Le directeur du laboratoire, Richards, accepte de montrer le cylindre à Vincent et de collaborer avec lui en fabriquant une copie de l'artéfact. Ils font publier dans la presse une annonce disant que le (faux) cylindre sera transféré à Cleveland le lendemain. Il s'agit de tendre un piège aux envahisseurs qui seront surveillés à l'aéroport par Vincent et le lieutenant de police Farley. Mais les envahisseurs, méfiants, préfèrent ne pas intercepter l'objet au grand jour.
Farley, déçu, se renseigne sur Vincent et décide ensuite de ne plus l'aider en quoi que ce soit. Mais alors qu'il continue, malgré l'interdiction, de fouiner dans le labo, Vincent fait la rencontre d'un gardien de nuit, Harry Swain, qui le menace de son arme, croyant qu'il est "l'un des leurs". Après un grand moment de tension suivi de la dissipation du malentendu, Swain raconte que sa femme et sa fille ont été tués par les envahisseurs. |
David Vincent se rend donc seul à La Nouvelle-Orléans pour remettre au Colonel Griffith le cylindre. Avant de pénétrer dans les locaux, il prend l'ultime précaution de cacher l'objet dans un bosquet et entre avec sa copie faite par le laboratoire de Richards. Il découvre alors dans le bureau du Colonel que Harry Swain n'est pas mort dans l'incendie et que Griffith et lui sont des envahisseurs ! Ils expliquent au pauvre Vincent, médusé, qu'il leur a semblé plus approprié de le manipuler à son insu (ce qui permettait aussi de le discréditer auprès des autorités) afin qu'il livre le cylindre de lui-même. Ils apprennent en outre à Vincent qu'il s'agit d'instructions concernat la conquête de la terre.
Refusant dès lors de le leur donner, Vincent fait le coup de poing et s'enfuit du bureau de Griffith, aussitôt poursuivi par Swain. Dehors, il récupère le vrai cylindre mais Swain le rattrape et dans la bagarre qui s'ensuit l'envahisseur tombe d'une fontaine-cascade et meurt dans un halo incandescent qui embrase aussi le cylindre. Match nul...
Conclusion :
L'originalité et l'intérêt de cet épisode résident dans la trahison inattendue de Swain - interprété avec grand talent par James Whitmore - qui nous montre toute la fourberie dont sont capables les envahisseurs. Pour un peu on les croirait humains !
Commentaires :
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tension : c'est aussi un grand moment d'acteurs, car Roy Thinnes et James Whitmore (Swain) jouent admirablement la peur que leurs personnages éprouvent l'un pour l'autre. En outre, cette scène prendra rétrospectivement encore plus de saveur lorsque nous arriverons à la fin de l'épisode. (voir plus bas)
ensemble : cette scène - décidément capitale - nous dévoile une nouvelle facette, jusqu'alors inconnue, de David Vincent, lequel a besoin non seulement de convaincre les autorités qu'il a raison mais aussi tout simplement de chaleur humaine et de connivence avec ses semblables. Auparavant nous l'avions vu jouer de ce sentiment pour convaincre des victimes de lui parler ou de l'aider ; cette fois-ci c'est lui qui partage la "croisade" d'un semblable.
froidement : Swain nous apparait comme un alter ego encore plus insensible, déterminé et prêt à tout que David Vincent lui-même. La lutte contre les envahisseurs rend les humains aussi impitoyables et aussi froids que les ennemis qu'ils combattent.
humains : les deux épisodes suivants exploreront également cette direction narrative décidemment très riche de la remarquable faculté d'adaptation aux moeurs terrestres dont font preuve les envahisseurs. L'épisode 10 L'Innocent (The Innocent) illustre une autre façon de subvertir David Vincent et Le Rideau de Lierre (The Ivy Curtain) nous montre comment les envahisseurs font pour avoir l'air aussi humains que les humains.
(c) 2001 éric alglave