SYNDICAT CGT DES CHEMINOTS D'AVIGNON

Club des Cheminots - 80, Avenue Pierre Semard - 84000 AVIGNON

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Histoire d'en rire,  le dessin de Faujour

21 janvier 2004: Les cheminots, actifs et retraités, solidaires dans l'action pour la défense du service public ferroviaire, pour l'emploi, les salaires et les pensions interpellent leur Direction Départementale (vidéo 2,9 Mo)

21 janvier 2004: La forte mobilisations des cheminots le 17 décembre, n'a pas semblé suffisante au gouvernement et à la direction pour constituer ce qu'ils appellent "une alerte sociale". Plus d'un mois pour ne rien décider et les médias nous dirons que les usagers sont pris en otages .... Les raisons d'une action pour la défense du service public de transport

17 décembre 2003: Action dans les établissements SNCF

Sur la question des réductions d'investissements concernant le FRET (1,5 Mo) Sur la question des salaires et les conséquences locales des décisions de la SNCF (2,3 Mo)
Le texte de la motion en format pdf

Déclaration de Didier Le Reste (Secrétaire de la Fédération) et communiqué des Administrateurs CGT sur de nouveaux moyens pour le plan FRET (19 novembre2003)

Service Public Ferroviaire: d'abord une question de moyens ! (communiqué de Presse du 19 novembre 2003)

Les économies de l'Etat vont coûter cher au Vaucluse (tract téléchargeable en pdf)

Questions au Secrétaire Général de la Fédérations des Cheminots (Novembre 2003)

Usagers, Clients, le Service Public Ferroviaire: qu'est-ce-que c'est ?

Budget 2004 des Transports: L'avenir du Service Public Ferroviaire ne passe pas par lui

Stratégie FRET: Un pas en avant, un pas en arrière

21 janvier 2004: Cette journée d'action nationale sera l'occasion d'éxiger des moyens pour le service puiblic ferroviaire et les revendications sociales.

En rupture avec la période précéden te - 46000 recrutements en 5 ans pour assurer la RTT et l'objectif du doublement du fret ferroviaire en 10 ans - les budgets 2002 et 2003 révisés à la baisse en cours d'année positionnent la SNCF sur une stratégie de repli. C'est la politique de marge contre celle de volume.

Le budget 2004 du ministère des Trans ports en baisse de 4%, à périmètre constant, annonce de nouvelles pres sions fragilisant l'entreprise publique par un nouveau désengagement de l'État. L'endettement du système ferroviaire (SNCF+RFF) qui provient essentiellement du programme TGV participant à l'aménagement du territoire et que l'État refuse toujours d'assumer continue à générer des frais financiers (intérêts de la dette) qui plombent les comptes. Un cheminot sur quatre travaillent pour les banques. 

Aujourd'hui, RFF continue de gérer la dette plutôt que de développer les infra structures. C'est notamment le cas en ce qui concerne la construction du nouveau chantier Rail/Route à Champlfleury, tout comme la construction du raccordement ferroviaire entre les deux gares d'Avignon. Ainsi pour la période 2004/2008, un des moyens utilisés consiste à aug menter les péages.

LE FRET ET LE SERVICE PUBUC
Le nouveau plan fret présenté au CA et
au CCE fin 2003 fixe comme objectif l'équilibre en 2006. C'est un plan indus triel de restructuration sans aucune pers pective de développement qui ne propose qu'abandon de trafics, réduction des moyens et repli de l'activité.
Adossé aux budgets successifs, le pro jet industriel accompagne dans sa 3ème phase, cette politique de résultat par abaissement des coûts.
Au plan économique, privilégier les tra fics les plus rentables, c'est:
Affaiblir l'outil de production ;
Hypothéquer la réponse aux besoins de transport de marchandises alors que ceux-ci doubleront d'ici 2015 ;
Tourner le dos au développement durable en transférant sur la route des millions de tonnes. Conséquences: insé curité routière et pollution. Le contraire de ce qu'ils disent vouloir faire .....
Au plan social, la hausse de productivité de 20% sur 3 ans provoque les premières secousses dans les directions centrales et régionales avec un projet de 720 suppressions d'emplois.
Le fret est une activité indispensable à la vie du pays. Il doit être considéré d'intérêt public et comme une activité de l'entreprise intégrée. Ce dont la SNCF a besoin c'est d'un plan de développement. Et cela passe inévitablement par le désendettement par l'État du système ferroviaire, ce qui dégagerait des capacités d'auto-financement pour investir.

