XXIe Exposition d’aviculture d’Arras.
— L’Exposition nationale d’animaux de basse-cour et de
matériel d’élevage organisée par la Société des aviculteurs d’Artois aura lieu
les 12 et 13 mars prochain. Elle sera dotée de nombreux prix en espèces et
médailles. Un vase de Sèvres offert par le Président de la République
récompensera le meilleur sujet de la catégorie poules et coqs. Dans les autres
catégories (pigeons, palmipèdes et oiseaux de parc, lapins), des grands prix
d’honneur, de grande valeur, seront mis en compétition.
Tous les éleveurs amateurs professionnels, fermiers et
marchands, peuvent demander tous renseignements en vue de leur participation au
Commissaire général de l’Exposition, M. Raoul Ricq, 76, route de Bapaume,
à Arras, en se recommandant du Chasseur Français.
Floraison tardive.
— 1° Ici (à O ..., Landes) on observe assez
fréquemment en septembre-octobre des fleurs sur certains arbres fruitiers. Je
connais notamment un vieux poirier énorme qui ne manque pas de refleurir chaque
année en automne ; mais cela se produit aussi chez des arbres jeunes.
Le plus souvent, il se forme des fruits dont les premiers
froids et la chute des feuilles arrêtent bientôt la croissance. Mais nous avons
vu mieux. En 1916, un pommier « Transparente Blanche », après avoir
produit fin juin une récolte normale, s’avisa de refleurir au cours de l’été et
donna entre le 15 et le 20 octobre une vingtaine de pommes parfaitement
mûres. Le même phénomène s’est renouvelé en 1947, mais cette fois les fruits de
la deuxième époque n’ont pas mûri.
Nous pensons que l’arrêt plus ou moins complet de sève causé
par les sécheresses estivales fait mûrir un certain nombre de bourgeons qui
viennent à s’entr’ouvrir à la suite d’une nouvelle poussée de sève consécutive
à une pluie d’orage abondante.
On sait d’ailleurs que cet afflux de sève, qui se produit
vers la fin de l’été, cause un allongement notable de beaucoup de rameaux. Il
est parfois suffisant pour faire développer les écussons sur des sujets greffés
en août, ce qui est très fâcheux, car les jeunes pousses parfois imperceptibles
sont très fragiles et ne résistent pas aux froids de l’hiver. Nous avons
cependant vu un écusson de pommier, greffé le 9 août 1947, faire avant
l’hiver une pousse de 30 centimètres, dont le bois a pu mûrir et résister
aux froids.
P ..., abonné.
2° Un oranger qui avait déjà donné des fruits en décembre
1945 refleurissait en janvier 1946. Les fruits se développèrent tout doucement,
sans jamais atteindre leur grosseur normale, et mûrirent en même temps que ceux
venus à la floraison du mois de mai. Ils avaient la peau très épaisse (1 centimètre
environ) et presque pas de pulpe. L’oranger continue à me fournir une bonne
récolte chaque année.
En octobre 1947, certaines variétés de pruniers et de
poiriers fleurirent, mais ne retinrent pas les fruits. Ils n’ont d’ailleurs pas
fleuri cette année.
Cette année, j’ai encore vu des orangers fleurir en février.
À la même époque, des vignerons m’ont aussi signalé la végétation très avancée
de leurs vignes.
Henri PETIT, abonné (Hyères).
|