Arnaville , le village, sa situation et son histoire
SITUATION GÉOGRAPHIQUE
arnaville, village de 609 habitants situé au confluent
du Rupt-de-Mad et de la Moselle, à 171 m d'altitude il est le plus bas
de Meurthe-et-Moselle. Arrondissement de Toul, canton de Thiaucourt, il
intègre le parc régional de Lorraine. 550 hectares environ dans un
cadre verdoyant et vallonné à moins de 20 Km du centre de Metz
HISTOIRE
Première mention du
village en 851 sous le nom de "Villa Arnoldi", puis
Arnaldivilla jusqu'à la fin du XII ème siècle où apparaît
"Arnavilla".
Arnaville dépendait en partie de la Lorraine
et en partie de la Terre de Gorze (Roi de France) et, ne fut
entièrement incorporée au duché de lorraine qu'en 1718 jusqu'en
1766.
Le traité de Francfort en 1871 place la frontière
Franco-Allemande entre Arnaville et Novéant au nord, où eut lieu
"l'affaire Schneebelé" en avril 1887. Non défendu le
village est annexé dès le premier jour du conflit de 1914-1918.
Première utilisation de fumigènes par l'armée Américaine pour
protéger le franchissement de la Moselle en septembre 1944.
éphéméride par J. BONIS Les documents qui auraient pu permettre aux historiens de faire leur travaux aisément sont pour ainsi dire inexistants jusqu'à la période gorzienne, donc postérieure à la création du village. La domination de Gorze sur la vallée du Mad a commencé au courant du X° siècle. Le point de départ de l'occupation de la vallée, et des flancs de la colline ne peut être donné avec précision mais remonte vraisemblablement à l'époque gauloise. Le III° siècle a pu voir la construction d'une villa à la limite entre Arnaville et Novéant sur les pentes Est du Rudemont. En effet les traces d'une villa gallo-romaine ont été mises à jour lors des importants travaux de terrassement réalisés par les "Chemins de fer de l'Est" pour la ligne Metz/Paris. Des études ont permis de définir que cette construction avait été pillée et brûlée au cours de l'an 386, certainement au cours d'une de ces nombreuses incursions barbares, signes précurseurs des grandes invasions. ................. | |
Libération d'ARNAVILLE en 1944 par H. LEFEVRE Dès le début de septembre 1944 les bruits couraient que les Américains approchaient. Les Allemands étaient nerveux et pour être plus sûrs de la population, tous les hommes étaient obligés d'aller coucher à la salle d'uvres et les sentinelles allemandes montaient la garde devant la porte. L'appel était fait par le secrétaire de mairie qui avait beaucoup de mal pour expliquer l'absence de l'un ou de l'autre. LES AMÉRICAINS ARRIVENT... Les troupes allemandes en déroute descendaient le village à pied, à bicyclettes, en automobiles " réquisitionnées ", en voitures à chevaux. M. Paul Welsch lut obligé de conduire une charrette d'Allemands, mais comme Il ne voulut pas dépasser Novéant, il fut tué le 31 août. Le 3 septembre, les Américains de la Division Patton firent leur apparition et descendirent la grande rue sur leurs véhicules. Les Allemands avaient disparu. Tous les habitants acclamèrent leurs libérateurs et leur offrirent des bouteilles de vin gardées précieusement pour cette circonstance. Mais, tout-à-coup, une rafale d'obus tirés par des batteries situées Juste en face sur la côte d'Arry prirent la grande rue en enfilade et les Américains repartirent en vitesse vers Bayonville, laissant le village entre deux feux.............. |
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L'église. D'abord chapelle au IX-Xème existait au XIII ème siècle. Détruite pendant la guerre de 30 ans (1618-1648), elle a été reconstruite un siècle plus tard. Le clocher fortifié (style roman) et les maisons qui l'entourent forment un aître caractéristique de la basse vallée du Rupt-de-mad, dont l'origine remonterait au moyen âge.
La chapelle du Pallon dédiée à notre dame du Mont-Carmel. Chœur XIVème siècle, nef réparée et agrandie en 1739.
La confrérie du St scapulaire suite à un miracle a été érigée en cette chapelle. En juillet 1717, un scapulaire ayant été jeté au milieu du feu qui consumait une maison du Pallon , aurait été retiré intact d'une poutre embrasée.
