FABIEN PORTES
créateur sonore, photographe, installationniste.
Né à Toulouse en 1972, il entre aux Beaux-Arts de Saint-Etienne et obtient son DNAP à Thessalonique en Grèce, alors capitale culturelle européenne. Il termine ses études aux Beaux-Arts de Perpignan et intègre dans le même temps la classe acousmatique de Denis Dufour au conservatoire dont il obtient en 2002 la médaille d’or.
Ses musiques sont des témoignages, transpositions de périples en voyages sonores, intégrant dans ses installations le système de projection acousmatique. Il participe au concept des vidéos-acousma avec S.Magne, N.Raboisson, et G.Contré. Ses musiques ont été diffusées en France, en Italie, aux Etats-Unis et au Japon. Depuis 2005, Fabien Portes compose des musiques et des bandes sonores pour des compagnies de théâtre et s’occupe parfois de la scénographie et de la lumière. On le retrouve ainsi avec Les Trigonelles, Volubilis dans les Pyrénées-Orientales, et avec le Théâtre Mosaïque dans l’Aude. Depuis 2012, on retrouve Fabien Portes sur scène en tant que comédien manipulateur d'ombres et de Papier pour le spectacle « Akiko » qu'il crée avec Guilaine Philispart (Compagnie Les Trigonelles). En 2013 Julien Despeysses et Fabien Portes créent « Les Musicagenoux ». Un spectacle musical avec des objets détournés et recyclés. En 2016, Guilaine Philispart, Maryline Fauquier et Fabien Portes créent « L'arboratoire », un spectacle multidisciplinaire de théâtre d'objets, d'ombres, de vidéos et de sons en direct.

traitnoir

Fabien Portes termine son texte de présentation de son livret photographique «Photos 2003» par :

«… Donner libre cours à l’imagination, bon voyage…»

Voilà, n’allons pas par «quatre chemins» Fabien P. est un voyageur, un marcheur qui n’oublie pas de faire un, deux, trois pas de côté pour se poser, regarder, observer… Il se transmue alors en récolteur, échantillonneur, «chass’heures», «collection’heures»… L’envie d’évoquer la mémoire de Jacques Lacarrière, mort le 17 septembre deux mille cinq à l’âge de soixante dix neuf ans. Il se disait «oiseleur du temps». Marcheur, conteur, romancier, il voulait que l’Ecriture tente de capturer l’Ephémère pour l’enfermer dans la durée, un oiseleur voué aux grandes migrations, un capteur de signes qui communiait tout autant avec les brins d’Herbes, les Fougères, les Embruns, qu’avec les Etoiles… (André Velter).
Fabien P. s’aventure sur la vie du «Brouilleur de pistes»- superposant pour transcrire des perceptions antagonistes, montrer des situations flottantes…
En même temps que construction mentale, ses photographies sont compositions musicales, sensibilités - sonorités pour trouver la note juste, donner le ton, la couleur.
Assemblage pour tenir la note - Carnet de notes - Travailler de concert.

Charles Lacombe Janvier 2006