l'EMPLOI
Après l'annonce du plan Starter et les 3 280 suppressions d'emplois programmées en 2003, constat est fait que l'emploi constitue une variable d'ajustement aux différents plans d'économie. Toutes les fonctions vont être concernées. Le plan 2004 prévoit 3 500 nouvelles suppressions d'emploi
Pour la CGT l'emploi statutaire n'est pas un coût. Il contribue au développement du service public et à la qualité du service rendu aux usagers. L'emploi statutaire (représente une garantie pour l'usager que la sécurité des circulations sera assurée par un haut niveau de formation.
Le retour en force des vieilles recettes, dont les suppressions massives d'emploi, ne peuvent que détériorer: 

  la qualité du service rendu à la population pour répondre à ses besoins de déplacement 

  tout comme les conditions de travail des cheminots

SALAIRES ET PENSIONS
Voulant faire de 2003 une année blanche en matière d'augmentation salariale, les pouvoirs publics et la Direction de la SNCF entendent abaisser le pôuvoir d'achat des cheminots. Faire l'impasse sur 2003 est inacceptable et alourdirait le contentieux salarial. D'autant que pour 2004 les propositions de la Direction sont largement insuffisantes au regard des revendications émises par les cheminots.

RENDEZ-VOUS LE 21 JANVIER
Ensemble, agissons !
Le 21 janvier 2004, jour du Conseil d'ad ministration consacré à l'examen du bud get 2004 de la SNCF, la CGT - FO - SUD RAIL - FGAAC -  appellent  les cheminots à agir par la grève pour obte nir les moyens du développement du service public SNCF. UNSA et CFTC réservaient leur réponse à la communication par la Direction du budget 2004. La baisse de 4% de ce budget devrait les inciter à rejoindre le mouvement

Réussir le 21 janvier est une nécessité pour peser sur le bud get2004 de la SNCF afin d'exiger des moyens humains, matériels et financiers pour développer le service public et répondre aux revendications sociales des chemi nots.

Les cheminots d'Avignon, comme dans de nombreuses localité en France, informeront les usagers de la raison de leur action en diffusant massivement un tract explicatif le 19 janvier

Service Public Ferroviaire ? D’abord une question de moyens !

Communiqué de presse du 19 novembre 2003

Dans le cadre des Forums internes à la SNCF devant permettre l’élaboration d’une « Charte de Service Public », une chose est sûre : les cheminots sont très attachés a leur entreprise et à sa mission de service public. C’est à dire, apporter des réponses aux besoins de transport de toute la population dans l’intérêt du pays. C’est ce qui est majoritairement ressorti du débat engagé ce 19 novembre au dépôt SNCF sous la Présidence du Directeur de Région et d’un représentant de l’Autorité Organisatrice (le Conseil Régional PACA).

De nombreux intervenants soulignaient le paradoxe consistant à vouloir toujours plus avec moins de moyens. Qu’il s’agisse de Bruxelles ou du Ministère de tutelle, le critère de rentabilité financière qu’ils veulent imposer ne permet plus de faire face aux investissements nécessaires pour développer le rail. Suppressions ou reports de gros travaux sur les voies, suppressions et fermetures de guichets, abandon programmé de certains trafic, … le tout dans le carcan d’un endettement financier qui appartient pourtant à l’Etat, puisque la dette de la SNCF provient directement du programme TGV lié à l’aménagement du territoire, qui est une mission de l’Etat.

En Avignon, malgré les efforts volontaristes du Conseil Régional pour développer le TER, la politique nationale de l’entreprise va conduire :

è    à la fermeture anticipée des guichets, c’est à dire que le client/usager ne pourra plus acheter son billet alors que des trains s’arrêtent en gare,

è    les gares de Bollène, Salon verront elles aussi leurs horaires d’ouverture diminués ou des guichets supprimés.

è    Cette politique va conduire à une perte supplémentaire du FRET faute de développer le chantier Rail/Route de Champfleury qui est saturé et mal entretenu dans l’attente du nouveau qui ne vient jamais (les premiers « coups de pioches » devaient être donnés en 2001).

è    La réouverture de la ligne Avignon – Carpentras, qui fait aujourd’hui la quasi unanimité, tant les besoins sont importants sur cette axe, est encore à l’étude ….

è    Plus grave, alors que tous les acteurs concernés sont aujourd’hui d’accord pour construire le raccordement ferroviaire des deux gares, rien ne se fait et les retards s’accumulent.

