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Voracité du brochet

Accompagné d'un ami, je péchais le brochet au « trimmer » en étang. Un bruit caractéristique nous avertit soudain qu'un trimmer fuyait sous la couche légère de glace dont l'étang était recouvert. Repéré difficilement, perdu, puis retrouvé enfin, nous jugeâmes, au bout d'une heure de poursuite, le poisson assez fatigué pour être hissé dans la barque. Entrevu sous la glace, nous l'estimions à vingt livres. A coups de gaffe, la glace fut dégagée pour le saut final. Quelle fut notre surprise en voyant brusquement le « monstre » disparaître. Il avait « craché » un brochet de deux livres et demie (poids exact) qui, lui, avait bien mordu au trimmer.

M. Buisson, abonné.

Le Chasseur Français N°658 Décembre 1951 Page 728