Albinisme.
— Le 17 mars de cette année, en chassant le lapin
dans les environs de Rouen, j’ai eu l’occasion d’abattre un peu avant la tombée
de la nuit une lapine blanche comme neige de la tête à la queue, de la grosseur
et du poids d’un garenne, avec les oreilles aussi courtes, mais les yeux
rouges. J’ai cru tout d’abord à quelque lapine domestique échappée d’un clapier
ou lâchée au bois en vue d’un croisement avec les sauvages ; cependant il
n’en était rien. À la consommation, le goût et la couleur de la chair était
celle d’un pur garenne.
J. MARCINI (Rouen).
Chasse au garenne dans Paris.
— Habitant près du Parc des Princes, c’est là que je
mène chaque jour ma chienne « bretonne » faire ses promenades
hygiéniques. Ce stade est entouré d’un talus couvert d’herbes et planté
d’arbustes, inutile de vous dire que ma chienne n’a pas de plus grand plaisir
que de se glisser derrière les grilles et de gambader sur le talus, se donnant
ainsi l’illusion d’une petite partie de chasse.
Quelle ne fut pas ma stupéfaction, voici quelques mois, de
voir ma chienne prendre un arrêt, et un superbe lièvre lui débouler sous le
nez ! L’émotion lui faisant sans doute oublier tout dressage, ma
« bretonne » piqua une poursuite endiablée contre laquelle mes
« downs » énergiques furent sans aucun effet. La galopade s’arrêta en
bordure des tribunes, mon Jeannot s’étant faufilé dessous.
N’en croyant pas mes yeux, j’en parlais à un de mes
confrères en Saint-Hubert, et il me confirma que, depuis longtemps, des
garennes avaient élu domicile dans le talus. D’où venaient-ils ?
Mystère ! Le Bois de Boulogne en recèle, paraît-il, encore quelques-uns,
mais nous en sommes toutefois séparés par plus d’un kilomètre de rues et de
maisons ...
Le gardien du stade me précisa qu’il y avait deux terriers,
mais ces confirmations étaient bien inutiles, car, ma chienne ayant pris goût
au jeu, il ne se passe plus de semaine sans que nous ne levions plusieurs
lapins. Un matin, assez tôt, il y en avait trois ! Hélas ! je ne fus
pas le seul à les voir, et je crains que quelques « cravates » ne
leur aient été offertes, toujours est-il que, depuis lors, ma chienne n’en lève
plus qu’un tous les deux ou trois jours, le même, semble-t-il, et, ce qui est
pire, c’est que depuis une grande semaine je n’ai pas revu notre dernier lapin.
Pourvu que les hurlements hebdomadaires de nos supporters d’association ne
l’aient pas fait mourir de peur au fond de son terrier !
J’aurais pourtant bien voulu tenir ma chienne en haleine
jusqu’à la saison prochaine en l’entraînant sur des garennes en plein Paris.
R. LE TENNEUR (Paris).
Un renard dans une cheminée.
— Tout récemment, au cours d’une réunion, le doyen de
nos chasseurs, M. F. R ..., s’est plu à nous conter cette
histoire d’une chasse au renard, dont il fut le principal acteur et dont se
souviennent encore de nombreux habitants du pays. Bien que pouvant paraître
invraisemblable, en voici le récit authentique :
Ceci s’est passé au cours de la première guerre mondiale, en
1917, dans un petit village du Haut-Jura, avantageusement connu par les
estivants. Un renard, pourchassé par le chien de M. J. B ..., de
L … descend rapidement les pentes ouest de la montagne, arrive vers la
ferme de M ..., située à une centaine de mètres du village, pénètre par la
porte arrière du bâtiment (ceci sous le regard ahuri de la fille du
propriétaire), s’introduit dans une pièce du rez-de-chaussée, s’engage dans la
cheminée qui débouche dans cette pièce et grimpe le long des parois jusqu’au
sommet. La cheminée étant recouverte d’un chapeau en ciment, maître renard ne
pourra s’en échapper.
Dans leur émotion, bien compréhensible, les habitants de la
ferme donnent l’alarme et s’empressent de quérir un chasseur pour les
débarrasser de leur hôte indésirable. Un enfant est envoyé vers F. R ...,
qui se refuse à le croire ; mais une seconde personne, arrivant peu après,
lui signale les faits avec insistance et le décide enfin à se rendre sur les lieux.
Inutile de dire la surprise du chasseur lorsqu’il aperçoit,
agrippé aux parois de la cheminée, le renard, dont la tête seule émerge par les
trous d’évacuation de la fumée.
Le coup part ... et frappe mortellement le renard, qui
s’écroule à l’intérieur et tombe sur le propriétaire, qui par curiosité avait
introduit la tête dans l’ouverture de la cheminée.
Il est bon d’ajouter quelle fut la surprise et l’émotion des
fermiers et la joie du chasseur de tuer un renard dans des conditions aussi
extraordinaires et qui ne manqueront pas de laisser sceptique un grand nombre de lecteurs.
H. C ..., à Mijoux (Ain).
L’ouverture de la c hasse en 1949.
— La France a été divisée en deux zones
seulement ; la deuxième zone comprenant les Basses-Alpes, les
Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, l’Ariège, l’Aude, l’Aveyron, les
Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Gard, la Haute-Garonne, la Gironde, l’Hérault,
les Landes, le Lot-et-Garonne, la Lozère, les Basses et les Hautes-Pyrénées,
les Pyrénées-Orientales, le Var et le Vaucluse. La première zone comprend le
reste du territoire, excepté l’Alsace et la Lorraine. L’ouverture est fixée du
4 septembre au 8 janvier pour la première zone, du 28 août au 8 janvier
pour la deuxième ; du 14 août au 8 janvier pour la Corse.
La chasse au faisan n’est ouverte que le 25 septembre ;
celle du cerf (mâles adultes) le 2 octobre. La chasse de montagne
(chamois, petit tétras, gelinotte, bartavelle, marmotte, lièvre blanc) est
ouverte du 11 septembre au 27 novembre, sauf pour le chamois
(fermeture le 9 octobre). Pour l’isard et le grand tétras, date
d’ouverture générale, fermeture le 9 octobre.
La chasse au gibier d’eau sur les lacs, étangs et rivières,
sera ouverte au plus tôt, le 24 juillet et fermée le 31 mars ;
pour le col-vert, fermeture le 13 février. Pour les oiseaux de passage,
fermeture à la clôture générale, sauf pour la bécasse au bois, au chien
d’arrêt, dans les bois de plus de 5 hectares, où elle sera fermée le 31 mars.
Comité d’étude Interparlementaire de la chasse et de la pêche.
Le Comité d’étude Interparlementaire de la chasse et de la
pêche s’est réuni à Paris sous la présidence de M. le conseiller de la
République Verdeille, son président, assisté de M. l’inspecteur général des
Eaux et Forêts Larrieu, directeur du Service de la Pêche et de M. le
conservateur des Eaux et Forêts Vidron, chef du Service de la Chasse au
ministère de l’Agriculture et secrétaire général du Conseil supérieur de la
Chasse.
Les membres présents ont procédé à divers échanges de vues
sur le projet de loi relatif à l’exercice du droit de chasse ; ils ont
examiné les divers amendements à apporter à quelques-uns des articles du projet
pour la mise au point définitive des textes dans la prochaine réunion.
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