Maniac mansion, délicieuse histoire de savant fou et de manoir lugubre, est le jeu qui léguera son nom au moteur.

Zak Mc Kracken : ouh qu’il fut compliqué à obtenir celui-ci. N’ayant pu me le procurer à sa sortie, faute de moyens, j’ai dû m’armer de patience deux décennies plus tard pour mettre la main sur une version complète (boîte en carton, disquettes et manuel).

Indiana Jones et la dernière croisade
Loin du résultat très moyen du jeu d’action éponyme sorti simultanément, le jeu d’aventure donne toute sa saveur à l’univers du fameux archéologue. En bonus, des lieux inédits dans le film et de multiples embranchements dans l’histoire. C’est le jeu qui m’a fait devenir PC addict.

Loom est un peu l’ovni videoludique de Lucasart. Il oublie l’interface usuelle basée sur des verbes d’action, pour se baser sur la musique. Dans ce monde de magie, chaque sort correspond à une suite de notes. En lieu et place de l’interface habituelle basée sur des verbes d’action, le jeu nous propose une simple baguette magique en bas de l’écran. Le joueur doit reproduire sur cette baguette les mélodies correspondant aux sorts appris au cours de l’aventure . Dépaysant et assez fascinant.

Monkey Island propose une aventure à base de grog, de vaisseaux fantômes et de pirates.
L’univers délirant de Ron Gilbert garde aujourd’hui tout son charme, et ce n’est pas tout à fait un hasard si la série des monkey est la plus populaire de la compagnie.
Une grosse dizaine d’années avant le film mettant en scène Johnny Depp, les mers des Caraïbes s’offraient déjà aux fans de Lucasfilm ...

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Après avoir été le parent pauvre des plate-formes supportée avec des graphismes très moyens (modes CGA puis EGA), et de médiocres BIP provenant du haut parleur interne en guise de bande son, le PC tient sa revanche : le VGA flatte la rétine avec ses 256 couleurs simultanées, et les cartes sons permettent enfin d’apprécier les bandes originales.

Lucasfilm games devient Lucasarts, et Monkey Island 2 conclut de façon hilarante les aventures du plus gaffeur des pirates, Guybrush Threepwood (oui, Lucasart sortira sans Ron Gilbert un 3 et même un très contreversé 4, ce qui a dû donner des cauchemards aux scénaristes).

Indiana Jones and the fate of atlantis propose aux fans de l’archéologue une aventure inédite, qui égale le précédent volet (ce qui n’est pas un mince compliment). Platon et l’Atlantide sont de la partie.

Day of the tentacle : comment qualifier la suite de Maniac Mansion ? Meilleur jeu d’aventure de tous les temps sera ce qui se rapproche le plus... Histoire déjantée, humour très cartoon, et une excellente gestion du voyage dans le temps.
Si on ne joue qu’à un seul Lucas, ce DOIT être à DOTT.

Sam & Max : la plongée dans l’humour absurde continue avec ce jeu adapté des BD de Steeve Purcell. J’avoue avoir moins apprécié ce jeu que DOTT, mais ne soyons pas trop rude : qui aurait pu soutenir la comparaison ?

Evolution du marché oblige, l’atari st n’aura droit à aucun de ces quatre titres. L’amiga, quant à lui, ne verra que Monkey Island 2 et Indy 4.
Le PC et le Mac règnent désormais en maîtres ...

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Full Throttle , premier jeu Lucasart uniquement disponible sur CDROM, démarre l’ l’expérience sur les chapeaux de roue; comment notre biker va-t-il se disculper d’une accusation de meurtre, et, surtout, empêcher la reconversion de sa marque de motos favorite dans la production de minivans ?

The Dig a fait parler de lui à l’époque car un ami de M. Lucas, Steven Spielberg, a collaboré à la conception du jeu. Une bonne dizaine d’années plus tard, reste une aventure plaisante, au scénario relativement élaboré.
C’est la seule incursion de SCUMM dans le domaine de la SF.

Enfin, Monkey Island 3 réussit à ne pas être écrasé par l’aura de ses prestigieux prédécesseurs, et ce malgré le départ du créateur de la série. Un cru tout à fait correct.

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les derniers jeux d’aventure de Lucasart cèdent aux sirènes du tout 3D, et perdent à mon humble avis une bonne partie de leur saveur.
Le bon vieux SCUMM est remplacé par le moteur GRIME. Pas de souris, on ne point pas et on ne click pas, tout se joue au clavier ou au joystick.

Grim Fandango tire son épingle du jeux grâce à un univers original,inspiré du folklore mexicain et ancré dans une atmosphère très “ film noir”.