Jusqu'à la fin du XIX siècle encore, on faisait sonner sa cloche pour éloigner l'orage et ainsi préserver les vignes.
Cette construction dont lexistence
en même temps quune église au sein du même village
constitue une exception en Lorraine est dédiée à
Notre Dame du Mont Carmel. Il est dit ensuite quune petite statue haute de vingt centimètres environ, en bronze, que lon donne encore aujourdhui à baiser aux fidèles à loffrande en lieu et place de la traditionnelle patène,aurait été trouvée dans les branches dun sureau à proximité de ce qui navait alors que la taille du chur actuel. Elle y fut amenée mais le lendemain elle était revenu au même endroit. On répéta plusieurs fois la même opération et inlassablement elle reprenait le chemin du sureau. On se décida alors dadjoindre
une nef à lédifice. La critique des érudits
alla bon train: La chapelle a été lobjet
dune dévotion toute particulière à la Sainte
Vierge. Le miracle de Pallon le 9 juillet
1719 (*) fut le point de départ de la Confrérie de Notre
Dame du Saint Scapulaire érigée en la chapelle de Pallon.
On sait peu de choses sur cette confrérie. Son rôle fut,
semble-t-il, daider à lofficialisation du miracle en
déposant une requête en ce sens auprès des autorités
religieuses. Le Maître et les associez de cette assemblée
organisaient également les pieuses cérémonies &
dévotions enveloppant les commémorations chaque troisième
dimanche de juillet. Henry-Charles Du Cambout, Evesque de Metz avait ordonné
quune procession autour du hameau de Pallon au cours de laquelle
on chantera le Te deum , soit effectuée
tous les ans à perpétuité en remerciement du ciel.
Cette procession était encore dactualité dans la deuxième
partie du XX° siècle et correspondait avec la date de la fête
patronale du village située en Pallon. |
Le PALLON SITUATION Les rues le desservant
sont:
Une route reliait
le Pallon à Gorze par le col de Jouy ( également nommé:
col de Rudemont ) où elle croisait le chemin de Goulainvaux à
Novéant. Le nom de la forêt avoisinante : Quarailles,
renforce encore lidée de croisement et de carrefour . Le
pallon et Goulainvaux étaient également reliés par
une route.
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Le pont canal
(écluse): sur le canal latéral de la Moselle (prolongement du
canal des Mines de Fer de la Moselle?), il permettait le franchissement
du Rupt de Mad.
Si l'achèvement du canal est du début du XX ème
siècle, les plans de construction du pont-canal sont datés de 1860.
Actuellement déclassé car rendu inutile par la canalisation de la
Moselle à grand gabarit.
Le Rupt de Mad: Ru de Max, Rue de Maide, puis Rut de Maid..., le RUPT DE MAD prend sa source dans la WOEVRE, sur le flanc est des Côtes de MEUSE. Il serpente en direction du nord-est au travers d'un plateau dont l'altitude moyenne est voisine de 250 m et qui constitue l'essentiel de son bassin versant. Son affluent principal, la Madine a été domestiqué par l'homme qui en a fait une réserve d'eau, permettant de réguler le cours de la rivière. Son parcours nonchalant jusqu'à Thiaucourt , devient plus chahuté à l'approche de la Moselle dans l'étroite vallée du "val de Mad". Pas encore trop pollué, on peut y voir le martin-pêcheur guetter sa proie à deux pas du village, non loin du "poncin haut" devenu le Pont Rouge.
