Le département de la Creuse fait partie de la région Limousin et occupe la majeure partie de l'ancienne province de la Marche. Situé au nord-ouest de la région Auvergne, son paysage est constitué de prairies dédiées à l'élevage et son point culminant se situe sur le plateau de Millevaches au sud-est du département.

Le chemin de fer est arrivé dans le nord-ouest du département le 16 Août 1856 avec l'ouverture de la section Argenton-sur-Creuse - Limoges. Les premières gares furent Saint-Sébastien, Forgevieille et la Souterraine.

Il fallut attendre le 21 Novembre 1864 pour que le rail desserve la préfecture de la Creuse, Guéret, avec l'ouverture de la section St Sulpice-Laurière (sur l'artère Chateauroux - Limoges) à Busseau d'Ahun. La mise en service, le 4 Février1865, du viaduc de Busseau d'Ahun (aujourd'hui Busseau-sur-Creuse) permit à la ligne venant de Guéret de rejoindre la ville de Montluçon et la bifurcation vers la gare de Fourneaux au coeur du bassin houiller d'Ahun, ces deux sections ayant été ouvertes le 29 Décembre 1864.

Les dernières lignes mises en service furent Felletin - Ussel le 1er Juin 1905 et Guéret - La Châtre le 1er Juillet 1906. A partir de cette date le réseau ferroviaire creusois comportait désormais 8 lignes, toutes à voie unique, à l'exception de l'artère Paris - Limoges, elle, à deux voies.

Victime de la concurrence routière et de déficits accumulés le service voyageurs a été supprimé en 1939 sur Guéret - La Châtre et en 1940 sur Guéret - St Sébastien . Le trafic marchandises résistera jusqu'en 1952 pour ces deux lignes et en 1992 sur la section Lavaufranche - Boussac. Il faut également mentionner un nombre important de convois de troupes et matériels entre les gares d'Ussel et la Courtine à destination du camp militaire, de 1905 à 1992.

De nos jours seule la ligne Paris - Limoges draine un trafic soutenu qui malheureusement ne profite pas aux gares creusoises traversées. Le plus bel exemple de résistance à la morosité et à la défense des usagers revient à l'association CODEGASS de Saint-Sébastien et à son président Bernard Giraud. Je vous invite à découvir son site.

Je vous propose donc de découvrir, tout d'abord, les vestiges des lignes fermées pour certaines depuis plus de 50 ans et ensuite de porter un regard, pendant qu'il est encore temps, sur des lignes encore en activité alors que se profilent des menaces de fermeture.