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et se fait un plaisir de publier les articles intéressants qui lui sont adressés.

Échos de partout

Doyen des chasseurs.
Disparition du merle.
Hécatombes.
Poids des blaireaux.
Coup double.
À l'amicale des gardes.

Doyen des chasseurs.

— M. Jean Wernimont, de Haules-Juvigny (Meuse), nous signale que M. Lamborel Joseph a eu ses quatre-vingt-huit ans le 18 mai dernier ; il en est à son cinquante-septième permis, il prise par-dessus tout la chasse au chevreuil et au sanglier, et parcourt allègrement les 6 kilomètres qui séparent la forêt de son domicile, afin de se livrer à sa distraction favorite.

Disparition du merle.

— M. B ..., abonné de la Côte-d’Or, estime que jamais le merle n’a été aussi abondant dans sa région ; il précise toutefois que cet oiseau n’est généralement pas considéré comme gibier. Même son de cloche de M. G. Parrot, abonné creusois. Par contre, M. Eugène Dewaelle, naturaliste à Anzin, déplore la disparition progressive du merle et de la grive musicienne ; au contraire, profusion de geais et de pies. Il semble que les migrateurs aient modifié leurs itinéraires. Les inventions nouvelles dans le domaine des ondes électriques ont-elles une influence sur ce phénomène ? M. Dewaelle n’est pas loin de le croire.

Hécatombes.

— Les froids de février dernier ont été mis à profit par les chasseurs du Sud-Ouest. De VilIeneuve-de-Marsan, on signale l’exploit d’un chasseur de palombes au filet qui a capturé en quelques jours 1.500 de ces oiseaux, dont 716 dans une matinée, en deux coups de filet.

Poids des blaireaux.

— Venant de relire un vieux numéro du Chasseur Français (mars 1940) dans lequel il était question du poids des renards et blaireaux, j’y vois que l’on estime généralement à 16 kilogrammes le poids maximum de ceux-ci. Or je dois signaler qu’en janvier 1945 j’ai abattu un blaireau de 22kg,300. L’animal eut d’ailleurs un gros succès de curiosité à l’époque, et j’ai conservé sa peau. Celle-ci était terriblement distendue par une couche de graisse très épaisse ; les paupières bouffies recouvraient littéralement les yeux, au point que l’animal en était certainement aveugle. Je pus en effet l’approcher au pas de course sur une centaine de mètres sans qu’il manifestât la moindre frayeur.

René BERNADIOU, Bonnut (B.-Pyr.).

Coup double.

— À Saint-Magne-de-Belin (Gironde), le jeune Yves P ..., chassant la bécasse en compagnie de plusieurs amis, eut la surprise de voir son chien lever deux bécasses qui s’envolèrent ensemble. Nullement impressionné, le chasseur mit en joue et, d’un seul coup, abattit les deux volatiles.

À l’amicale des gardes.

— Cette association, qui groupe plus de 1.200 gardes assermentés, a tenu dernièrement son assemblée générale sous la présidence de M. Radot, président du Saint-Hubert-Club et président d’honneur de l’amicale. Au cours de la réunion, M. Fleury, président actif, a donné connaissance des salaires et avantages fixés pour le département de Seine-et-Oise et applicables également dans l’Oise et en Seine-et-Marne. Il a également communiqué à l’assemblée la liste des primes au gibier et aux fauves, ainsi que les primes pour la répression du braconnage ; également, divers avantages obtenus pour les membres de l’amicale. [Pour toute correspondance, écrire à M. Fleury, à Crespières (Seine-et-Oise).]

Le Chasseur Français N°620 Juin 1948 Page 108