Le RUPT DE MAD ( par J. BONIS) Le Rupt de Mad est un affluent de la rive gauche de la Moselle. Il tire son origine dans les Côtes de Meuse: un filet d'eau du nom de Saint Clément alimente un étang d'où s'écoule un petit ruisseau dit on! Il semble cependant que selon les époques le géographe ait alternativement choisi entre plusieurs origines, voire deux en même temps. L'Institut Géographique National (I.G.N.) n'a pas voulu trancher et dans sa carte au 1/25 000 Série Bleue, N° 3214E (Apremont-la-Forêt), propose deux sources différentes. La première est issue du ban de Jouy-sous-les-Côtes ( altitude 248 m, que l'on qualifiera de "sud"), la deuxième jaillit au pied des côtes de Meuse sur le territoire de Girauvoisin, lieu-dit "les Vaux" (altitude 269 m, que l'on qualifiera de "Ouest"). Sans vouloir comparer les sources du Mad à celles du Nil en raison du mystère qui les entoure, il faut bien se rendre à l'évidence: il plane un certain mystère autour de celles-ci car il n'existe pas deux cartes identiques. Au sujet des origines ainsi que des premiers affluents. Nous ferons donc confiance à la carte de l' I.G.N dont les relevés sur le terrain datent de 1979. Il est à noter pour compliquer les choses que les ruisseaux changent de nom selon les communes traversées. Le Rupt de Mad "Ouest" devient un ru dont le nom change deux fois avant d'être affluent du Rupt de Mad "Sud": les ruisseaux de la Haie d'Embannie et de Moulantin deviennent respectivement les ruisseaux du Pré Hachotte et des Aulnes. Il existe plusieurs explications plausibles à la célèbre phrase de Dom CALMET: "Le Ru de Maid commence à Naville et finit à Renaville". Si la deuxième partie ne fait aucun doute quant à son interprétation, la première partie laissait planer le doute. Le désordre aidant, nos ancêtres dotés de peu de moyens, ont confondus certains affluents du Mad avec l'une de ses sources.................. |
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Le RUPT DE MAD : Extrait de la monographie d'un jeune instituteur de 19ans en 1959 ClaudeWeber Situation
générale Les côtes de la rive gauche
de la Moselle sont fréquemment échancrées. C'est
ainsi que de Pagny sur Moselle, par la vallée du Rupt de Mad, s'élève
la ligne de chemin de fer qui escalade le Pays-haut. Arnaville, où
se fait le raccordement, est le dernier village de cette vallée,
gracieuse entre toutes. |
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Le barrage d'Anaville
établi sur le Rupt de Mad. Sa capacité de 350.000 m3 constitue plus
de 80% de la réserve d'eau de l'agglomération de Metz. Construit
de 1968 à 1970, sa mise en eau a été effectuée en 1971. Sa portée de 120 mètres
environ a nécessité l'utilisation de plus de 6.000 m3 de béton
et de 35 000 m3 de remblais et enrochements.
Le manifestations: L'association Le Pont Rouge organise une marche pour la rentrée.
Plusieurs circuits, de 7 à 18 Km sont prévus, celon le tracé ci dessous de part et d'autre de l'ancienne frontière, et emprunteront les bans de Novéant sur Moselle, de Gorze, de Bayonville et d'Arnaville.
Les départs seront échelonnés de 08 à 14 heures à partir du centre socio-culturel d'Arnaville, où une possibilité de restauration serat offerte
Le Rudemont:
Au confluent de la Moselle et du Rupt de Mad, sur la rive gauche de ces
deux cours d'eau se trouve à 302 mètres d'altitude le Rudemont.
La vue sur ces deux vallées est superbe.
Site préhistorique: Le site archéologique est découvert en 1860 par Ferdinand
de Saulcy. Le gisement du "Rud-Mont" est confirmé en 1901 comme
un des plus importants de la "Meurthe". Une campagne de fouilles
(1978/1983) a permis de mettre à jour une nécropole ou grotte-sépulcrale datant
du Néolithique moyen (3.500/3.000 avant J.C.)
Pelouses calcaires: Les milieux naturels variés des coteaux du Rudemont
abritent une flore et une faune exceptionnelles. On peut y trouver pas moins
de 22 espèces d'orchidées, le Lin de Léon, l'Aster Amelle...