Escape from the Monkey Island a pour principal défaut de porter un lourd héritage, et la comparaison avec ses glorieux aînés ne tourne malheureusement pas à son avantage

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Coup sur coup, deux titres sortent la licence Monkey Island du formol.

Le premier, distribué par Lucasart sur les principales plate-formes de téléchargement légales (Steam, appstore, Playstation network ...) est tout simplement un remake de l’épisode originel.
Alors oui, Lucas tire sur la corde sentimentale, mais il faut bien avouer que ça fait plaisir de revivre l’aventure en HD. Un petit bémol pour l’interface, repensée afin de ne pas effrayer le néophyte, et qui a mon humble avis aurait gagné à garder sa liste de verbes d’actions.

Le second est concocté par Telltale, qui fidèle à son habitude découpe Tales of Monkey Island le jeu en cinq épisodes.
Fondée par d’anciens de Lucasart, dont Dave Grossman, la société réussit là ou Monkey IV avait échoué, en mariant assez élégamment la 3D et le gameplay Point & Click.
On ne renoue pas tout à fait avec les grandes heures de la série, mais la résultat est tout à fait plaisant.

XXIème siècle oblige, on la trouve en téléchargement pour toutes les machines actuelles (PC, mac, PS3, Xbox360 wii)

Pour les fans les plus acharnés et bassement matérialistes comme moi, une version collector fournit un DVD et une boîte joliment illustrée par Steve Purcell himself (graphiste sur les deux premiers Monkey, et créateur de la BD Sam & Max)

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durant la première moitié des années 90, l’horizon micro-informatique était beaucoup plus varié qu’aujourd’hui. Aux côtés des PC et Mac trônaient fièrement les Amiga, Atari et Amstrad pour ne citer que les plus connus.
Fujitsu proposait même une version niponisée et boostée du PC classique, inteface graphique customisée, CD-ROM de série et graphismes 256 couleurs s’il vous plaît.

En ces temps bénis, chaque jeu Lucasart pouvait être porté sur 4 ou 5 supports différents. On avait même droit à plusieurs versions PC (EGA, VGA, VGA+voix digitalisées sur CD-ROM... ).

Les versions FM-TOWNS , quand elles existent, sont habituellement les plus abouties, et naturellement les plus recherchées (ce qui entraîne malheureusement une flambée des prix; j’ai vu Zak McKracken FM-TOWMS partir à plus de 600 euros sur ebay ...)

A votre gauche, LOOM CD-ROM PC et Indy 3 FM-TOWNS

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La série aura échappé aux quatre couleurs de la norme CGA (Color Graphic Adapter)

Monkey 1 est en EGA (Enhanced Graphic Adapter), 16 couleurs









Monkey 2 passe au VGA (Video Graphics Array), et les 256 couleurs sont de mise










Monkey 3 est le plus beau jeu 2D made in Lucas : la résolution passe à 640*480, contre 320*200 pour les précédents , et les couleurs sont codées sur 32 bits.
On appelait ça de la haute résolution à l’époque !!









Monkey 4 : la 3D du moteur Grime est plutôt agréable à l’oeil











Tales of Monkey Island : on change de millénaire, et les raffinements type filtrages antialiasing (contre les effets d'escalier) et anisotropique (des textures) se voient à l’écran.

Et non, Lucasfilm games (qui deviendra Lucasart dans les années 90) ne s’est pas toujours contentée d’adapter la juteuse licence Star Wars en jeux video.
A une époque qui semble malheureusement révolue, la firme produisait des bijoux d’aventure graphique, avec une prolixité réjouissante pour les fans.

SCUMM (Script Creation Utility for Maniac Mansion) est le moteur sur lequel seront basés les point and click de la compagnie

Alors, c’est qui le plus fort pour faire des jeux d’aventures, Lucasfilm ou Sierra (Ahhh Gabriel Knight) ?

1987-1990 : les premiers classiques
(SCUMM versions 1 à 4)













1991-1994 : l’âge d’or
(SCUMM versions 5 et 6)





















1995-1997 : l'avènement du CD-ROM
(SCUMM versions 7 et 8)





1998-2000 : l’après SCUMM









2009 : la fin du tunnel ?


















«Editions spéciales» :








Screenshots : Evolution graphique de Monkey Island

BONUS


L’article making of DOTT, Tilt n° 186, juin-juillet 1993

Rogue leaders, the story of Lucasarts , 2009

Pour les fans, l'histoire du studio mythique,avec pas mal de petites pépites dénichées dans les archives.







L'univers de Maniac Mansion en un schéma


Illustration de l'univers Monkey Island par Steve Purcell