Dialecte iroquois
"Mariage" en seneca |
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Pudeur et patience
Le choix de la mariée étant fixé, les parents du fiancé envoient des présents dans sa cabane. Ce peuvent être des colliers de porcelaine, quelques couvertures de fourrure. Les parents de la jeune fille n'ont aucune dot à apporter, ils doivent simplement agréer l'époux qui se propose. Dès que les présents sont acceptés, le mariage est conclu. Il ne reste plus qu'à faire les présentations...
Chez les Iroquois, l'épouse ne doit pas quitter sa tente. L'époux s'y rend-il au début de la nuit, accompagné de sa famille. On le fait asseoir sur une natte, près du feu. Sans un mot, son épouse lui sert une bouillie de blé et lui tourne à demi le dos par pudeur et par modestie. En apportant le plat nuptial, la mariée reconnaît son obligation de faire des provisions et de préparer à manger. Par cette nourriture commune, ils font alliance. L'époux se restaure puis se retire : la cérémonie est achevée !
Il est coutume de passer la première année après le mariage sans le consommer. Ne pas respecter ce délai serait faire injure à l‘épouse qui pourrait penser que l'on a recherché son alliance moins par estime pour elle que pour sa sensualité. Chacun reste dans la cabane de sa mère en attendant. L'époux peut néanmoins rejoindre sa femme pour la nuit - jamais le jour-, mais le mariage ne doit pas être consommé ; c'est la raison pour laquelle le feu est entretenu : pour que les parents puissent surveiller les mariés pendant la nuit. La coutume veut également que l'époux ne parle pas à ses beaux parents avant la naissance du premier enfant.
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