NOTE SUR LE RUD-MONT (par J. BEAUPRÉ Au confluent de la Moselle et du Rupt-de-Mad, sur la rive gauche de ces deux cours d'eau, se trouve une hauteur d'un relief considérable (301 mètres). C'est le Rud-Mont, sorte de promontoire aux flancs escarpés, séparé par un col assez étroit des collines boisées, formant le côté gauche de la vallée du Rupt-de-Mad Je l'ai exploré avec soin et à plusieurs reprises depuis 1899, et ai reconnu à son Sommet un gisement néolithique, l'un des plus riches du département. Il peut servir de station typique pour les établissements humains de cette époque, situés en aval du confluent de la Moselle et de la Meurthe. On s'explique aisément que cette hauteur, surmontée d'un plateau au Sol bien uni, ait été l'objet d'une prédilection particulière, quand on examine sa belle situation au point de jonction de plusieurs vallées, celle de la Moselle au Nord-Est à l'Est et au sud-Est celle du Rupt-de-Mad au Sud, au Sud-Ouest et à l'Ouest, enfin celle de Gorze au Nord. Les débris abondent sur tout le plateau, long d'environ 900 mètres, large de 400, dans sa partie La plus étendue; mais on les trouve surtout dans le voisinage et un peu en arrière des crètes, principalement sur quatre points, qu'il y a lieu d'inscrire sur la carte au 1/80.000 de la façon suivante:................................. |
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PREHISTOIRE DE LORRAINE (par ANDRE BELLARD / Société préhistorique Française 1935) => LES QUARTZITES OUVRÉS DU RUDEMONT Après avoir considéré
plus particulièrement l'industrie des quartz du Mont Jouy, qui
nous semble constituer un faciès spécial, occasionnel, de
l'industrie néolithique, il nous faut reporter notre attention
sur les quartzites de la station du Rudemont. => L'OUTILLAGE EN SILEX DU RUDEMONT L'abondance de pointes robustes susceptibles
de rentrer dans la catégorie des " lances et dards "
retenue par Beaupré est, sur la station du Rudemont, particulièrement
remarquable: dans les trouvailles de M. Léger comme dans les nôtres,
leur quantité serre de près celle des pointes de flèches.
Peut-être faudra-t-il tirer argument de cette prépondérance
des armes d'hast sur la station en faveur de son occupation par des éléments
de tribu investis d'un rôle guerrier - ceci, en tout cas, est à
rapprocher de l'abondance des pierres de fronde et de l'existence du retranchement
que nous avons découvert en 1920. Il est à remarquer qu'au contraire des pointes de flèches, les grandes pointes de lances, dards, poignards, etc... en silex, recueillies sur le Rudemont sont, sans exception, uni-faces............... => LE RUDEMONT DANS LE CADRE DU NÉOLITHIQUE DE LORRAINE Si complexe se révèle,
quand on la serre de près, la période néolithique
dans l'Est français " véritable point de confluence
de races primitives ", qu'il apparaît présentement impossible
de demander à la Lorraine un type industriel nettement différencié,
à plus forte raison capable de recevoir application générale,
fût-ce seulement dans un cadre limité à l'Ouest européen. |
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CAMPAGNE DE FOUILLES 1980 Ce site a été découvert en 1860 par F. de Saulcy et plus récemment de nombreuses prospections de surface , notamment celles de A. Bellard ont livré un matériel lithique abondant: pointes de flèches , poignards , haches et outillage divers en silex , meules et broyons , rares tessons de poterie etc. ... Cette colline a été en effet occupée dès le Néolithique moyen ( - 3500 ) mais aucune structure (cabane , trou de poteau, fosse à détritus etc...) n'a été découverte au cours des fouilles de la Direction des Antiquités Préhistoriques de Lorraine en 1978; la dalle calcaire se trouvant à - 0,20 m Des sondages sur le rebord de la falaise dominant la vallée de la Moselle ont mis cependant au jour la nécropole de ces premiers agriculteurs.............. ........La datation de cet ensemble a pu être faite à partir de la poterie de la sépulture II qui est typique d'un groupe appelé "Michelsberg". Ce dernier provenait d'Allemagne. Il se disperse au Néolithique moyen (vers -3500) en Europe moyenne en remontant la vallée du Rhin puis celle de la Moselle. Il évoluera localement pour devenir un faciès régional vers - 2500 dit "groupe mosellan" dont les nécropoles sont la grotte des Rochers de la Frasse à Novéant-sur-Moselle , et le Trou-des-Fées à Bayonville-sur-Mad.............. | |
NAPOLÉON HENRY par G. RICHARD ARCHIVES DE
