Avis important à nos abonnés.
Il est à prévoir que les coupures de courant, qui commencent
déjà à se manifester, vont dans les mois à venir causer des arrêts de travail
importants dans notre imprimerie.
Étant donné que notre ordre de marche est extrêmement tendu,
il pourra en résulter des retards de quelques jours dans la sortie de certains
de nos numéros. Nous nous efforcerons dans toute la mesure du possible de
limiter ces retards, mais nous tenons à mettre nos abonnés au courant de la
situation afin que, le cas échéant, ils ne soient pas surpris et ne nous
adressent pas de réclamations pour non-réception du journal avant le 10 du
mois.
M. Pierre SALVAT
C’est avec une profonde tristesse que nous portons à la
connaissance de nos lecteurs la disparition de M. Pierre Salvat, décédé
à la suite d’une courte, mais brutale maladie.
Depuis vingt-cinq ans, le disparu collaborait au Chasseur
Français ; ses causeries cynégétiques étaient des modèles du genre,
tant par la compétence et l’autorité de leur auteur que par leur valeur
littéraire ; M. Pierre Salvat avait, du reste, réuni en un
volume, En Forêt, une série de ses chroniques parues dans nos colonnes
et avait eu le plaisir de voir son ouvrage couronné par l’Académie Française.
M. Pierre Salvat, ingénieur agronome, inspecteur
général des Eaux et Forêts en retraite, était officier de la Légion d’honneur.
Il avait écrit dans diverses revues cynégétiques et forestières, et publié
plusieurs ouvrages. Il avait pris sa retraite depuis quelques années à peine et
nous espérions bien lui voir apporter longtemps encore au Chasseur Français
une collaboration unanimement appréciée. C’est un sincère ami que nous perdons.
En notre nom personnel et au nom de tous les lecteurs du Chasseur
Français, nous renouvelons ici à la famille de M. Pierre Salvat
l’expression de nos très sincères condoléances.
LA RÉDACTION.
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Erreur judiciaire.
— Les volailles d’un propriétaire de la région
disparaissaient, et le fermier de maudire le renard et de jurer qu’il se
vengerait de ses larcins. Une nuit, le 4 mai, il est réveillé par les cris
de ses volailles, il se lève, court au poulailler et se trouve en présence de
son ravisseur, une femelle de blaireau de 9kg,500. Il la tua à coups
de barre de fer, mais le renard ne fut pas réhabilité pour autant.
M. BERTIN, abonné, à Blanzac (Charente).
Accouplement buse et busard ?
— « L’année dernière, j’ai détruit une nichée de
rapaces ; grande fut ma surprise de voir couplés la buse commune grise,
bien connue dans la région, et le busard (Saint-Martin, si mes connaissances
sont exactes), bel oiseau cendré, bout des ailes et queue noirs, yeux orange
splendides. Le nid n’existait pas ; posés à même la fougère, en plein
soleil, deux petits ressemblant aux jeunes buses et trois œufs non éclos, tués
par le tonnerre, sans doute. Au bout de dix minutes d’attente, la buse se
faisait tuer à 10 mètres, mais le busard mettait plus d’une heure et demie
pour approcher à 70 mètres et se faire descendre par un heureux hasard.
Des cas semblables ont-ils été remarqués ? Je n’aurais pas supposé que ces
espèces voisines, mais différentes, puissent s’accoupler. Quel était le mâle,
quel était la femelle ? Une espèce d’instinct me porte à croire que la
buse était la femelle.
» De tels faits doivent être assez rares, et je serais
heureux d’apprendre que je ne me suis pas trompé, que d’autres ont vu aussi de
ces cas surprenants. »
Maurice VERGNE, instituteur à Villevallier (Yonne).
Une belle chasse sous terre.
— « Mon ami M. Gauthier, garde-chasse à Boissy-sous-Saint-Yon
(S.-et-O.), ayant appris par un garde d’une forêt voisine la présence d’un
renard dans un terrier sous des roches, était parti avec l’intention de le
piéger.