Pour la CGT, il est évident que cette politique de pure gestion financière va à l’opposé de la réponse aux besoins de transport, FRET ou voyageurs, de la population.

Pollution, environnement, accidents, dégradation des routes ; quel est le coût réel ? Que signifie la notion de rentabilité ? CeS questions méritent d’être posées à tous, au delà des seuls cheminots. C’est ce qu’a initié le Conseil Régional avec ses « Comités de Ligne » concernant le trafic TER et qu’il convient de développer dans un souci de démocratie au niveau national parce que la SNCF appartient à la Nation.

La CGT prend toute sa place dans ce débat, comme les cheminots d’Avignon l’on fait en informant largement les usagers par la diffusion de 2500 tracts ce jour et comme ils le feront avec le Collectif Transport de l’UL, aux côtés de la population, le 18 décembre 2003 à 17h30, en se rassemblant devant la Prefecture pour exiger le respect des engagements de l’Etat concernant le raccordement des deux gares et le développement du chantier multitechnique (Rail/Route) de Champfleury.

Avignon, le 19 novembre 2003 

Interrogé par la presse le 18 novembre,  sur l'obtention de nouveaux moyens de la part du gouvernement concernant le plan FRET, Didier Le Reste, Secrétaitre de la fédération CGT des Cheminots a notamment déclaré:

 "J'apprends par la presse que l'entreprise bénéficiera d'aides substantielles pour l'activité fret. J'aimerais bien en connaître le contenu intégral, savoir aussi si ces aides sont assorties de conditions sur le plan "Véron ", du nom du nouveau patron du fret à la SNCF. 

Je rappelle que la CGT a non seulement toujours revendiqué le désendettement du fret, mais également celui du système ferroviaire. C'est pourquoi j'aimerais bien connaître l'intégralité des accords passés entre la SNCF et le gouvernement sur les options stratégiques de ce plan, qui privilégie la marge financière en prônant la culture du résultat et vise donc à mettre les infrastructures ferroviaires plus au service du capital que des besoins collectifs, des besoins des populations locales, des PME et des PMI. 

Nous demandons donc à voir ce qu'il en est exactement, en sachant que, pour ce qui nous concerne, nous rejetons la logique marchande du plan Veron".

En fait ces nouveaux moyens ont été annoncés à l'occasion du Conseil d'Administration de la SNCF le 19 novembre 2003. A l'issue de celui-ci, les Administrateurs CGT ont déclaré par voix de communiqué: 
".../... Par la voix du commissaire au gouvernement, intervenant au conseil d'administration de ce jour, les demandes du Président Gallois de désendetter l'activité fret de la SNCF semblent être acceptées en partie et sous conditions par l'Etat.
Pour l'heure, nous ne connaissons ni le montant de ces aides, ni les conditions qui les accompagnent.
Le fait que les Pouvoirs Publics soient amenés à décider des aides pour permettre à la SNCF de développer ses activités constitue pour une part la reconnaissance de ce que porte depuis longtemps la CGT sur les responsabilités de l'Etat actionnaire, au vu des enjeux de service public qui sont posés.
Pour autant nous ne partageons pas l'idée qu'il faille désendetter uniquement le fret ferroviaire. Cela reviendrait à dire que l'on aide financièrement cette activité pour la mettre au service exclusif du grand capital, des 45 plus gros chargeurs, au détriment de la réponse aux besoins plus larges de la collectivité nationale.
Dans le cadre de notre conception du service public, de l'entreprise intégrée, qui allie péréquation et mutualisation, nous revendiquons le désendettement de l'ensemble du système ferroviaire.
Afin d'aider aux investissements nécessaires pour se développer, il y a urgence à mettre en reuvre de nouveaux modes de financements.../...".

avec la 

Sur fond de politique libérale en France comme en Europe, la SNCF renoue sans trop d'états d'âme avec une politique de marge, donc centrée sur la culture du résultat. Il ne fait aucun doute que cette stratégie qui ne règle aucune des difficultés structurelles de l'entreprise ne peut conduire qu'à son déclin et à l'appauvrissement du service public de transport ferroviaire. Quelle conditions réunir aujourd'hui pour relever les défis que porte la campagne "Cap Service Public" initiée par la Fédération des Cheminots. Le Secrétaire de la Fédération répond aux question de la "Tribune des Cheminots" (1).

