac et sur les riantes prairies qui, à la belle saison, retiennent et captivent le regard.

Édifié dans ce milieu attrayant, ce logis ne pouvait être conçu que de façon pittoresque.

Il comprend, au rez-de-chaussée, un garage pour automobile, un bel atelier de réparation ou usage à déterminer et un réduit qui peut être un cellier.

À l’étage, auquel conduit un escalier extérieur, se trouve le logement composé de deux pièces, de la salle commune et le w.-c. ; l’ensemble, largement éclairé, est bien aéré.

Pour éviter la condensation et conserver à l’intérieur la chaleur nécessaire en hiver, il a été monté, contre les murs, des galandages en briques creuses, posées de champ à 0m,05 d’écartement de ces derniers, formant ainsi matelas d’air et d’isolement.

Les matériaux employés pour cette agréable construction ont été des agglomérés de béton composés de chaux lourde et de gravillon pour les murs et cloisons. Les contreforts et semis sont en pierre du pays, le tout sur fondations de béton.

Les façades sont rustiquées au balai. Le sol du garage et de l’atelier est dallé en ciment. Dans la cuisine, sol en granito, évier en céramique blanche avec dosseret en carreaux de faïence ; même dallage dans l’entrée et le privé.

La charpente est en sapin du Jura, menuiserie et parquet en chêne.

Couverture en tuiles plates vieillies. Quincaillerie de premier choix. Fosse septique réglementaire. Pour éviter la gelée, toutes les descentes sont placées à l’intérieur et aboutissent à un décanteur avant d’évacuer au puisard. Surface bâtie : quarante-trois mètres superficiels, non compris l’escalier.

M. DELAFOSSE,

Architecte.

Le Chasseur Français N°617 Décembre 1947 Page 644