» Afin de s’assurer que le fauve n’était pas sorti, il
fit prospecter le terrier par son petit chien, très mordant, issu d’un
croisement avec un fox à poil dur. Au bout de quelques instants, ce chien
tenait les abois fermes au fond du terrier. Il fut rappelé et les pièges posés.
» Le lendemain, les pièges n’étaient pas détendus et
aucun revoir n’était marqué, le chien fut remis de nouveau au terrier où,
presque aussitôt, il donnait de la voix avec insistance.
» Il y eut des alternatives de déplacement des deux
bêtes avec des bruit sourds semblant indiquer qu’une lutte violente se livrait
dans les ténèbres d’un coude précédant un accul.
» Après deux heures d’attente, M. Gauthier
entendit revenir son chien exténué, et, finalement, à la grande stupéfaction du
garde, apparut, étranglée dans les mâchoires du chien, une énorme renarde qui
portait quatre petits dans son sein.
» M. Gauthier, spécialiste de cette chasse depuis
plus de vingt ans, n’a jamais eu communication d’un pareil exploit. »
F. BOREL, abonné.
Ponte précoce de perdrix.
— « Vers le 15 mars, M. R. Pajot,
du village de Voueize, commune de Gouzon (Creuse), faisait brûler des
broussailles, ajoncs et ronces pour nettoyer un champ qu’il voulait labourer.
En enlevant les débris, quelle ne fut pas sa surprise de trouver un nid de
perdrix rouges contenant seize œufs ayant l’apparence d’œufs frais pondus. Les
ayant brisés pour se rendre compte, M. Pajot constata que tous étaient
légèrement cuits, le blanc en partie coagulé, mais le jaune, intact, présentait
l’aspect de celui des œufs frais ; aucun doute n’était possible, il s’agissait
d’un nid récent. Est-ce que pareil cas de ponte aussi précoce a été observé
ailleurs ?
» Il est à noter que cette année, dans notre région,
les mois de janvier, février et mars ont été d’une exceptionnelle clémence.
Est-ce la température qui a influé ? Nous serions heureux d’avoir
l’opinion d’autres chasseurs à ce sujet.
L. V ..., abonné, à Clugnat.
Groupement des chasseurs du Nord-Finistère.
— L’Assemblée générale constitutive du Groupement des
chasseurs et des sociétés de chasse du Nord-Finistère s’est tenue récemment à Lauderneau.
Se faisant l’écho de tous les chasseurs du Nord-Finistère,
M. Lullien rappela dans quelles conditions était autorisée la chasse à la
bécasse. Les conditions d’autorisation de chasse privent de ce bénéfice, après
la fermeture générale, la presque totalité des chasseurs du Nord-Finistère, les
superficies des terrains étant, dans cette région, généralement inférieures à 5 hectares.
Dans notre Nord-Finistère, il faut que la chasse à la bécasse soit permise dans
les doubles haies, les boqueteaux, les landes et les genêts, au même titre que
dans les régions boisées.
On examine ensuite le problème des relations entre sociétés
riveraines et on propose que les litiges qui peuvent les partager soient soumis
au Groupement aux fins de conciliation et d’arbitrage. On envisage également
des gardiennages communs à plusieurs sociétés, par l’emploi par le Groupement
de certains gardes assermentés, ayant qualité de dresser procès-verbal sur tous
les terrains du Groupement. Les délinquants seront poursuivis par le Groupement
et non plus par les sociétés de chasse comme précédemment.
Pour toute adhésion au Groupement, écrire à M. Rothschild,
49, rue Victor-Hugo, à Brest.
Est-ce un record ?
— M. Guillaud, garde-chasse fédéral à la Côte-Saint.
André (Isère), a détruit, de Noël 1948 au 20 mai 1949, 33 renards
et 17 blaireaux. Une telle hécatombe ne s’était encore jamais produite
dans nos régions dauphinoises.
P. CHARBONNEL, abonné, La Côte-Saint-André (Isère).
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