La Tribune des cheminots(1): Didier, quelles sont les principales caractéristiques et limites de la politique suivie par la Direction ?
Didier Le Reste: Face aux difficultés, la direction de la SNCF renoue avec des solutions usitées par le passé qui ont pourtant démontré leur inefficacité et leur nocivité,
En effet, la stratégie de l'entreprise consiste, pour une large part, à réduire les effectifs, à augmenter la productivité guidée par le résultat financier, à faire pression sur le pouvoir d'achat, à l'abandon de certaines activités et à reporter des investissements,
Cette politique de gestion, poussée par la SNCF et conjuguée au désengagement continu de l'État, contribue à fragiliser sérieusement le service public SNCF. Déjà des signes montrent que la SNCF ne peut faire face efficacement à ses obligations, notamment en termes de réponses aux besoins croissants de la demande de transport, Au moment
les pressions s'aiguisent à propos de l'ouverture à la concurrence intramodale des réseaux ferroviaires européens, les choix stratégiques de la direction et du gouvernement vont contraindre la SNCF dans des difficultés, hypothéquant ses chances de se développer à la hauteur des enjeux en présence.
Face à ces orientations politiques qui nous ont déjà conduits dans le mur, il ya lieu, comme s'y emploie la CGT, de créer les conditions de la mobilisation des cheminots et de l'opinion publique pour défendre et développer le service public SNCF dans t'intérêt du plus grand nombre.
LTC : Et si en deux ou trois idées fortes je te demandais:  le Cap service pub!ic, C'est quoi ?
D.L.R. : La campagne "Cap service public" que nous avons lancée il y a deux ans de cela a pour but de permettre au plus grand nombre de s'approprier les enjeux du service public SNCF et les conditions de son développement avec l'emploi
au coeur de celui-ci. Cela se traduit par de multiples initiatives décentralisées contribuant à créer un rapport de forces dans et hors de l'entreprise, de nature à s'opposer aux orientations libérales et à imposer d'autres choix permettant de répondre aux besoins de l'intérêt général. La direction de la SNCF a mesuré la portée d'une telle stratégie. Elle tente d'y répondre pour la contrer en proposant, entre autres, l'élaboration d'une charte de service public. Les enjeux tournant autour de l'avenir du Fret SNCF doivent relancer en grand notre campagne Cap service public au coeur de laquelle doivent être portées les propositions de développement avancées par la CGT.
LTC: Solides perspectives, mais n'y a-t-il pas loin du nécessaire au possible ? Qu'est-ce qui motive ta confiance ?
D.L.R. :
Bien qu'un certain nombre de militants syndicaux et plus généralement des cheminots accusent encore le coup du mouvement social sur les retraites laissant un goût d'inachevé et d'amertume malgré les fortes potentialités qu'il a dégagées, je pense que les ingrédients existent pour relancer les mobilisations aptes à gagner sur les revendications.
Le gouvernement n'est pas aussi serein qu'il le laisse paraître. Le doute s'installe, sa crédibilité est engagée, des brèches s'ouvrent dans lesquelles nous entendons bien nous engager. C'est un état d'esprit lucide mais offensif qui nous anime dans la période.
LTC : Voici qui, semble-t-il, confirme le syndiqué comme un acteur premier de notre démarche CGT. Peux-tu nous en dire plus sur ce qui fait une de nos priorités ?
D.L.R. :
L'adhérent de la CGT,  informé et formé, doit prendre toute sa place dans l'organisation syndicale. Cela suppose des actes de direction, un fonctionnement démocratique de nos structures et une permanence de l'activité. De ce point de vue, des amé- liorations sont à apporter rapidement. Les orientations décidées au 47ème congrès de la CGT doivent nous y aider. Le syndiqué doit être considéré comme un élément déterminant du rapport de forces.

(1): "La Tribune des Cheminots" est le journal de la Fédération CGT des Cheminots.

Le 10 octobre 2003 à 11h00 devant la gare d'Avignon, le Syndicat des Cheminots et le Collectif Transport de l'UL ont donné une conférence de presse pour la défense du service public de transport ferroviaire. Ils ont  également rappelé leurs revendications en matière de développement des transports collectifs en Avignon et dans le département.

Le "club des Cheminots" offre la possibilité aux syndiqués CGT de louer une salle indépendante disposant d'un coin cuisine et de sanitaires, dans ses locaux. 

Le coût de la location est de 50 €.

Cette salle peut servir pour "les 18 ans de la petite", "les 20 ans de mariage", ou tout simplement une soirée entre amis. 

Renseignements auprès de Patrick 06 68 41 52 06 

ou au Club: 04 90 88 51 64