Accueil  > Années 1948 et 1949  > N°631 Septembre 1949  > Page 644 Tous droits réservés


Le « CHASSEUR FRANÇAIS » sollicite la collaboration de ses abonnés
et se fait un plaisir de publier les articles intéressants qui lui sont adressés.

Histoire du bord de l’eau.
La pêche en automne.
Pour conserver le poisson.
Comment faire dégorger les vers.

Histoire du bord de l’eau.

— Le 22 mars dernier, le Kymian, rentré depuis peu de la brousse sénégalaise, reprenait contact avec la Saône tout en écoutant avec intérêt les conseils du « Chone », vieux pêcheur connaissant tous les recoins du secteur et les habitudes du poisson.

Ça ne mordait pas, quand, avec un ensemble parfait, vers 11 heures, deux flotteurs démarrent. Saisir une ligne chacun et ferrer fut fait non moins simultanément par les deux pêcheurs. Un superbe rotengle de 700 grammes avait avalé les deux vers.

— Dans un cas semblable, dit le Chone, le poisson appartient à celui dont l’hameçon est le plus profondément engagé.

L’hameçon de l’ancien était côté droit de la bouche, celui du Kymian complètement avalé. Ce dernier s’adjugea le poisson.

Le même jour, vers 17 heures, nos deux pêcheurs opéraient cette fois en bateau. Le même fait se reproduisit, et une superbe perche de 750 grammes fut amenée par les deux lignes. Fort de la règle édictée le matin par le Chone, le Kymian voulut déterminer quel était l’heureux propriétaire de cette belle pièce. Il demeura perplexe, le poisson étant pris de façon identique par les deux hameçons, l’un à droite, l’autre à gauche de la bouche.

Une bonne bouteille mit l’accord entre les deux copropriétaires.

M. MALSOMES, abonné.

La pêche en automne.

— La meilleure pêche à faire en automne est la pêche du juesne ou chevesne, au sang. Après avoir amorcé avec du sang coagulé dans un très léger courant, pêcher avec des morceaux de boyaux de poulet coupés sur une longueur d’un centimètre et demi ; placez-les à plat sur l’hameçon no 8, bien monté, et pêchez à quelques centimètres du fond, dans une eau ne dépassant pas 1m,50 de profondeur.

Employez comme flotteur une grosse plume suffisante pour supporter la plombée et le boyau de poulet ; il faut qu’elle se tienne droite. Ferrez dès qu’elle disparaît. Deux centimètres au-dessus de l’eau suffisent.

Pour conserver le poisson.

— Après l’avoir vidé, remplacez les intestins par un ou deux morceaux de charbon de bois ; entourez le poisson d’une bonne couche d’orties, et serrez bien le tout dans un linge simplement humecté. La forte compression des orties autour de la pièce en assure la parfaite conservation.

Comment faire dégorger les vers.

— Il est nécessaire que le ver offre une certaine résistance à la touche, et il faut pour cela qu’il ait préalablement dégorgé pendant un ou plusieurs jours. On obtient ce résultat en le mettant dans la mousse. Si cependant les vers maigrissent trop, on peut, toutes les vingt-quatre heures, imbiber très légèrement la mousse avec du lait

Le Chasseur Français N°631 Septembre 1949 Page 644