Il est clair que pour avancer dans la connaissance des signes il convient de prendre en considération ce à quoi ils servent lorsqu'ils sont plus ou moins intentionnels, à savoir à communiquer. Dans un sens plus large, on peut même considérer que dans tout phénomène sémiotique il y a passage, au moyen du signe, d'une certaine forme de relations qui est dans l'esprit d'un producteur à l'esprit d'un interprète. Cette forme de relations ne ferait alors que transiter par le signe qui devient, selon les termes de Peirce, "un medium pour la communication d'une forme (ou figure)" (le cas des signes naturels, qui n'ont pas de producteur humain doit être considéré à part).
Il est à remarquer que dans l'acte de communication défini comme un couple (signe produit/signe interprété), le producteur aussi bien que l'interprète font référence à la même relation de nature institutionnelle qui lie le signe et son objet. Le producteur l'utilise comme un déjà-là (un "comens" dit Peirce, c'est à dire un "être commun") qui lui permet de choisir une chose (le signe) et de la présenter comme le substitut d'une autre chose absente (l'objet du signe) avec la garantie ( à l'intérieur de sa communauté) qu'un l'interprète éventuel partageant sa culture aura la possibilité de faire fonctionner dans l'autre sens (dualité).
Etudier la communication du point de vue sémiotique c'est donc étudier un couple de signes duaux l'un de l'autre et concaténés selon le schéma :
On voit que la communication est réussie lorsque objet du producteur et objet de l'interprète coïncident.
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