MEURTHE-ET-MOSELLE ET DES ANCIENS DUCHÉS DE LORRAINE ET DE BAR UN MÉDECIN PRATICIEN LORRAIN
Il est de règle à l'époque actuelle de sous-estimer la valeur des médecins de la première moitié du 19° siècle. On reconnaît volontiers à la chirurgie d'avoir bénéficié des guerres incessantes quant à la technique et à la dextérité des opérateurs, mais la médecine apparaît écartelée entre les dogmes successifs, incapable d'adopter une position raisonnable, très voisine de la caricature qu'en fit Molière. La position du praticien était difficile, des connaissances acquises à l'école de médecine, beaucoup devaient s'avérer erronées de même que nombre de thérapeutiques proposées se montraient inefficaces et sans valeur. Grâce à la solide formation humaniste qu'il avait acquise, le praticien faisait des choix; faute de moyens d'investigation valables, il y suppléait par la mise en oeuvre des qualités essentielles qui font le médecin compétent et informé: le bon sens et l'esprit critique, la curiosité, l'observation et la méthode. Si Balzac a donné une bonne description du médecin de campagne dans sa vie sociale, si Flaubert a campé dans Madame Bovary un curieux type d'officier de santé mal préparé à son rôle, les documents sur la valeur scientifique du praticien de l'époque sont rares, ainsi ceux qui existent constituent des témoignages valables. Le praticien qui fait l'objet de cette étude ne fut qu'un modeste officier de santé. Henry (François, Napoléon) vit le jour à Namur, Pays Bas, en 1805, dans cette période où la gloire de Napoléon atteint son apogée, d'où le prénom dont est doté le nouveau-né. Après des études secondaires sérieusement menées dans les collèges de la province, il s'inscrit à 18 ans à l'école de médecine d'Amiens. De suite, il s'intéressa aux sciences et devint, quatre ans plus tard, en 1827, préparateur de chimie du laboratoire du pr. LAPOSTOLE; celui-ci pousse son élève, en qui il discerne de remarquables dons, il voudrait l'attacher définitivement à son laboratoire et lui faire faire carrière à l'école de médecine. Mais, en 1832, Henry, qui vient d'atteindre sa vingt-septième année, au cours d'un voyage en Lorraine, rencontre une charmante jeune fille de 18 ans, Anne Leidinger, dont la famille habite Metz. Une intrigue se noue et se conclut par un mariage. Napoléon Henry n'a plus de famille proche et le lieu de son installation lui importe peu; la jeune femme ne veut pas quitter la Lorraine pour Amiens; c'est donc dans la région messine que Napoléon Henry exercera la médecine. Une place d'officier de santé se trouve vacante à Arnaville: c'est là qu'il va se fixer. Le 23 septembre 1833, le jury médical de la Meurthe lui délivre, à Nancy, son diplôme d'officier de santé. Il devient très vite médecin cantonal. Arnaville tel qu'il nous l'a décrit lui-même, est un gros bourg de 500 habitants, pittoresquement situé au confluent du Rupt-de-Mad, "dans la Moselle". Il possédait au Moyen Age, perché sur un mamelon, un château fort flanqué de tourelles et de poternes donnant sur des ruelles étroites et sombres. On se battit beaucoup dans ce village où, en 1650, les Français détruisent une grande partie de la garnison espagnole de Gorze. On trouve au sud du village, au pied d'une côte, une grotte souterraine qui servait de refuge aux habitants en cas d'invasion. Face à cette
côte, les hauteurs de Goulinveau sont couvertes de forêts
où se trouvent des vestiges d'autels Gaulois, dont l'une porte
cette inscription : "La prêtresse Julia dédia ce
monument, aux, forêts et aux fontaines" |
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" Compte de l an Mil six quarante deux que rend Monseigneur Vignier , Chevallier Baron de Ri-ey,Conseiller du Roy, en se- Conseiller, Mrd~ des requestes ordinai~res, en son hostel, intendant des ju(--) police et finances (de) lorain(ne) et Barroie(s), Esvesche de Metz, Pont et Verdun, ~~ En suite de ses ordres, du 4 decembre i642 , (priv)re (r)onye rece~ g~nal de l abbaye de gorze de tout ce quil a peu touscher de rentes et revenus djcelle selon que les miseres -ch--- du temps lont per permett--, leur compte commanceant a la St Jean i642, et finissant a pareil jour de lan i643, En suite de la commission de Monseigneur de gorze rapportée par coppie~ (en) compte de lan passé i641, et par celle de Mon~ (S)eigr Vignier) du 3i octobre de la mesme année " |
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